Sabine Weiss et Peter Knapp – Toujours en mouvement ! – Galerie Guillaume
« Chez Sabine Weiss, la photographie est toujours un grand geste vers l’autre, un dialogue synthétisé en un cliché. Ses photos humanistes parlent de la vie qui ne s’arrête pas à une pose, de l’enfance et des bonheurs simples. Peter Knapp non plus ne s’arrête pas, explorateur infatigable du médium. Son geste énergique fait surgir des silhouettes remuantes sur le film, qu’il gratte pour en révéler la lumière. Rassembler ces deux photographes, c’est découvrir deux expressions d’un même amour du mouvement. », explique Guillaume Sébastien.
Ayant initié son parcours auprès de Willy Maywald, Sabine Weiss a ensuite longtemps travaillé pour l’agence Rapho, pour la mode et la publicité, collaborant pour des revues, parmi les plus renommées aux Etats-Unis et en Europe (Vogue, Match, Life, Time, Newsweek, etc.). Sabine Weiss a également participé aux plus importantes manifestations photographiques de son temps à commencer par « The Family of Man », réalisée en 1955 par Edward Steichen pour le MoMa avant de faire le tour du monde.
Le mouvement, c’est la vie Sabine Weiss a rapporté des images de ses nombreux voyages, guidée par son regard complice et mutin porté sur ses contemporains, et plus particulièrement sur les enfants qu’elle croise en chemin. « J’aime beaucoup ce dialogue constant entre moi, mon appareil et mon sujet, ce qui me différencie de certains autres photographes qui ne cherchent pas ce dialogue et qui préfèrent se distancier de leur sujet. » Depuis quelques années, celle qui fut amie avec Robert Doisneau et Willy Ronis se consacre entièrement à des expositions qui témoignent de son travail humaniste. A travers les clichés pris sur le vif de Sabine Weiss exposés à la galerie Guillaume, on découvre des êtres saisis dans leur quotidien, en mouvement – en vie, tout simplement. Sans artifice mais avec un grand sens du cadrage et une maîtrise parfaite de la lumière et des contre-jours, elle en capte l’essentiel : l’élan vital. « Le photographe est lié à l’instant, cet instant fugitif et merveilleux qu’il faut saisir tout en le composant », raconte-t-elle.
Qu’il s’agisse d’enfants qui jouent, de musiciens, ou de sportifs, les mouvements captés par Sabine Weiss sembleraient presque dansés tant ils sont gracieux. A la galerie Guillaume, ces photographies rencontrent les silhouettes dansantes de la dernière série de « clichés-films » réalisée par Peter Knapp.
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Peter Knapp
Une nouvelle fois, Peter Knapp illustre son appétit pour le médium photographique dont il s’empare en toute liberté pour dépasser ses usages les plus convenus. Car le plasticien qu’il est toujours ne résiste pas à l’envie de dessiner de sa propre main une figure, un signe. Mais contrairement à ses « ciels grattés » (exposés en 2010 par la galerie Guillaume) où il travaillait sur la surface des ektachromes, Peter Knapp intervient cette fois-ci directement sur la pellicule elle-même pour la marquer d’un geste graphique. « La photographie s’écrit aussi », disait François Cheval, conservateur en chef du Musée Nicéphore Niepce en commentant le travail de Knapp auquel il consacrait une grande rétrospective en 2009. Ici, le film devient lieu du dessin et de l’écriture.
Formé à l’Ecole des arts appliqués de Zürich par des professeurs du Bauhaus, Peter Knapp a fait siennes les règles visuelles de cette école : l’épure, l’harmonie des formes, la modernité et l’interdisciplinarité. En 1952, il décide de s’installer à Paris pour y réaliser des peintures. Barnett Newman l’encourage à peindre sur grand format. En 1953, Peter Knapp prend la direction artistique aux Galeries Lafayette puis celle du magazine Elle, entre 1959 et 1966. A la même époque, l’artiste participe à de nombreuses expositions collectives et abandonne la peinture pour la photographie. Il travaille pour les plus grands magazines tels que Sunday Time, Vogue et Stern, et atteint alors une renommée mondiale.
Soutenu par le critique Pierre Restany et la galerie Denise René, il choisit de se consacrer à ses créations personnelles et participe à l’exposition « La photographie et l’art contemporain » aux Rencontres d’Arles de 1975, aux côtés d’autres « peintres photographes » comme Peter Klasen, Andy Warhol et Robert Rauschenberg. Depuis 2009, il collabore avec la galerie Guillaume où il présente sa photographie plasticienne ; ce fut le cas avec l’exposition « Avant l’infini » (2010).
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Sabine Weiss et Peter Knapp – Toujours en mouvement !
Du 8 au 26 novembre 2011
Du mardi au samedi, de 14h à 19h
Vernissage le 8 novembre de 17h30 à 22h
Galerie Guillaume
32, rue de Penthièvre
75008 Paris
M° Miromesnil
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