“Le Tour du monde en 180 vannes” au théâtre du Lieu
Le Tour du monde en 180 vannes De David-Henry Cohen Mise en scène d’Arnaud Gidoin Avec David-Henry Cohen Le jeudi à 21h30 Tarif : 15 € Réservations : Durée : 1h15 Théâtre Le Lieu M° Cadet |
TRISTES TROPIQUES
Le degré zéro de l’écriture mais façon Saint-Barth’. Un non spectacle qui, malgré le roman dont le titre s’inspire, n’est qu’un amas de bali… vernes. Bas du plafond, pétri de lieux communs parfois douteux et dépourvu de mise en scène. On cherche en vain quoi sauver d’un tel fatras. Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Ça ne rend pas plus intelligent, apparemment. Pas plus drôle, assurément. Tristes tropiques… L’affiche fleure bon le dilettantisme vacancier. Ce n’est rien de dire que le spectacle sera à l’avenant. Notre sbire va débouler sur scène vêtu d’un simple bermuda et les tongs aux pieds. Tout ce qu’il faut pour émoustiller les ados attardées hurlantes qui garnissent les premiers rangs. Le bonhomme, surfeur à ce qu’il dit, ne manque certes pas de charme. A-t-on jamais construit un spectacle sur ce simple avantage ? Il nous affirme être parti avec sa planche sous le bras durant 15 mois pour effectuer ce fameux tour du monde. Au bout d’une heure de déballage de cette folle aventure, on finirait presque par en douter tant ce qu’il en a ramené semble davantage sorti d’un dictionnaire des blagues les plus pourries que d’une expérience aux quatre coins de la planète. L’effrayante vacuité qui règne dans ce non spectacle non écrit et non mis en scène laisserait même songeur sur les véritables bienfaits des voyages. Un catalogue de balivernes C’est donc un catalogue de situations qui tient lieu de show, qui passent par la paresse antillaise, les chibres africains qui traînent par terre et les méthodes de drague à Porto Rico, lesquelles pourraient avoir été éprouvées de manière similaire à la Porte d’Orléans. La construction est totalement inexistante et le propos d’une bêtise constante et dépourvue de toute drôlerie. D’un sujet pourtant en or, le sieur Cohen, qui ne parvient même pas à jouer avec finesse de sa judaïcité, semble n’avoir pas plus compris la nécessité de l’écriture que les impératifs de l’originalité. Bref, un spectacle qui ne devrait pas aller bien loin si son auteur n’appose pas rapidement le visa de la drôlerie sur son passeport de scène. Du roman dont le titre s’inspire ne restent ici que des bali… vernes ! Franck BORTELLE |
Articles liés
« Les Parallèles » : comédie romantique douce amère sur la difficulté à se rencontrer
À l’heure du speed dating et de la multiplication des sites de rencontres, Alexandre Oppecini imagine une rencontre entre deux êtres que tout oppose, sur le pas d’une porte qui devait s’ouvrir sur une fête de crémaillère avec des...
Découvrez les artistes diplômés du Centre National des Arts du Cirque à La Vilette
Rendez-vous incontournable avec la relève du cirque, ce spectacle sous chapiteau à La Villette est l’occasion de découvrir les artistes tout juste diplômés du CNAC – Centre National des Arts du Cirque. Pour les jeunes talents qui arpentent la...
MINIATURE : l’expo événement pour les 10 ans de la Galerie Artistik Rezo
La galerie Artistik Rezo et FIGURE s’associent pour présenter la troisième édition de l’exposition MINIATURE : un événement unique en son genre à l’occasion des 10 ans de la galerie. Cette édition réunit plus de 80 artistes français et...