Willy Ronis – Monnaie de Paris
Jusqu’au 22 août 2010
La Monnaie de Paris, en collaboration avec le musée du Jeu de Paume, consacre une grande rétrospective à Willy Ronis pour célébrer le centenaire de la naissance de l’artiste. L’exposition regroupe 150 clichés, célèbres ou plus intimistes, du photographe humaniste dont l’œuvre, multiple et harmonieuse, dépeint avec force les différentes facettes de la condition humaine.
« La photographie, c’est l’émotion ». Tout au long de sa carrière, Willy Ronis s’est évertué à capter avec modestie et fidélité la foultitude de sentiments immanents à l’être humain. Rencontre, amour, joie, révolte, séparation, solitude… Le natif de la capitale photographie la vie, la vraie. De Paris à Venise, des usines aux cafés, de l’enfant à l’homme, l’œuvre de Ronis est un fragile témoignage du temps qui passe, d’une grande richesse et d’une grande profondeur.
« Ville adorée et détestée », Paris est au cœur du travail de Willy Ronis. Amoureux surplombant un Paris encore embrumé du haut de la Bastille, ou petite fille sur les épaules de son père, bonnet phrygien et poing levé, lors des manifestations du Front Populaire, l’artiste photographie aussi bien l’amour que la révolte. La grande force de Ronis, c’est sa faculté à transformer les scènes du quotidien en monument d’authenticité. De métamorphoser un instant de banalité éphémère en un cliché immortel. A l’image de cette femme Boulevard Raspail, bravant la circulation sous un soleil voilé, chaque photo se veut être le début d’une histoire dont chacun peut imaginer la suite à sa guise.
De New York à Prague en passant par Londres, Ronis a promené son regard discret et lucide dans le monde entier. Ces photos, souvent plus récentes, sont également plus stylisées sans pour autant oublier le réalisme épuré spécifique à l’artiste. Londres et son effervescence so british, la Hollande et ses vêtements typiques ou encore Venise et son aura poétique, chaque cliché est une immersion dans les traditions, les habitudes, et les environnements propres à chaque pays.
Non content de photographier le monde qui l’entoure, Willy Ronis a également photographié ses proches : son fils, sa femme ou ses connaissances (Capa, Prévert, Picasso…). Une plongée dans son intimité personnifiée à merveille par le célèbre nu provençal, photo à la beauté simple et lumineuse, où l’on voit sa femme, Marie-Anne, se rafraîchir avec de l’eau après une sieste estivale, le soleil s’insinuant par l’ouverture murale…
Un an après sa disparition, la Monnaie de Paris et le Jeu de Paume rendent hommage à Willy Ronis, photographe à la « curiosité insatiable ». Une rétrospective complète qui balaye avec habileté les différents aspects de l’œuvre de cet humaniste, porte-drapeau du mouvement au même titre que Doisneau ou Izis.
Julien Brossard
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Willy Ronis – Une poétique de l’engagement
Jusqu’au 22 août 2010
Mardi à dimanche : 11h-19h
Jeudi (nocturne) : 11h-21h30
Fermeture le lundi et le 1er mai
Informations : 01 40 46 56 66
Tarifs : 7 euros, réduit : 5 euros
Monnaie de Paris
11, quai de Conti
75006 Paris
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