La Maîtresse en maillot de bain – Café de la Gare
Mandatée par le Ministère de l’Education nationale, une psychologue débarque au sein d’une équipe d’enseignants pour palier leur mal être. A priori, Béatrice devrait être accueillie à bras ouverts. Pourtant, las des directives ministérielles qui leur empoisonnent la vie, lesdits enseignants la rejettent en bloc… d’autant qu’elle arrive avec une batterie de tests comportant des questions sur la violence, la drogue ou les armes qui sont totalement inadaptées au lieu dans lequel elle se trouve, à savoir, une maternelle…. sauf à prétendre que c’est l’endroit idéal pour détecter les mauvaise graines ! Pourtant, son intervention va bousculer les habitudes de chacun, désamorcer les conflits larvés et déclarés et faire tomber les masques en dénouant les nœuds qui entravaient chaque personnalité en présence.
Au départ, nous avons deux instits, l’un baba cool du genre crado et ténébreux, l’autre séducteur invétéré qui mise sur son apparence faussement décontractée et une directrice aussi autoritaire que coincée. Dans la salle des maîtres qui sert de décor à la pièce, ils sont comme chiens et chats, se lancent des piques et se disputent chaque jour pour des riens -des gommettes par exemple.
Après avoir dessiné des personnages hautement comiques, l’auteur, Fabienne Galula, s’est attachée à explorer leur part d’ombre et leurs fragilités. Ainsi, nous irons bien au delà des apparences sans pour autant quitter le registre de la comédie car commence un grand ballet de pensées refoulées qui, croyez-moi, est loin d’être triste. Dès lors, le plus souvent de manière complètement inattendue, les personnages vont se révéler, aux spectateurs comme à eux-mêmes et à ceux qu’ils côtoient depuis longtemps pourtant. L’ensemble nous renvoie à ces problèmes si ardus que sont la communication et l’ouverture aux autres.
Outre ces personnages et leur mutation, il faut maintenant évoquer des dialogues vifs et particulièrement percutants, et donc d’une efficacité redoutable, et la mise en scène qui, si elle tient parfois du cartoon (le décor en est un élément primordial), sait aussi faire place à l’émotion… tout comme les comédiens, parmi lesquels l’auteur, qui alternent les représentations.
Autant dire que vous allez passer une très bonne soirée qui se décline autant dans le rire que dans la subtilité !
Caroline Fabre
La Maîtresse en maillot de bain
De Fabienne Galula
Mise en scène de Jean-Philippe Azema,assisté de Danielle Carton
Avec Christophe Corsand ou Julien Ratel, Ludivine de Chastenet ou Audrey Bertheas, Fabrice Feltzinger ou Emmanuel Donzella et Fabienne Galula ou Pauline Guimard
Décor : Susana Machado
Plein tarif : 24€
Tarifs réduits (sauf samedi 20H30,veilles de fêtes et jours fériés)
Moins de 26 ans :10€ –Etudiants :15€
Chômeurs,seniors fauchés,groupes de plus de 20 personnes :20€
Café de la Gare
41, rue du Temple
75004 Paris
M° Hôtel de Ville ou Rambuteau
A découvrir sur Artistik Rezo :
– Aphone au Café de la Gare
– Les pièces à voir à Paris en janvier 2013
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