Rencontre avec Amandine Gay, Prix du public des Planches de l’ICART 2019
Amandine Gay : « Ce que j’ai ressenti à ce moment- là est de l’ordre de l’indicible ! »
Nous avons rencontré les lauréats des Planches de l’Icart 2019, événement qui a eu lieu au théâtre Le Palace. Après notre entretien avec Clément Julliard (Prix du Jury), voici celui avec Amandine Gay (Prix du Public).
Quel est ton parcours théâtral ?
Je suis originaire de Bourgogne. Jeune, j’ai très peu assisté à des pièces de théâtre. J’ai quand même commencé le théâtre au lycée à 15 ans. J’ai alors su que je voulais travailler dans ce domaine.
J’ai donc suivi l’enseignement de Paris 3 jusqu’au Master (Études théâtrales à l’IET de la Sorbonne Nouvelle). J’ai d’ailleurs rédigé mon mémoire sur le stand-up, ce vers quoi je me destinais déjà professionnellement. Parallèlement, je suivais des cours de théâtre au conservatoire du Centre. Je suis ensuite entrée au conservatoire du 13e arrondissement, où j’ai préparé le concours du CNSAD.
Je viens d’en sortir, après trois années intensives. Comme l’apprentissage n’est pas vraiment orienté vers le stand-up, j’ai mis ma passion entre parenthèses. Et finalement, je me suis reconcentrée sur le seul en scène pour le concours des Planches de l’Icart.
Comment as-tu entendu parlé des Planches de l’Icart ?
C’est Alexiane Torrès (lauréate du Prix du Public 2018) qui m’en a parlé. Elle était au Conservatoire avec moi. J’ai tout de suite été très intéressée par le projet. Je me suis donc présentée avec une centaine de personnes au premier tour du casting. Retenue pour le second tour, j’ai eu droit de faire mes preuves à l’audition.
Finalement, tu as suivi une formation assez classique en théâtre. Le seul en scène est-il vraiment ton objectif de carrière ?
Le seul en scène m’intéresse depuis longtemps. J’ai toujours eu ça en tête car j’étais fascinée par les one man show. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai commencé le théâtre. C’est vrai, pour me former j’ai d’abord pris des chemins plus orientés vers le théâtre classique, mais j’ai toujours voulu essayer le stand-up, ma forme de prédilection.
De plus, j’aime particulièrement cette forme car le public est diversifié ; il y a beaucoup de spectateurs non habitués au théâtre. Ainsi, on peut proposer un propos particulier. Cette liberté totale m’inspire. La prise de parole peut y être forte et, surtout, on a possibilité de délivrer des messages comme on le souhaite. Mais la réponse du public est indispensable car il y a un vrai dialogue. Alors si les gens ne rient pas, tu as raté ton coup…
Que ressens-tu quand tu vois autant de regards rivés sur toi ?
Derrière le rideau, quand tu sens le public, tu flippes vraiment ! C’est un long travail, d’intenses répétitions pour que ça se passe au mieux. Mais tu as beau te préparer pendant des semaines, ce que tu ressens à ce moment- là est de l’ordre de l’indicible. Le public te donne quelque chose auquel tu dois répondre. À ce moment-là, on forme une unité avec mille personnes. C’est délirant !
Propos recueillis par Camille Beau.
À découvrir sur Artistik Rezo :
Les Planches de l’Icart (Acte II), le théâtre avant tout !, de Clotilde Campagna
Les Planches de l’Icart 2019, par Eva Anslot
Les Planches de l’Icart : une première édition explosive !, par Laudine Jacobée
Articles liés
Découvrez le seul-en-scène “Florence 1990” à La Petite Croisée des Chemins
18 novembre 1990. Florence Arthaud arrive dans le port de Pointe-à-Pitre à la barre de son trimaran et remporte la Route du Rhum, première femme à s’imposer dans une course en solitaire. Adolescent, je suis alors fasciné par cette...
Bananagun dévoile leur nouveau single “With the Night” extrait de leur nouvel album à paraître
Bananagun, originaire de Melbourne, partage “With the Night”, extrait de leur deuxième album “Why is the Colour of the Sky ?”, dont la sortie est prévue le 8 novembre via Full Time Hobby. Ce single au piano reflète le...
“Nadia Léger. Une femme d’avant-garde” au Musée Maillol : une exposition à ne pas manquer !
Nadia Khodossievitch-Léger (1904-1982) a été une figure de l’art du XXe siècle. À travers plus de 150 œuvres, la rétrospective Nadia Léger. Une femme d’avant-garde retrace le parcours largement méconnu de cette femme d’exception, tout à la fois peintre prolifique, éditrice...