Les Aventuriers de la cité Z – A la Folie Théâtre
Les Aventuriers de la cité Z De Fréderic Bui Duy Minh, Cyril Gourbet et Aymeric de Nadaillac Mise en scène d’Aymeric de Nadaillac Avec Sara Lepage, Cyril Gourbet, Aymeric de Nadaillac et Loïc Trehin Du 17 octobre 2013 au 2 février 2014 Réservations : 01.43.55.14.80 Durée : 1h20 A La Folie Théâtre |
Du 17 octobre 2013 au 2 février 2014 Ils n’ont pas de pétrole, mais fourmillent d’idées et leur spectacle carbure à plein régime grâce à des trouvailles qui colorent l’ensemble d’une aura délicieusement potache. Aussi réussies dans la mise en scène que dans l’interprétation, ces aventures méritent un énorme coup de chapeau et tant pis si ce n’est pas celui d’Indiana Jones ! Dans les années 30, une belle Britannique veut retrouver la trace de son père disparu en pleine jungle amazonienne alors qu’il cherchait la cité Z, lieu rutilant d’or. Elle se flanque d’un aventurier aussi à l’aise dans l’enfer vert qu’un pygmée sur la banquise, un poil mytho mais hypnotisé par les charmes certains de la donzelle. Leurs pérégrinations vont les mener au quatre coins du monde avec une récurrente et désagréable compagnie : un officier du IIIème Reich qui leur file le train pour mieux les précéder dans leur but à atteindre. La parodie a de beaux jours devant elle. Depuis Eric Métayer et Sébastien Azzopardi qui ont quelque peu ouvert la brèche pour gondoler de rire des salles pleines à craquer avec de facétieuses et désopilantes relectures et revisites de l’Histoire, le genre se porte bien. Il avait déjà fait les beaux jours au cinéma avec les inénarrables Monty Python et autres ZAZ (Zucker Abrahams Zucker, auteurs des « Y’a-t-il un pilote dans l’avion » and co), donnant la naissance à d’authentiques auteurs et créateurs. C’est incontestablement et de manière pleinement assumée que Fréderic Bui Duy Minh, Cyril Gourbet et Aymeric de Nadaillac marchent sur les traces de ces illustres éclaireurs. De l’affiche, pastichant allègrement un des meilleurs films de Spielberg, à l’ensemble du spectacle qui décoche des clins d’yeux à la BD et à la littérature épique, ils ont concocté un divertissement fourmillant d’idées. Le budget, on le remarque assez vite, n’est pas mirobolant. Le résultat s’avère renversant. Chaque élément de décor, utilisé avec la plus grande justesse, parfois de manière polysémique, prouve qu’avec peu tout est possible, d’autant que l’interprétation de haut vol assure à l’ensemble sa solidité scénique. C’est drôle, enlevé, léger et d’une créativité débridée. Un spectacle idéal pour faire découvrir le théâtre aux jeunes publics. Franck Bortelle [Photo : Patrick Dusserre] |
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