Les plus, plus, plus de Phuphuma Love Minus
Phuphuma Love Minus Avec Amos Bhengu, Busani Majozi, Jabulani Mcunu, Mbongeleni Ngidi, Mbuyiseleni Myeza, Mlungiseleni Majozi, Mqapheleni Ngidi, Saziso Mvelase, S’yabonga Majozi, Lucky Khumalo Du 25 mars au 2 avril 2017 Tarifs : 15€/20€ Réservation par tél. au 01 56 61 71 72 Durée : 1h15 Musée du Quai Branly-Jacques Chirac
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Du 25 mars au 2 avril
Le Musée du Quai Branly-Jacques Chirac présente l’un des meilleurs ensembles vocaux d’Afrique du Sud, les Phuphuma Love Minus. Cette chorale chorégraphique enflamme son public avec un show débordant de joie de vivre, et pourtant tiré au cordeau. Onze hommes en mode a capella, qui n’ont besoin que de leurs costumes impeccables, pour faire résonner tout le raffinement d’une culture populaire. Connaissez-vous les isicathamiya? Probablement, mais sans en connaître le nom qui sonne drôlement ascétique à nos oreilles. Derrière ce terme se cachent des chants a capella, polyphoniques, jouissifs et hauts en couleurs, portés par les vibrations d’Afrique du Sud que tout un chacun a pourtant en son oreille. Si la musique est la base de l’art de Phuphuma Love minus, les onze chanteurs qui sont également danseurs transforment leur tour de chant en véritable spectacle chorégraphique. Ce n’est pas pour rien si Robyn Orlin a créé avec eux un mémorable spectacle, intitulé « Walking next to our shoes ». Contrairement à ce que le titre peut laisser entendre en français, les choristes de Phuphuma sont plus que bien dans leurs baskets. Ou plutôt, dans leurs souliers. Car ils sont sapés comme pour un mariage, d’une élégance identique pour tous, en guise de réponse aux unissons de leurs pas de danse. C’est par ailleurs dans des mariages et autres fêtes que les Phuphuma Love Minus se sont initialement produits. Chic, de l’humour ! Du style, et encore du style! Gants blancs et cravates rayés, et pas un cheveu long qui pourrait faire désordre. De la tête aux pieds, ils incarnent un chic impeccable qui ne tranche qu’avec leur sens de l’humour. C’est cette qualité-là qui avait séduit Robyn Orlin en 2009. L’ensemble de chants isicathamiya n’est donc plus du tout inconnu à Paris, d’autant plus qu’ils se sont déjà produits à La Villette en 2013. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=tvKa6k7AQ48[/embedyt] L’esprit swing et jazzy est le résultat de l’histoire coloniale en Afrique du Sud. Il y a du plaisir et de la joie de vivre dans leur art, mais aussi du suspense. Car l’isicathamiya est né de façon clandestine, en réaction à l’interdiction de pratiquer l’ingoma, la danse traditionnelle zouloue. Trop bruyante! Les colons ne supportaient pas une manifestation ouverte de la culture de leurs esclaves. Ceux-ci ont alors développé un art vocal et chorégraphique qui module les intensités et se rapproche du sol. Chacun danse comme un chat Le terme d’isicathamiya se réfère à la marche douce et furtive des chats. Mais il intègre aussi un esprit gospel chrétien et des notions de divertissement puisés dans les Minstrel Shows américains. Par sa naissance chez les ouvriers travaillant dans les mines l’isicathamiya est un frère de la danse gumboots, devenue célèbre à travers les spectacles de plusieurs compagnies sud-africaines régulièrement invitées en France. Aujourd’hui, cet art vocal et chorégraphique fait partie du patrimoine vivant du pays et de sa culture. Il transmet le plaisir d’être ensemble, par les unissons vocaux et gestuels. Mais les gestes sont simples, et le groupe propose donc également des ateliers pratiques d’initiation à l’isicathamiya au Théâtre Claude Lévi-Strauss, les samedis 25/03 et 01/04/17, de 15h à 16h, pour tout public dès 7 ans. Ces ateliers sont gratuits, mais réservés aux détenteurs d’un billet du spectacle (inscription au 01 56 61 71 72). Thomas Hahn [Crédits Photo 1, Photo 2 : © Vuyani Feni] |
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