État de l’art urbain, Oxymores III – Grande Halle de la Villette
État de l’art urbain, Oxymores III Colloque organisé par Le ministère de la Culture et de la Communication Colloque sous la direction de Dominique Aris et Thierry Dufrêne. Les 13 et 14 octobre 2016 Grande Halle de la Villette |
Les 13 et 14 octobre 2016
Des historiens et critiques d’art viennent échanger avec des artistes et des spécialistes du graffiti et du street art pour revenir sur un demi-siècle de création urbaine. Colloque sous la direction de Dominique Aris et Thierry Dufrêne. Le ministère de la Culture et de la Communication et l’Université Paris Ouest Nanterre La Défense organisent le colloque. Programme 9h : Mot d’accueil par les équipes de la Villette. Jeudi 13 : Les scènes urbaines, une histoire de l’art dans la rue Le premier jour est consacré à l’histoire et la réinscription de ces manifestations artistiques dans l’histoire de l’art. Seront données à voir et à comprendre les scènes qui ont été actives dans les dernières décennies, les œuvres, les documents choisis par les intervenants. 9h30-11h30 : Avant-propos et présentation des principales scènes urbaines Cet avant-propos permettra de présenter l’art urbain dans toute la diversité de ses expressions, mais aussi d’exposer les problématiques et débats qui structurent ce champ créatif. Invités : 11h30-13h30 : table-ronde 1 : Boîte à outils / Outils conceptuels Quels outils pour décrire, analyser, comparer, définir l’art urbain ? Invités : 15h-17h : table-ronde 2 : L’art urbain à l’ère des réseaux numériques Entre Street Art, nouveaux médias et urban hacking, cette table ronde analyse l’impact de la révolution numérique sur les modes opératoires et l’esthétique des artistes urbains. Elle étudie l’influence de la culture Internet, et tout particulièrement des réseaux sociaux et du « libre », sur un mode d’expression de plus en plus façonné par les nouvelles technologies de l’information et de la communication. Invités : 17h-19h : table-ronde 3 : Le droit à la rue/le droit de la rue L’illégalité est l’une des caractéristiques de l’art urbain ; revendiquée ou subie, elle en détermine l’esthétique et permet – au moins originellement – de le distinguer d’autres formes de création dans l’espace urbain, dont l’art public et le muralisme. Le caractère souvent délictueux de ces interventions explique que certains artistes (pas seulement issus du graffiti) aient vu leur carrière jalonnée d’arrestations, de sanctions et parfois de procès – alors que leurs œuvres peuvent être protégées – et le sont souvent – au titre du droit d’auteur. Cette reconnaissance du caractère artistique de la plupart des œuvres créées dans la rue est de nature à brouiller le régime juridique de l’art urbain. En confrontant droit pénal et droit de la propriété intellectuelle, ne risque-t-elle pas de le placer dans une « zone grise » où les qualités esthétiques de l’œuvre et le degré de notoriété et de popularité de son auteur sont susceptibles d’influencer considérablement l’institution judiciaire ? Toutes les interventions urbaines se valent-elles au regard du droit et de la loi ? Invités : 20h30-22h : projection de films Vendredi 14 : Face à la rue, et après ? Le second jour traite de questions politiques, contextuelles, sociologiques et topologiques (quelle rue, à qui est la rue ?) au regard de la question artistique (ce dont nous héritons, du patrimoine, de l’artisticité des expressions urbaines) et de ce qu’il est possible encore de faire. Il s’interroge aussi sur l’intérêt grandissant pour l’art urbain aujourd’hui (les festivals, le marché, les institutions) : graffitis vandales, graffitis vendus ? 9h30-11h30 : table-ronde 4 : La rue, un enjeu de politiques urbaines Quelles que soient ses formes d’expressions, l’art urbain peut se lire comme une réaction à l’aménagement du territoire par les experts de l’urbain – élus, urbanistes, aménageurs, promoteurs…- et comme l’exercice d’un droit à la ville potentiellement émancipateur. Aussi a-t-il été tenu dès l’origine pour un art subversif, sinon pour une « insurrection par les signes » contre le fonctionnalisme, l’hégémonie publicitaire et la fabrique autoritaire, « verticale », de la ville. Invités : 11h30-13h30: table-ronde 5 : Faire l’histoire / garder les traces, transmettre la mémoire Comme tout art transitoire (du happening au Land Art en passant par le tatouage), l’art urbain s’affronte à la question de sa documentation et de sa conservation. Dans son cas, l’archivage des traces est compliqué à la fois par l’illégalité des pratiques, par l’amateurisme des pratiquants et par la relative rareté, jusqu’à une époque récente, des études universitaires, parutions et médias spécialisés sur le sujet. Invités : 14h30-16h30 : table-ronde 6 : L’école de la rue La rue est inscrite de manière irréversible dans l’histoire de l’art. Certains artistes ont fait leurs armes dans la rue comme d’autres ont fait l’école des Beaux Arts. Certains ont fait les deux simultanément. D’autres se sont inspirés de la rue pour élaborer des œuvres d’atelier qui s’intéressent à l’urbanisme, à la ruine, à l’illégalité, à la marginalité, à la politique… Comment la rue façonne-t-elle l’imaginaire des artistes ? Que reste-t-il de la rue dans les œuvres de ceux qui, venus à la création artistique via leurs interventions urbaines, se sont ensuite affranchis de leur cadre d’intervention originel ? Comment la rue peut-elle se déployer dans l’atelier ? Comment la rue peut-elle devenir atelier ? Pour reprendre la question posée par Daniel Buren, « Comment à force de descendre dans la rue, l’art peut-il enfin y monter ? ». Invités : 17h : Clôture par Jean-François Balaudé, Président de l’Université de Paris Ouest Nanterre la Défense et Régine Hatchondo, Directrice générale de la création artistique, ministère de la Culture et de la Communication. A découvrir sur Artistik Rezo : [Photo : © Nicolas Gzeley / Source texte : © communiqué de presse, Ministère de la Culture et de la Communication] |
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