Nos Serments – La Colline
Nos Serments Texte de Guy-Patrick Sainderichin et Julie Duclos Très librement inspiré du film La Maman et la putain de Jean Eustache Mise en scène de Julie Duclos Avec Maëlia Gentil, David Houri, Yohan Lopez, Magdalena Malina, Alix Riemer Jusqu’au 14 février 2015 Du mercredi au samedi à 20h30 Le mardi à 19h Durée : 2h45 Tarifs : de 9 € à 29 € Réservations au La Colline M° Gambetta www.colline.fr |
Jusqu’au 14 février 2015
Avec sa compagnie L’In-Quarto, Julie Duclos poursuit sa dissection théâtrale du rapport amoureux, à travers une génération qui a 20 ans peu après 68. Personnages et scénographie emmènent le public sur les traces d’un passé récent au charme lointain. Puis les deux jeunes femmes finissent par se rencontrer de plus en plus souvent dans ce même appartement, le trio s’écoute, échange, partage, tolère et s’aime. On fait face ainsi à une génération qui a choisi de s’interroger sur l’élargissement du couple et qui a affronté tranquillement les questions de l’infidélité qui, pour eux, n’en est d’ailleurs pas une. Le thème éternel des utopies amoureuses se déroule ainsi au fil des scènes dans l’appartement, dans un temps qui colle au temps réel avec de longues séquences dialoguées. Seule interruption dans cette construction, de longues scènes extérieures qui ont été filmées et sont projetées sur le mur du fond. Il se passe au total fort peu de choses mais le couple est fortement repensé à travers une volonté de tout se dire et ne jamais se mentir. Inspiré au départ du film de Jean Eustache, le spectacle part librement dans des sphères cinématographiques où semblent passer Godard ou Philippe Garrel. Dominent une écriture très réaliste, un jeu naturel “comme au cinéma”, un rythme, un phrasé, des déplacements et une lumière qui baignent l’ensemble dans une atmosphère de véridique et style en direct. Lui-même resté dans un léger éclairage qui permet d’éviter la coupure nette salle et plateau, le public écoute et suit les personnages comme des amis chez qui on prend un verre. Plateau et spectateurs sont en somme copain-copain. Émilie Darlier [Photos © Élisabeth Carecchio] |
Articles liés
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...
“Un siècle, vie et mort de Galia Libertad” à découvrir au Théâtre de la Tempête
C’est Galia Libertad – leur amie, leur mère, leur grand-mère, leur amante – qui les a réunis pour leur faire ses adieux. Ce petit groupe d’amis et de proches, trois générations traversées par un siècle de notre histoire, se retrouvent...
“Chaque vie est une histoire” : une double exposition événement au Palais de la Porte Dorée
Depuis le 8 novembre, le Palais de la Porte Dorée accueille une double exposition inédite, “Chaque vie est une histoire”, qui investit pour la première fois l’ensemble du Palais, de ses espaces historiques au Musée national de l’histoire de...