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Le Mec de la tombe d’à côté au Théâtre des Béliers Parisiens

10 mars 2014
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Le Mec de la tombe d’à côté

D’après le roman de Katarina Mazetti

Adapté par Alain Ganas

Mise en scène de Panchika Velez

Avec Sophie Broustal et Didier Brice

À partir du 30 janvier 2014
Du mercredi au samedi à 21h30
Le dimanche à 15h

Plein tarif : 32 € 
Tarif Étudiants et Chômeurs : 24 € 
Habitants du XVIIIe : 18 €
-26 ans : 10 € (uniquement au guichet le jour même en fonction des places disponibles, sauf samedi)

Réservation en ligne

Durée : 1h20

Théâtre des Béliers Parisiens
14 bis, rue Sainte Isaure
75018 Paris
M° Jules Joffrin

www.theatredesbeliersparisiens.com


Un savoureux moment d’apesanteur, une parenthèse drôle et rafraîchissante, offerts par une adaptation réussie du roman de Katarina Mazetti.

Quand « la crevette », délicate bibliothécaire, et « le forestier », rustre agriculteur, propriétaire de 23 vaches, tombent amoureux, ça donne un drôle de conte de fées, loufoque et décalé.

Dans le cimetière où ils se recueillent, Daphnée, sur la tombe de son mari, et Jean, sur celle de sa maman, nos deux protagonistes désabusés, cèdent, le temps d’un sourire, à un improbable coup de foudre. Et Cupidon, sournois, se frotte les mains.

Car ces deux-là, tout les oppose. Daphnée se désole : « J’ai plus de points communs avec un intellectuel africain ou chinois qu’avec Jean ! » Entre l’étable rustique et les fastes de l’opéra, du Journal de Mickey à Schopenhauer, nos deux amants parviendront-ils à franchir le fossé qui les sépare ? Rien n’est moins sûr. Même si, en théorie, les contraires s’attirent et se complètent. Notre petite Lady Chatterley qui désespérait de la « vraie vie » redécouvre son corps, tandis que Jean daigne sortir un peu le dimanche.

La pièce dresse un tableau touchant et drôle des relations amoureuses. C’est avec un plaisir à peine dissimulé que les comédiens, expressifs, tirent les ficelles du comique de situation. Spontanés, naïfs et gauches, les personnages qu’ils composent ressemblent à deux gamins amoureux comme au premier jour. Lorsque le prince charmant, comptant fleurette, présente à sa bien-aimée la photo d’Émilienne, âgée de quatre ans… sa « plus belle vache », inutile de décrire l’éclat de rire général. Et le tourbillon de leurs tourments amoureux nous entraîne. Lorsque « Cendrillon » prend la mouche ou lorsque Jean voit rouge, le suspense est à son comble.

L’adaptation du roman de Katarina Mazetti est une indéniable réussite. Le casting est bon et l’intrigue bien ficelée. Le point de vue cinématographique, le basculement de la narration à l’action et les arrêts sur image se prêtent au jeu naturaliste des acteurs ainsi qu’à ce style moderne, léger et désinvolte, dans la veine littéraire empruntée par Anna Galvada. Car, autant le dire tout de suite, la pièce ne bouleverse pas. Mais on est convié, pendant une heure vingt, à un savoureux moment de détente, une parenthèse de rire, dont on sort allégé et revigoré. 

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Jeanne Rolland

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