Questions de genres : Festival Les Inaccoutumés 2014
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Les Inaccoutumés Du 2 au 10 décembre 2014 Tarifs : 13 à 15 € Réservation au La Ménagerie de Verre M° Parmentier (ligne 3) |
Du 2 au 10 décembre 2014
À la Ménagerie de Verre, le festival Les Inaccoutumés questionne les genres, des genres de tous genres. Le masculin et le féminin, servis pur jus ou parfois dans un shaker. Et bien sûr les genres artistiques, librement recomposés en traversant les frontières. En décembre, le festival qui aime l’indéfinissable lance la machine à créations pour cette seconde phase des Inaccoutumés 2014 qui fêtent les 30 ans de ce haut lieu de la scène libre et expérimentale.
Gaëlle Bourges aime la peinture, l’histoire de l’art, la pose, le corps nu, les interrogations sur notre jeu avec les fantasmes. Ayant travaillé dans le passé sur le nu féminin dans la peinture occidentale, elle questionne ici le concept de “vierge” dans une pièce pour quatre femmes, À mon seul désir, à partir de La Dame à la licorne, ce fameux ensemble de tapisseries qu’on peut visiter au Musée du Moyen-Âge à Paris. La licorne étant le symbole de la chasteté, et donc en tant qu’animal pas vraiment à sa place, toutes les fantaisies et ambivalences sont permises.
Claudia Triozzi est la plus imprévisible de toutes, capable de remplir le plateau d’objets plus farfelus les uns que les autres. N’a-t-elle pas, dans Pour une thèse vivante, sa dernière création à la Ménagerie de Verre, installé sur le plateau un authentique tailleur de pierre en plein travail, et même un âne bien curieux des spectateurs ? Il est donc parfaitement impossible de vouloir présager de ce qui se cache derrière ce titre plus espiègle encore : Avanti tutta – 30 ans dans un an et tant pis pour ceux qui sont fatigués. Bonne fête d’anniversaire, chère Ménagerie de Verre, avec Claudia qui vient souffler les bougies d’on ne sait quelle manière ! A découvrir sur Artistik Rezo : |
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Des premières de Gaëlle Bourges, Volmir Cordeiro et Claudia Triozzi, complétées par la dernière création de Raimund Hoghe, voilà une diversité des esthétiques assez épatante, surtout quand on remarque qu’en même temps, l’humain est radicalement mis au centre. Le corps n’est ni objet, ni machine, il fait un avec les artistes et leurs préoccupations. 
Mais avant cette grande finale, il y a encore Raimund Hoghe, dans son univers diamétralement opposé à celui de Scozzi. Hoghe, ancien dramaturg (au sens allemand du terme) de Pina Bausch, crée depuis plus de vingt ans ses propres pièces. Il a développé un style authentique, serein, poétique. Comme chez Pina, les interprètes sont au centre. Mais l’esthétique est radicalement différente, portée par un dépouillement total, une sensibilité à fleur de peau et une extension du temps que certains confondent avec la lenteur. An Evening with Judy évoque Judy Garland, de Hollywood et ses tubes (Over the rainbow) à son rôle d’actrice dans un film sur les procès de Nuremberg, bouclant la boucle, dans l’œuvre de Hoghe, avec Meinwärts son premier grand succès, une pièce consacrée au ténor juif Joseph Schmidt, mort en 1942 en fuyant les nazis. 



