“Terre des Hommes” : l’adaptation du récit autobiographique de Saint-Exupéry par Pierre Devaux
Pierre Devaux interprète une œuvre majeur d’Antoine de Saint-Exupéry dans un seul-en-scène à la fois émouvant et plein d’espoir, avec une pointe d’humour. A travers les mots de l’auteur, le comédien nous embarque dans un voyage contemplatif, mais également initiatique, nous amenant à réfléchir à notre rapport aux autres et à la nature.
Un classique de la littérature
“Terre des hommes” c’est l’histoire du jeune pilote Antoine de Saint-Exupéry qui va enfin devenir responsable du courrier. Accompagné de son mécanicien : Prévot, Il décolle à l’aube du 29 janvier 1926 pour son premier vol officiel vers Dakar. Ils survolent l’Espagne, de jour d’abord, profitant de toute la poésie de ces paysages ; puis de nuit, dans un combat face aux orages.
Après plusieurs escales, à cause du vent et du manque de visibilité, l’avion s’écrase au milieu du Sahara en pleine nuit : les deux hommes n’ont plus qu’un objectif : survivre. Une longue lutte commence : contre le soleil qui assomme les aventuriers, contre la soif, la faim, et plus que tout : les mirages.

© Xavier François
Une mise en scène épurée
Un décor réduit à l’essentiel avec quelques éléments symboliques : une veste d’aviateur, un globe terrestre sur le devant de la scène et un jeu de lumières tout en subtilité suffisent à installer l’univers. Tout est fait pour que l’attention se concentre sur la voix du narrateur. Cette nudité scénique permet d’amplifier l’immensité des paysages intérieurs que Saint-Exupéry évoque dans son texte : le désert, le ciel et surtout l’humanité. Quant à l’environnement sonore, il accompagne le récit, jusqu’aux interactions radios entre le pilote et la terre, nous invitant un peu plus dans l’univers de la pièce.
Une réflexion sur l’humanité et la solitude
Pierre Devaux incarne un homme traversé par les doutes et les certitudes, les exaltations et les désarrois. Sa voix maîtrisée passe de l’émerveillement à la mélancolie avec une fluidité impressionnante. La solitude du pilote, perdu dans l’immensité du ciel ou dans les étendues désertiques, devient une métaphore universelle. Ce sentiment d’isolement résonne d’autant plus fort dans le contexte théâtral où le comédien est, lui aussi, seul face au public. Le texte, ponctué de réflexions sur l’amitié, la solidarité et la responsabilité, est merveilleusement mis en valeur par le comédien qui nous émeut du début à la fin.

© Xavier François
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