Kader Attia – musée d’Art moderne de la Ville de Paris
Etrangers dans leur propre corps et dans une autre culture, ils construisent leur nouvelle identité, se réappropriant les deux champs.
Postulant que le corps est la première architecture, Kader Attia articule sa proposition autour de l’idée de réparation et de réappropriation, recherche récurrente et fondatrice de son œuvre. Une narration invoquant les utopies du corps et de la modernité s’établit dans le parcours constitué de photographies, projections, objets et collages mêlant personnages, vues urbaines et architectures vernaculaires. L’artiste propose une réflexion sur la transgression et l’imaginaire en hommage à Michel Foucault (Le corps utopique) et Le Corbusier.
Ce projet poursuit un cycle d’invitations adressées aux artistes dont les œuvres ont plus récemment enrichi la collection. Il offre l’occasion d’une médiation concertée avec le MAC/VAL qui invite également Kader Attia à montrer une œuvre spécifique pour le nouveau parcours de la collection « Vivement demain ».
Kader Attia (né en 1970 à Paris, de parents algériens, vit et travaille à Berlin) étudie la Philosophie et l’Art à Paris. En 1993, il passe un an à la Escola de Artes Applicades à Barcelone. Sa première exposition personnelle a lieu en 1996, en République Démocratique du Congo. Depuis lors, il expose régulièrement à travers le monde. L’enfance de Kader Attia, passée entre la France et l’Algérie, oscillant entre l’Occident chrétien et le Maghreb musulman, a eu un impact déterminant sur son travail. Utilisant ses propres identités comme point de départ, il questionne la relation de plus en plus difficile entre l’Europe et ses immigrants, particulièrement ceux de foi musulmane. Ce faisant, il ne se limite pas à un medium en particulier pour explorer des thèmes sujets à controverse. Kader Attia a acquis une reconnaissance internationale à la 50ème Biennale de Venise en 2003 et à la Biennale de Lyon en 2005.
Depuis 2007, de nombreuses expositions lui sont consacrées, et plus récemment « Kasbah » au CCC de Tours, 2009 ; « Black and White : Signs of Times » au Centro de Arte Contemporaneo à Huarte en Espagne. Il participe également à des expositions collectives majeures comme « la Force de l’Art » au Grand Palais à Paris ou à la Biennale de la Havane, et obtient le commissariat de l’exposition « Periferiks » au Centre d’Art de Neuchâtel en Suisse en 2009.
En 2012, il est invité à la documenta 13 à Kassel en Allemagne. L’œuvre Open Your Eyes, diptyque de projections de diapositives, rejoint la collection du MoMA, où elle sera exposée à l’occasion de l’exposition « Performing Histories » en septembre 2012.
Autour de l’exposition :
– Jeudi 14 juin à 19h30 : conférence de Kader Attia
Kader Attia – Construire, déconstruire, reconstruire : le corps utopique
Dans les collections permanentes du musées
Du 25 mai au 19 août 2012
Entrée libre
Programmation du musée d’Art moderne de la Ville de Paris en 2012 :
- Ryan Trecartin & Lizzie Fitch, « Any ever » (jusqu’au 8 janvier 2012)
- Baselitz sculpteur (jusqu’au 29 janvier 2012)
- Eko Nugroho (du 13 janvier au 21 mars 2012)
- « Resisting the Present Mexico 2000-2012 » (du 9 mars au 8 juillet 2012)
- Christopher Wool (du 30 mars au 19 août 2012)
- Robert Crumb (du 13 avril au 19 août)
- Kader Attia, « Construire, déconstruire, reconstruire : le corps utopique » (du 25 mai au 19 août 2012)
- Roman Ondak (du 21 septembre au 16 décembre 2012)
- Bertille Bak (du 21 septembre au 16 décembre 2012)
- Michael Werner (du 5 octobre 2012 au 3 mars 2013)
- L’Art en guerre France 1938-1947. De Picasso à Dubuffet (du 12 octobre 2012 au 17 février 2013)
Musée d’Art moderne de la Ville de Paris
11, avenue du Président Wilson
75116 Paris
[Visuel : Palais de Tokyo, Paris, abrite le musée d’Art Moderne de la ville de Paris et un centre d’art contemporain, février 2007. Travail personnel de Pline. Licence Creative Commons Paternité – Partage des conditions initiales à l’identique 3.0]
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