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La nébuleuse vie de José Miranda au Théâtre Aleph

23 novembre 2009
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Sur le quai, une odeur de souffre de mauvaise augure. De fait, le Diable a « emprunté » le corps d’ Adel, l’ami de Miranda, pour la soirée. Ses sbires, une trio de brunes sulfureuses et une ancienne cocotte de l’époque de la Commune investissent la station de métro déserte. Danse, séduction et… confusion.
L’oeil hagard, José Miranda cherche à comprendre. Cauchemar ou descente aux Enfers ? A moins qu’il ne s’agisse d’une pièce de théâtre dans laquelle il aurait échoué par inadvertance.
Le pire reste à venir. Il apprend, de la bouche de Mère Térésa en personne, qu’il doit comparaître cette nuit, devant un tribunal. Comme elle. Qu’ont-ils fait ? Elle est morte et ne croit plus en la vie éternelle. Lui, bouge encore et rêve d’immortalité.

 

Procès de l’art engagé

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Pétri de vanité, « le plus beau défaut de l’homme », Miranda a conçu une vingtaine de pièces de théâtre, toutes consacrées aux mouvements révolutionnaires. Pourtant, englué dans sa culpabilité, il est loin d’être un homme libre, en dépit de ses allusions récurrentes au « pueblo unido », peuple uni.
A travers le personnage de Miranda, c’est l’art engagé qui est remis en cause.
Le diable va pousser l’auteur dans ses derniers retranchements afin d’écorner ses certitudes. Le théâtre révolutionnaire est-il encore possible aujourd’hui ? Un texte peut-il changer le destin des masses populaires ?

Théâtre dans le théâtre

L’auteur de la pièce, Oscar Castro, interprète le rôle de José Miranda. Le rapprochement entre le personnage et le dramaturge chilien est inévitable. Ce dernier a exploité avec délectation, tout au long de cette tragi-comédie pirandellienne, la mise en abîme et les rapports entre réalité et fiction, « essence et apparence ».

 

« La nébuleuse vie de José Miranda » est un délire fantasmagorique dans lequel on se laisse volontiers aspirer. A l’issue des deux procès, le cerveau en surchauffe mais le sourire aux lèvres, on s’interroge, comme Miranda un peu plus tôt : Où se trouve la vérité ?

Sénami Juraver

 

 

La nébuleuse vie de José Miranda

Texte d’Oscar Castro
Mise en scène d’Adel Hakim
Chorégraphie de Sylvie Miqueu
Avec Oscar Castro, Adel Hakim, Anaïs Alric, Anaï Castro Heyman, Catherine Max Martineau, Sylvie Miqueu, Natcha Moyersoen

Jusqu’au 20 décembre
Programmation :
Du jeudi au samedi à 20h30.
Le dimanche à 18h.
Entrées : 10 à 15€
Réservations: 01.46.70.56.85 / 06 08 58 80 29

 

Théâtre Aleph

30 rue Christophe Colomb, 94200 Ivry-sur-Seine
Métro Pierre et marie Curie ( ligne 7)- RER C Ivry – Vélib – Bus 132

www.theatrealeph.com

 

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