Venez vous enrichir et partager de bons moments au 122, tiers-lieu culturel à Angers !
À travers Le 122, tiers-lieu culturel à Angers, l’association Paï Paï souhaite que le plus grand nombre ait accès à la culture. Dans ce lieu de vie qui se veut convivial, on peut venir y passer un bon moment et s’enrichir. À travers des activités et une riche programmation interdisciplinaire, l’association aborde des thèmes de société qui touche tout le monde comme l’art, l’inclusion, la santé ou encore l’écologie. Leur fil rouge : la mixité et l’émergence.
Rencontre avec Margot Lainé, responsable de la communication du lieu et Antoine Valvin chargé de projets culturels et des privatisations.
Pouvez-vous vous présenter et présenter l’association Paï Paï ainsi que le tiers-lieu Le 122 ?
Margot : On travaille au nom de l’association Paï Paï au 122 qui est un tiers-lieu culturel situé au 138 rue de la Chalouère à Angers. Dans ce lieu, on va retrouver énormément d’activités et d’événements principalement autour de thématiques comme l’art et la culture, la consommation responsable, l’inclusion, la transition écologique, la santé, le bien-être…
À la base, l’association Paï Paï avait un gros vivier d’activités culturelles et artistiques. Et avec le projet du tiers-lieu Le 122, qui a ouvert en janvier 2020, on a commencé à développer toutes les thématiques annexes qui sont en lien avec la transition sociétale. Le 122, c’est vraiment un lieu de vie et de partage.
Les deux entités n’étaient pas liées avant ?
Margot : L’association Paï Paï existe depuis 2014. Elle prenait place dans une petite maison, où il y avait des expos et des concerts. À la base, c’était une association de copains qui voulaient organiser des choses. Au fur et à mesure, elle a commencé à évoluer, à grandir et à avoir ses premiers salariés. De là est née l’envie d’avoir un lieu plus grand.
Antoine : La ville a proposé ce bâtiment qui était anciennement Biocoop. Il y a aussi les activités hors les murs qui se sont développées. En parallèle de ce qu’on propose au 122, il y a des ateliers pédagogiques qui sont basés sur l’éducation populaire. Ces ateliers sont réalisés par un collectif d’intervenants, sur le temps des périscolaires dans des foyers de jeunes travailleurs, des hôpitaux, écoles…
Que veut dire le nom Paï Paï ?
Margot : On ne l’a jamais vraiment su. (rires)
Antoine : Paï Paï c’est un oiseau dans un pays exotique, il a différentes significations suivant la langue qu’on utilise.
Margot : Initialement, de l’histoire de Paï Paï qu’on nous avait raconté, quand on disait, “Je suis Paï Paï” ça voulait dire “Je suis bien là où je suis, je me sens bien”.
Et celui du 122 ?
Margot : C’est très bête, tout à l’heure, je disais qu’on est situé 138 rue de la Chalouère mais il y a quelques mois, on était situé au 122. Le numéro a changé récemment. Mais au départ, c’était juste parce que c’était le numéro de la rue.
Antoine : C’est la rue qui a été renumérotée, on ne s’est pas déplacé.
Quel est le but de l’association ?
Margot : La mission principale, c’est l’accès à la culture et au savoir. La diffusion des artistes émergeants et de la scène locale, le partage de connaissances, des ateliers pédagogiques, la prise de conscience à travers les différents ateliers/conférences, rencontres littéraire, ciné-débats que l’on peut animer… Et puis la convivialité avec tous les contenus plus légers comme les animations, blind test, burger quiz, cabaret d’impro comédie club. C’est avant tout un lieu convivial où l’on peut venir boire une bière, emprunter un bouquin, passer un bon moment à l’intérieur ou sur notre terrasse.
Comment “attirez-vous” les gens vers la culture et l’art ? Il peut y avoir des appréhensions ?
Margot : On a une programmation très pluridisciplinaire. On propose différentes typologies d’événements pour que chaque personne puisse y trouver son compte. C’est aussi à travers les thématiques qu’on aborde : la transition sociétale, c’est un sujet d’actualité permanent, la transition écologique également.
Antoine : J’aime bien l’image de la caisse de résonances pour faire écho à toutes les voix. Être un lieu où l’on peut confronter les avis, on est d’accord de ne pas être d’accord pour avancer ensemble. Et cette programmation, elle est quotidienne, c’est comme ça qu’on attire les gens aussi. On n’est pas forcément un lieu très passant à pied et donc on s’efforce de proposer du contenu à prix libre du mercredi au samedi.
Les hors les murs, c’est pour attirer plus de gens ?
Margot : Les hors les murs, ce sont des interventions artistiques et pédagogiques dans d’autres structures qui nous commandent ce genre de choses. Ça peut être pour différents types de public. Mais sinon, comment fait-on venir les gens au 122 ? C’est avec la communication, les réseaux sociaux, le site Internet, les journaux, le bouche-à-oreille énormément.
On souhaite, avant tout, être un lieu de vie pour les habitants de notre quartier. Notre implantation est particulière. On est limitrophe de 3 quartiers différents : le quartier prioritaire de Monplaisir, quartier Deux-Croix Banchais qui est plutôt résidentiel et quartier Saint-Serge qui est travailleur. On communique auprès de nos voisins énormément et on travaille avec la mairie également.
Antoine : Il y a beaucoup de partenaires, de structures qui nous sollicitent, des associations, des entreprises, des collectivités… Ce qui nous intéresse aussi, c’est que les usagers du tiers-lieu puisse s’en emparer, s’emparer de la programmation. Par exemple, si vous avez une idée de projet, nous, on va vous accompagner pour le réaliser. On vous donne les clés logistiques, techniques et budgétaires, pour que vos idées puissent éclore. C’est en s’appropriant le lieu que les gens viennent plus facilement. Il y a plein de moyens de s’impliquer dans le lieu et c’est en s’impliquant que les différents usagers, les différentes structures qui viennent par la suite promeuvent le lieu, que le bouche-à-oreille se fait. On entend souvent qu’il y a une âme, quelque chose de conviviale ici.
Qu’est-ce qu’un tiers-lieu ? On n’en voit pas beaucoup par ici.
Antoine : Ce sont des initiatives alternatives. On dit souvent qu’il y a autant de définitions de tiers-lieu qu’il y a de tiers-lieu en France ou ailleurs dans le monde. Ça dépend ce qu’on y fait. Ce sont généralement des lieux alternatifs d’échange, de partage, de co-construction. Les gens coorganisent des événements ensemble. C’est un lieu qui se veut être intergénérationnel, interculturel.
Margot : On a souvent l’image du tiers-lieu qui est un lieu entre le travail et la maison. Le troisième lieu. C’est un lieu dans lequel on peut aussi bien se reposer, se rencontrer, faire des choses, mais aussi travailler. Nous en tant qu’association Paï Paï, on fait partie intégrante du projet 122, on en est l’initiative. Mais on accueille aussi des co-workers permanents qui partagent des bureaux. L’idée avec ces co-workers, c’est de cocréer des projets ensemble au sein du tiers-lieu. On a par exemple Paysa Nature et LM Habitat Conseil qui nous ont aidés dans un chantier éducatif et participatif sur notre terrasse. Twin Vertigo, qui est une agence de booking et de tour management d’artistes, parfois, elle anime des soirées ici. L’idée, c’est aussi qu’il y est aussi du travail, du plaisir, du bien-être, de la vie en permanence.
Comment décidez-vous de la programmation ?
Antoine : Il y a différents contenus. Soit on crée nous-même des événements par rapport aux thématiques qu’on souhaite développer. Pour se faire, on va s’entourer de différents acteurs du territoire, des personnes sachantes. On part du postulat de base qu’on n’a pas forcément l’expertise. On veut parler d’inclusion, d’écologie, de consommation responsable, mais on n’est pas forcément expert dans ces domaines. On va donc s’entourer des personnes qui sont disponibles pour partager leur savoir-faire. On est plus une vitrine de savoir-faire. Et puis, il y a également toutes les propositions extérieures qui nous parviennent. Différentes personnes physiques ou morales nous font des propositions et on va les accompagner dans la mise en œuvre de leurs projets.
On veille toujours à ce que ce soit en phase avec les ambitions et les thématiques qu’on souhaite développer. C’est le principal critère de validation pour les personnes qui souhaitent créer quelque chose.
Comment trouvez-vous les artistes à promouvoir ? Viennent-ils de la scène locale ou sont-ils des jeunes artistes ?
Antoine : Le fil rouge dans ce lieu, c’est l’émergence. La première mission que s’est donnée l’association, c’est la diffusion des artistes émergeants de la scène locale. Et cette émergence, on la retrouve aussi dans la programmation. On travaille avec des créateurs, avec de l’artisanat local, avec des jeunes artistes émergeants, des nouvelles structures… C’est le fil conducteur et il y a un terreau bien fertile à Angers et dans le département aussi.
Ça reste régional quand même ?
Antoine : Oui, mais après si on a des évènements sur lesquels on veut mettre des têtes d’affiche pour attirer le public, on peut le faire aussi. Ce qu’on aime bien faire, c’est la croisée des publics. On peut mener un concert d’un groupe émergeant avec une tête d’affiche justement pour donner de la visibilité au groupe émergeant.
Les actions que vous proposez à la jeunesse sont principalement centrés sur la musique et les arts plastique. Pensez-vous développer ces actions avec d’autres types d’art comme la vidéo ou le théâtre ?
Margot : On aimerait développer beaucoup d’arts différents mais pour le moment, ce n’est pas le cas. L’idée, c’est de pouvoir obtenir de plus en plus de moyens aussi. Ça coûte de l’argent d’organiser des ateliers car on embauche des professionnels pour mener à bien tout ça.
Antoine : Après, on est un lieu ressource donc même si ce n’est pas l’association qui va initier l’atelier pédagogique et l’échange de savoir, on peut être la structure qui va accueillir d’autres initiatives. Par exemple, on est en lien avec l’école à Belle-Beille qui s’appelle “Studio M”. C’est une école de création et d’audiovisuel qui nous a contactés pour que leur étudiants puissent venir ici. On les accueille sur des cas pratiques pour pouvoir filmer, faire des captations. On leur offre, en quelque sorte, notre programmation pour des cas concrets et pratiques pour s’entrainer.
Pensez-vous développer vos activités avez un public sénior ?
Margot : C’est vrai qu’on n’a pas abordé la question des publics. On touche tout type de public comme les touts petits de part de nos actions sociales éducatives et les personnes plus âgées en organisant des rencontres et des visites du tiers-lieu avec par exemple Angers Senior animations. On essaye en tout cas d’avoir un lieu qui soit le lundi pour tel type de public, le mardi tel type de public… Mais surtout, de faire en sorte que tous ces publics puissent se rencontrer. Notre idée, c’est la croisée des publics, des âges, des genres, de tous.
Antoine : On souhaite qu’il y ait un maximum de mixité.
Quels sont les projets de l’association pour le futur ?
Antoine : On souhaite développer les thématiques davantage encore, encourager davantage la croisée des publics, augmenter le nombre de partenaires… Il y a tout le temps de nouvelles structures qui émergent, de nouvelles personnes qui ont des idées donc de croître un peu le nombre de personnes avec qui travailler pour avoir des propositions encore plus diversifiées. Augmenter le nombre de bénévoles pour avoir une vie associative plus importante aussi. Développer ce qu’on fait aujourd’hui, mais le faire davantage pour être plus impactant sur le territoire. Et si, après à force de grandir le lieu devient trop petit, on fera pareil et ainsi de suite.
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Propos recueillis par Sarah Chollet
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