Coup de projecteur sur 10 artistes « Street Art » – Galerie Ligne 13

Les techniques utilisées varient selon les artistes : affiche, sticker, pochoir, peinture ou encore mosaïque. Les formes, les modes d’expression et les motivations sont, de fait, très multiples

Fascination pour le corbeau et ses symboles – Antoine Gamard

Diplômé de l’Ecole nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Antoine Gamard a, durant ses études, collé des milliers de stickers “corbeau” à travers l’Europe. Pourquoi un corbeau ?
« L’image du corbeau me fascine, elle véhicule des significations différentes suivant les cultures. En Europe, elle symbolise le malheur, on voit l’oiseau comme un charognard. Mais avant 1914, il était assimilé à la sorcellerie. Au contraire, en Asie l’oiseau apparait après la moisson. Là-bas, son image est de bon augure, la fertilité, le renouveau, et donc l’espoir (…) Ce que je proposais avec ce logo, n’était que le symbole nu, une boîte creuse. La symbolique de cet oiseau était abandonnée, à la libre interprétation de tout un chacun. »

Hommage à Bacon, grosses femmes et style saucisme – David Gouny

David Gouny est reconnu dans le monde pour ses grosses femmes. Même si aujourd’hui, il s’attarde sur d’autres sujets, ses Fat Ladies comme il les appelle n’ont pas disparu de son iconographie. Elles ont contaminé de leur gras boudiné sa peinture. Le style saucisse ou « saucisme » est le miroir déformé d’un cubisme du 21ème siècle. Comment ne pas voir dans sa version de la crucifixion de Grünenwald, les Demoiselles d’Avignon de Picasso. La même innovation picturale, le même rejet par ses paires. David Gouny choque dans ce milieu policé de l’art urbain. Ce Bacon de la rue ne ménage pas le spectateur.

Années 60, nostalgie et émotion – FKDL

Franck Duval dit FKDL. Fermer les yeux et penser aux papiers, aux vieux papiers de 1920 à aujourd’hui. Penser aussi au recyclage. FKDL voyage, marche, observe, récupère, colle, déchire, scotche et déscotche, arrache, répare, recolle, peint parfois et fait vivre une série de personnages sur les murs des villes. De la galerie à la rue (et inversement), son envie principale est de partager son univers coloré en mouvement et rempli de détails.

Architecture, construction et démolition – Jana und Js

Jana et Js forment un couple de street artistes franco-autrichien… Js, anciennement Is Bach, a fait partie en 2005 de la première mouture de la WCA, à la fois collectif et école fondée par Artiste-Ouvrier. Jana l’a vite rejoint afin de partager cette vision du pochoir caractérisée par une approche sensible de la polychromie avec l’utilisation répétée de seulement deux calques, un pour les lumières, l’autre pour les ombres. Début 2007, ils deviennent officiellement Jana und Js en développant leurs thématiques propres à la ville, son architecture mouvante, de la construction à la démolition (…) C’est tous ces différents travaux que l’ont peut aujourd’hui admirer sur les murs des 5e et 13e arrondissements, Jana und Js ayant été les invités des Lézarts de la Bièvre 2009. Texte de Samantha Longhi, Stencil History X.

Very Important People – Jef Aérosol

Jef Aérosol a découpé et posé ses premiers pochoirs en 1982 à Tours. Artiste pionnier de la première vague street art avec ses comparses Epsylon Point, Speedy Graphito, Mesnager, Miss Tic, etc… il a laissé ses autoportraits et autres personnages sur les murs de nombreuses villes (Paris, Lille, Chicago, Londres, Venise, Berlin…). Ses œuvres ont fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et collectives.  Également musicien, Jef a joué et enregistré avec plusieurs groupes (Windcatchers, Open Road, Distant Shores…). Dernier ouvrage publié : VIP Very Important Pochoirs (éditions alternatives, Paris, 2007). Et toujours un détail, une marque de fabrique : une petite flèche rouge, clin d’œil à la signalétique urbaine.

Le corps Blanc en Liberté – Jérôme Mesnager

Jérôme Mesnager. Diplômé de l’Ecole Boulle, il fréquente très jeune l’atelier de Jean Pierre Le Boul’ch où il rencontre Ernest Pignon Ernest. Ses maîtres : Yves Klein, Gérard Zlotykamien, Robert Malaval. Son premier Corps Blanc nait en 1983 sur un des murs de la Petite Ceinture. Symbole de « lumière, de force et de paix » le Corps Blanc voyagera dans le monde entier de la rue de la Duée à Paris à La Grande Muraille de Chine. Trois ouvrages lui  sont  dédiés aux Editions Critères.
Jérôme Mesnager est des précurseurs du mouvement Street Art en France aux côtés Blek le Rat, Jean Faucheur, Miss-Tic, Némo, Jef Aérosol, les VLP…

Mosaïque, architecture, urbanisme et nature – Jérôme Gulon

Après avoir mené  une pratique plastique en peinture et en photographie, j’ai découvert un monde qui avait échappé à toutes les recherches et innovations des avant-gardes du vingtième siècle : celui de la mosaïque. Je me suis attaché, à considérer la mosaïque, non pas sous son angle technique proche des arts appliqués et décoratifs,  mais en tant que notion et à établir des liens avec le champ de l’art contemporain duquel, jusqu’alors, elle était tenue à l’écart. Mes recherches m’ont conduit à questionner la relation de la mosaïque avec des domaines aussi variés que les mathématiques, l’écriture, la musique, le politique, la philosophie et d’établir des connections avec les nouvelles technologies et le réseau internet. La relation entre mosaïque architecture et urbanisme ont eu comme centre de fondement  la problématique du lieu.  C’est cette nécessité qui m’a amené, depuis le milieu des années quatre-vingt, à confronter la mosaïque à son environnement et à l’introduire dans ce que l’on nomme aujourd’hui « art urbain »…

Politique et provocation – Mimi The Clow

MIMI the ClowN (aka Miguel Donvez) est un artiste pochoiriste engagé et provocateur : depuis maintenant 6 ans son art est un combat contre cette société qu’il assimile à un spectacle de faux semblants. Fortement empreints de culture rock, ses clowns réveillent les murs de la ville et s’imposent au passant comme autant de contre messages. Après s’être présenté à la dernière élection présidentielle MIMI s’est imposé comme l’artiste le plus libre de sa génération, présent aujourd’hui dans de très nombreuses expositions consacrées à l’art urbain.

Mythologie et hybridation homme-animal – Suriani

Suriani réalise des collages urbains depuis 2003 à Sao Paulo, sa ville natale. Son intérêt pour l’art urbain s’est initié pendant sa formation d’architecte et son expérience de vie à Sao Paulo et New York. Actuellement basé à Paris, il poursuit ses interventions en ville. L’image de l’animal et l’hybridation homme animal viennent d’un intérêt pour les archétypes mythologiques et pour les cultures chamaniques de l’Amérique Latine. Sans tomber sur un exotisme lointain Suriani cherche une actualisation d’images mythiques dans le contexte urbain contemporain.

Inspiration BD pour Titi from Paris

Je suis le Titi from Paris, tous droit sortis de l’imagination de Frank, venant de la bande dessinée, certains disent que je ressemble à un shadock, en tous les cas, ce qui est sûr c’est que j’ai toujours le bec ouvert…Je raconte des histoires, témoin de mon temps, aidé par d’autres personnages comme la “mouche kifée bzz”, entre autre, des super fat héros, et plein d’encore… encore à venir dans l’avenir… je suis le Titi from Paris et bientôt j’irais me coller sur vos murs, très bientôt…

Coup de projecteur sur 10 artistes « Street Art »

Du 3 au 24 décembre 2009
Du mardi au samedi de 14h30 à 19h30

Galerie  Ligne 1 3
13, rue La Condamine
75017 Paris
M° La Fourche ou Place Clichy

www.galerieligne13.com