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Le 15ème Festival mondial des théâtres de marionnettes

2 juillet 2009
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Du 18 au 27 septembre 2009Charleville-Mézières / Ardennes

Festival de Marionnettes / Dossier

 

Pour sa quinzième édition, le festival entend mettre en avant l’identité contemporaine des arts de la marionnette. Avec l’éclectisme voulu de la programmation internationale et française, il s’agit de renouveler l’image des théâtres de marionnettes, et d’écrire une nouvelle page de l’histoire de cet art toujours en mutation et en ébullition, débordant d’inventivité. La marionnette est un art lié aux avant-gardes du début du siècle précédent, les années soixante-dix ont vu naître le renouveau – notamment grâce au festival de Charleville-Mézières et au talent de défricheur de Jacques Félix – en dessinant les nouvelles frontières dans lesquelles elle s’inscrit.

LE FESTIVAL / EDITION 2009

 

Aujourd’hui, la marionnette a définitivement quitté les coulisses pour s’inscrire comme un des arts majeurs des scènes contemporaines, en toute légitimité, sachant plus que tout autre conjuguer tradition, création et modernité. La marionnette s’impose au centre des arts et se revendique de tous les cousinages : elle est une des identités du théâtre, prête à défendre le texte des écrivains anciens ou modernes ; elle flirte aussi bien avec la danse contemporaine, le mime, les arts plastiques, les dernières recherches en robotique vidéo, le traitement numérique des images. Le cliché associant marionnette et “art infantile ou réservé aux enfants” est définitivement banni au profit d’un art ouvert à tous les publics et dans lequel chacun – néophyte, amateur, ou spécialiste – trouvera de quoi faire son miel.

qubec__fmLa programmation se veut exigeante et ambitieuse, dégageant une ligne artistique forte, novatrice, voire perturbatrice, mais aussi réjouissante, répondant aux moments de partage de désirs et de passion que constituent le festival, les hommes et les femmes qui le font et les publics qui y assistent. Le festival est mondial : de grands artistes français et étrangers vous feront partager leur travail autour de la thématique : la marionnette au centre des arts – innovations et rencontres. Citons Gisèle Vienne, Franck Soehnle, Claire Heggen, Hervé Diasnas, Joan Baixas, ou encore, les australiens de Spare Parts Puppet, le Redmoon Theater de Chicago, le collectif Divadlo Continuo de Prague, ou la Compagnie Maleza du Chili. Chacun en pointe dans son domaine (ombres, miniaturisation, théâtre d’objets), tous singuliers et ayant largement contribué à faire l’histoire de Charleville-Mézières, seront présents : Jean-Pierre Lescot, Roland Shön, Turak, Amoros, Massimo Schuster, Patrick Conan, Gioco Vita, Stuffed Puppet, les disciples du Figuren Triangel, et tant d’autres. En partenariat avec l’Institut International de la Marionnette vous sont proposées les premières sorties de jeunes diplômés, issus des écoles de marionnettes de Berlin, Stuttgart, Turku, Montréal, et Charleville-Mézières.

La marionnette fait partie des cultures du monde et souvent de ce qu’on appelle les Arts premiers. Qu’elle soit d’Afrique, d’Asie ou d’Amérique du Sud, elle porte en elle une identité à forte référence ethnologique ou anthropologique. Connaître ses racines permet de construire l’avenir. Si les pays représentés sont un peu moins nombreux que précédemment, c’est dans la mesure où a été privilégiée l’idée du focus permettant, à travers l’accueil de plusieurs spectacles d’une même contrée, de dresser un petit état de la marionnette : c’est le cas pour le Chili, la région Piémont en Italie, la Corée, le Québec, la Belgique, les Pays-Bas.

Deux grandes expositions rendront hommage à deux figures incontournables de la marionnette du vingtième siècle : Gordon Craig, théoricien et praticien du théâtre, dont l’héritage dans le Théâtre contemporain de la marionnette est sans conteste, et Jacques Chesnais, grand marionnettiste français, ayant véritablement placé de façon visionnaire et dès les années trente la marionnette au centre des arts. Enfin, à la tombée de la nuit, allez jeter un oeil “par le trou de la serrure”, ou écouter un grand orchestre “de souliers”, deux expositions ludiques et joyeuses à ne pas manquer. Au gré d’une déambulation dans la ville, vous découvrirez les traces laissées par les marionnettes à Charleville-Mézières, par le biais de trente photos grand format commandées à Christophe Loiseau.

 

LA MARIONNETTE AU CENTRE DES ARTS

La marionnette se revendique aujourd’hui de tous les cousinages, de toutes les parentés artistiques. Les pantins flirtent avec les arts plastiques, dont ils sont issus. Avec la musique, qui leur donne un joli coup de fouet. Avec le mime et la danse, comme l’avait déjà noté Kleist. Avec le théâtre, bien sûr… En particulier avec l’ombre, ancêtre de la vidéo et des nouvelles technologies. La marionnette au centre des arts : une thématique résolument conquérante, pour un festival renouvelé.

 

 

 

 

Une Antigone de papier / Les Anges au plafond
France – Malakoff / Création 2007

 

Opération réussie, pour le « défroissage du mythe ». À ce stade, les morts pèsent davantage que les vivants. De part et d’autre d’un mur dressé au coeur de Thèbes, les deux soeurs, Antigone la révoltée et Ismène la craintive, se déchirent, au sens propre du terme. Antigone mène une incessante guérilla contre l’injustice. Et une unique comédienne (Camille Trouvé) se démène sur le plateau, agissant seule une demi-douzaine de marionnettes à taille humaine. Dans ce drame musical, l’intelligence circule sans entrave entre espace de jeu et coulisses, entre figures de papier et violoncellistes… avec aussi des éclairs de drôlerie. Camille Trouvé est l’une des fondatrices de la compagnie Les Chiffonnières, dont on a souvent vu la roulotte sur la place Ducale. Avec sa formation plus intimiste, Les Anges au plafond, après les envoûtantes « Nuits polaires » (d’après les « racontars » de Jorn Riel), elle affirme la singularité d’une jeune compagnie à la fois très musicale et très versée dans la scénographie.

 

LA NOUVELLE VAGUE DU QUEBEC

Il y a quelques années, la marionnette prenait pied au Canada en terre inconnue. Mais des talents ont poussé sur les bords du Saint-Laurent. La première promotion de marionnettistes diplômés de l’Université du Québec à Montréal sort aujourd’hui ses griffes. Les compagnies de rues fleurissent à Montréal et à Québec. Les improvisateurs sont sur le pied de guerre… Bienvenue aux pantins d’Amérique.

 

 

 

 

Persée / Théâtre de la Pire Espèce

Québec – Montréal / Création 2005
Du Théâtre de la Pire Espèce, fondé il y a dix ans à Montréal, on connaît la pièce « Ubu sur la table », jouée quatre cents fois à travers le monde. Avec « Persée », la compagnie renoue avec le théâtre d’objets gentiment décalé devenu sa marque de fabrique. L’histoire est celle de trois archéologues britanniques, un peu Pieds Nickelés, spécialisés dans l’« archéologie par correspondance »… D’un colis plein de terre, ils dégagent un vase renversé, et repèrent ainsi des cellules vivantes dans les masques de pierre. Inutile de dire que leur découverte non orthodoxe les place au ban de la communauté scientifique… S’en suit un jeu à trois où chacun des comédiens (Olivier Ducas, Mathieu Gosselin, Francis Monty) endosse à sa façon une part de la tragédie. La presse québécoise a apprécié l’inventivité et le côté un peu fouillis de cette farce archéologique. Les lascars de la Pire Espèce défendent, eux, la fusion des genres (théâtre d’objets, jeu clownesque) et la dimension bouffonne de l’affaire. Où l’absurde et l’irrévérence donnent un coup de pied bienvenu aux conventions du théâtre et de la mythologie.

 

PRIMEURS DU CHILI

La marionnette chilienne peut-elle se prévaloir d’une identité « nationale » ? La question taraude les jeunes compagnies rencontrées par Magali Battaglia et Alexandre Rabozzi, pour leur documentaire « Marionnetitere ». Disparates mais inventives, les créations s’inspirent de vieilles légendes indiennes, du répertoire européen ou s’imprègnent de thématiques écologiques, et osent toutes les techniques… Très ancrée dans l’imaginaire latino-américain, la marionnette chilienne garde un oeil sur l’Europe, et tisse de nombreux liens avec la lointaine capitale des Ardennes.

Úbu Rey (Ubu roi) / Equilibrio precario

Chili – Santiago / Création 2009
Le fondateur de la compagnie, Arturo Rossel, dit avoir eu une « révélation », en découvrant un spectacle de wayang kulit (marionnettes javanaises) en 1990, à l’université de Californie. Très apprécié pour son travail sur l’ombre, Equilibrio precario, fondé en 1994 à Santiago, s’est aussi fortement investi dans le théâtre d’objets et le théâtre de rue. Son premier spectacle, « El Nato Eloy », avec des marionnettes en objets recyclés, a été joué partout dans le monde. La toute dernière création de la compagnie, « Ubu roi », affiche un souci plastique évident, avec une scénographie et un castelet élaborés et des marionnettes évoquant les figures « suprématistes » de Malevitch. Carmen Luz Maturana retrouve le chemin de Charleville, où elle a mené une partie de sa thèse sur le théâtre d’ombres. La coordination de ce programme chilien est assurée par l’association La Cazuela, qui présentera également une exposition de photographies. Ces spectacles seront accompagnés de débats et de projections de films d’animation, entre autres.
www.myspace.com/chilichile

 

LA COUR BELGE

C’est loin, la Belgique ? Pas plus loin que Charleville-Mézières, où le festival accueillera cette année, avec l’aide de Wallonie-Bruxelles Théâtre / Danse des propositions surprenantes et drôles, non formatées, issues de chez nos voisins du nord.

 

La Barbière singulière / Compagnie Alea
Belgique Bruxelles
En adaptant un texte de Javier Tomeo, tiré du recueil «Historias minimas », Monica Varela Couto et Marzena Molenda n’ont pas opté pour la facilité. C’est en effet d’une histoire d’hommes et de poils, et d’une trouble attirance entre Eros et Thanatos, dont traite l’écrivain aragonais dans sa nouvelle. Les deux comédiennes, issues du Théâtre aux mains nues (Paris) et de l’École internationale de théâtre Lassaad (Bruxelles) superposent les techniques de jeu : jeu d’acteur, théâtre gestuel et marionnettes à gaine. Celles-ci présentent une ressemblance frappante avec leurs manipulatrices. Marzena la Polonaise chausse très explicitement les escarpins de Marilyn, pour camper la cliente. Tandis que Monica la Galicienne opte pour un costume de gouvernante à la Copi (« Perrier, c’est fou ! »), pour figurer la sombre barbière. Une pièce encore sur le fil du rasoir, première création de la jeune compagnie Alea, basée à Bruxelles.

 

LES INCONTOURNABLES

On ne les présente plus. Chacun en pointe dans son domaine (le théâtre d’ombres, la miniaturisation, le théâtre d’objets…), tous singuliers, ils ont fait l’histoire du festival. Ces hôtes de marque, grands artistes français et européens, présentent chacun leur dernière création à Charleville.

 

luc_amorosL’Éternel Tournage /

Luc Amoros

Strasbourg / Création 2007

 

C’est une furieuse bataille qui se livre sous nos yeux. Mieux vaut être attentif, car cela se passe sur deux plans à la fois. En direct, dans la rue, une équipe de comédiens rejoue le drame de Tristan et Iseult, changeant de perruques et d’accessoires à vue. Tandis que sur un écran géant, posé sur une façade, l’histoire se répète avec un léger décalage dû au montage. On ne peut pas imaginer contraste plus saisissant. Le théâtre, « live », ne semble que cartonpâte, avec perruques de clown et épées de bois. Tandis que le film, à l’écran, vogue allègrement vers le cinéma expressionniste des années 1920. A juste titre, « L’Eternel Tournage », de la compagnie Luc Amoros (ex-Amoros et Augustin), connaît un succès non démenti dans les festivals de rue, en France et en Europe.
www.amoros-augustin.com

 

FILIATIONS

Les jeunes compagnies issues de l’École nationale supérieure des arts de la marionnette sont nombreuses à figurer dans la programmation. Aux côtés des plus jeunes, encore soutenus par l’Institut, les « anciens » affirment leur singularité et s’inscrivent dans la recherche. Jeune compagnie venue de Téhéran : Yase Taman, inattendue formation de femmes iraniennes.

 

 

 

 

La Terre et l’univers / Cie Yase Tamam & Zahra Sabri

Iran – Téhéran / Création 2008
Oui, le théâtre contemporain de marionnettes se définit comme un genre artistique à part entière dans la République islamique. Non, les comédiennes iraniennes ne portent ni voile ni burkha… Le spectacle de la scénographe Zahra Sabri (formée à la faculté d’art et d’architecture de Téhéran) est une adaptation de sept contes tirés du « Mesnevi », cycle de 424 contes spirituels, legs du poète soufi Djalal al-Din Rumi (XIIIe siècle). On y découvre trois belles comédiennes, cheveux couverts et visage maquillé en blanc, manipulant de petites figurines faites de laine et de tissu : vache impie, oiseau suicidaire, prophète à la barbe fleurie ou simple berger… Il y a toujours une morale, chez ce fabuliste, situé entre Esope et La Fontaine. Présenté au Festival de marionnettes de Téhéran, en 2008, « La Terre et l’univers » y a obtenu un Prix spécial du jury, section internationale. Deux ans plus tôt, le précédent spectacle de Zahra Sabri, «Huit Moments », décrochait une autre distinction, pour son approche philosophique.
www.zahrasabri.com

LES EXPOSITIONS

Deux grandes expositions rendront hommage à deux figures incontournables de la marionnette du vingtième siècle : Gordon Craig, théoricien et praticien du théâtre, dont l’héritage dans le Théâtre contemporain de la marionnette est sans conteste, et Jacques Chesnais, grand marionnettiste français, ayant véritablement placé de façon visionnaire et dès les années trente la marionnette au centre des arts.

 

 

 

 

 

Craig et la marionnette
Théoricien et praticien du théâtre, le britannique Edward Gordon Craig (1872-1966) voulait-il réellement remplacer l’acteur par une “surmarionnette” ? A quoi celle-ci aurait-elle ressemblé ? Aurait-elle pris la forme d’un comédien revêtu d’une sorte d’armure ?

 

Cette grande exposition, proposée avec le département des arts du spectacle de la Bibliothèque Nationale de France, se propose de faire la lumière sur un homme de théâtre injustement méconnu en France. A travers environ quatre-vingt pièces seront ainsi exposés les différents visages d’un homme qui fut collectionneur, pédagogue, scénographe et auteur d’un cycle de 365 pièces pour marionnettes, intitulé “Drama for fools”, dont quelques unes furent publiées mais jamais montées. A côté de documents inédits prêtés par la BNF ou l’Institut International de la Marionnette de Charleville, de notes et de croquis, on découvrira des maquettes et des marionnettes d’études utilisées par Craig et son équipe à l’Arena Goldoni, l’école fondée à Florence en 1913. Une cinquantaine de pièces contemporaines, présentées par Evelyne Lecucq, mettront en lumière l’héritage de Craig dans le théâtre contemporain de marionnettes. Après sa création à la Maison Jean Vilar d’Avignon, du 4 mai au 29 juillet, cette exposition sera présentée place Ducale, au Musée de l’Ardenne pour la partie patrimoniale et au CDT pour la partie contemporaine.

 

Musée de l’Ardenne de 10h à 21h & Comité Départemental du Tourisme de 10h à 19h / Entrée libre

 

Un grand marionnettiste au XXème siècle, Jacques Chesnais (1907-1971)

 

Le Festival mondial des théâtres de marionnettes présente dans cette exposition l’itinéraire personnel et professionnel de l’un des plus grands marionnettistes français du 20ème siècle. Artiste, bricoleur de génie, collectionneur, chercheur, Jacques Chesnais a été, avec sa femme Madeleine, intimement mêlé à la vie culturelle et artistique des années 1930-1960. Formé à la peinture à l’école des Beaux-Arts et dans l’atelier de Fernand Léger, initié à la gravure dans l’atelier de François-Louis Schmied, passionné de théâtre, la marionnette lui apparaît comme le mode d’expression idéal en 1929 lors de la présentation à Paris du spectacle du marionnettiste italien Podrecca. Intéressé par l’aspect à la fois technique et esthétique de cet art, il l’explore aux côtés des piliers de la tradition et des avant-gardistes de l’époque, participe à la mise en place des premières associations professionnelles du secteur et crée sa première compagnie, le “Théâtre de la Branche de Houx” en 1934. Après le pillage de son matériel en 1939, il repart à zéro et, foisonnant d’idées, crée une nouvelle compagnie “Les comédiens de bois de Jacques Chesnais”avec laquelle il sillonnera le monde entier.

 

En présentant les diverses facettes de son travail, l’exposition montre comment il a mis peinture, sculpture, couture et coiffure, musique, cirque, danse et théâtre au coeur de son oeuvre et, en collaborant avec les créateurs les plus en pointe du moment comme le peintre Léger, le sculpteur Milleret, le couturier Poiret ou les musiciens Jolivet et Sauguet, il place “la marionnette au centre des arts”. Elle montre aussi comment la marionnette investit, grâce à cet artiste et dès les années 30, de nombreux secteurs comme l’éducation, la publicité, la télévision et la haute couture.

Commissaire : Marion Chesnais – Scénographie : Jean-Luc Félix – Réalisation : Azedine Allag – Photo : Droits réservés – Production : Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes – Petits Comédiens de Chiffons –
Ouvert de 10h à 19h / Espace Flandres / Entrée 2 euros

 

 

Festival Mondial des Théâtres de Marionnettes / Edition 2009

Charleville-Mézières / Ardennes (France)

Du 18 au 27 septembre 2009

Tarifs : Tarif plein 14 euros / Tarif réduit : 11 euros
Enfants de moins de 14 ans : 8 euros
Ticket famille (2 adultes + 2 enfants) : 32 euros
Pass 6 spectacles : 60 euros / 10 spectacles : 90 euros / 20 spectacles : 160 euros
Spectacle petite enfance (1 adulte + 1 enfant – de 3 ans) : 11euros
Soirées de gala : 35 euros
Cabarets / Petites formes / cinéma : 5,50 euros
Spectacle de rue et du off : gratuit

Renseignements & Réservations au 03 24 59 94 94

Vente des billets en ligne à partir du mois de juin sur www.festival-marionnette.com

Contact festival@marionnette.com

Programme complet sur www.festival-marionnette.com

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