Tim Parchikov : polar photographique à la MEP
Tim Parchikov : Jusqu’au 11 novembre 2014 Keiichi Tahara : Sculpteur de lumière Jusqu’au 11 novembre 2014 René Burri : Mouvement Jusqu’au 12 octobre 2014 Pascal Maitre : Jusqu’au 11 novembre 2014 Maison européenne de la photographie M° Saint-Paul (ligne 1) |
Jusqu’au 11 novembre 2014
La Maison européenne de la photographie installe le jeune photographe russe dans une salle sans lumière et où chaque cliché est une histoire à inventer. Il est des expositions qui ressemblent à des films. Des cadres qui, pris l’un après l’autre, donnent au visiteur l’impression de suivre un récit cinématographique ou, tout du moins, une succession de courts métrages dont chaque œuvre serait un instantané représentatif d’une production classée dans le 7e art. Suspense de Tim Parchikov, l’un des photographes exposés dans le cadre de la rentrée artistique de la Maison européenne de la photographie (MEP), laisse cette sensation. La salle, tout aussi obscure qu’une salle de projection, justement, se veut une atmosphère nocturne. Nocturne comme la nuit photographiée par le jeune Russe, fils d’Olga Sviblova, la directrice du Musée d’art multimédia de Moscou et commissaire il y a quatre ans d’une exposition sur la nouvelle photo russe à la MEP. Alors que chaque photo pourrait être prise indépendamment, on se surprend à suivre la linéarité proposée, afin de lire ce film, qu’on soupçonne être un (bon) polar, où chaque scène se déroulerait dans une même cité, voire un même quartier. Pourtant, Tim Parchikov a photographié dans de grandes villes du monde entier, de Naples à Venise en passant par Shanghai ou Tel Aviv. Tous les clichés se trouvent éclairés par-derrière, une lumière artificielle à l’instar de celle que l’on trouve sur la quasi totalité des photos. Et, renforcée par l’ambiance sonore proposée par la MEP, chaque photo angoisse, interroge, inquiète et on aimerait savoir ce qui amène tous ces personnages à cet endroit, ou ce qui a précédé ce vide. Suspense offre bien un voyage total, mais où le temps et l’espace disparaissent presque. Parmi les autres expositions proposées par la Maison européenne de la photographie, Keiichi Tahara : sculpteur de lumière propose des clichés pris par les fenêtres de ses différents appartements parisiens dans les années 70 et 80, ainsi que de saisissants portraits des amis du photographe japonais dont Cesar, Roy Lichtenstein ou Tadeusz Kantor et son fabuleux regard ; Mouvement de René Burri, le célèbre photographe suisse de l’agence Magnum, ou encore le photoreporter Pascal Maitre présentant Afrique(s), alternant portraits et paysages. Damien Dole-Chabourine [Visuels © Tim Parchikov, Courtesy MEP – Maison européenne de la photographie] |
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