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La compagnie Decal’Comédies : « Le public aime redécouvrir Les Trois Mousquetaires »

Dorothée Zagarrio 14 décembre 2018
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De gauche à droite : Francisca Rosell (Milady, La Reine, Aramis), Noam Cartozo (D'Artagnan), Bruno Agence (Athos, Richelieu, Duc de Buckingham), Philippe Colo (Porthos, Constance).

Forte du succès de « Don Quichotte ou presque… », la compagnie Decal’Comédies revient à La Comédie Saint-Michel avec une interprétation aussi drôle que décalée des « Trois Mousquetaires ». Rencontre avec l’équipe artistique.

Pourquoi avez-vous souhaité interpréter Les Trois Mousquetaires ?

Francisca Rosell (également auteure et metteuse en scène du spectacle) : J’apprécie Alexandre Dumas, un des grands classiques français que le public aime d’ailleurs redécouvrir. Après Don Quichotte ou presque…, j’avais envie de garder la même équipe de comédiens. On a donc avancé ensemble sur l’histoire des Trois Mousquetaires qui incarnent toujours une bande héroïque, unie et solidaire.

Bruno Agence : Alexandre Dumas disait lui-même que d’Artagnan était un jeune Don Quichotte. Il y a donc une vraie relation de continuité entre les deux spectacles.

Quelles ont été vos inspirations ?

Noam Cartozo : Elles sont nombreuses ! Les Monty Python, Les Nuls, Kaamelott, Robin des Bois, bref tout ce qui se rapporte au burlesque, au déjanté ou à l’humour anglais se retrouve dans notre spectacle. J’ai grandi avec ces références-là. Bruno Agence a même joué avec Les Nuls, dans La Cité de la Peur. On rebondit aussi avec plaisir sur l’actualité.

Dans ce spectacle, les acteurs incarnent plusieurs rôles à la fois. Comment faites-vous pour passer d’un personnage à un autre en quelques minutes ?

Noam Cartozo : Sur Don Quichotte ou presque…, j’ai la chance de faire neuf personnages. Sur le papier, on se dit que ça va être insurmontable : les changements de costumes, la gestion du temps… Mais à force de répéter, cela devient un plaisir et on a hâte de les incarner. En fait, c’est une chance !

Bruno Agence : Cela n’empêche pas de prévoir un temps de lecture et de préparation. Ce travail en amont est important. Souvent, le simple fait d’enfiler les costumes permet d’entrer dans le personnage.

Francisca Rosell : Cela fait partie de l’univers du théâtre burlesque, de pouvoir jouer des personnalités très différentes et de passer d’un personnage en pleurs à un autre, au contraire, très dynamique, souriant. Nous travaillons sur les contrastes.

D’ailleurs, comment s’est fait le choix des rôles respectifs ?

Bruno Agence : Le physique et l’âge ! Philippe Colo [Constance] a toujours rêvé de jouer les jeunes premières [rires].

À quel public votre spectacle s’adresse-t-il ?

Francisca Rosell : Nous constatons que des enfants, des adultes, et même des jeunes de 17-18 ans adorent le spectacle. On se retrouve à chaque représentation avec des salles complètement différentes et le dimanche après-midi réunit souvent des familles de toutes les générations. Nous avons parfois des groupes de retraités. Le spectacle s’adresse donc à tous.

Noam Cartozo : Il faut dire que nous-mêmes sommes de quatre générations différentes. On a répété cette pièce pour les adultes sans se priver de la présence du public familial. Les références à Game of Thrones, à l’actualité, à la politique, ont été pensées pour les adultes. Mais les scènes burlesques, les personnages déjantés, les combats de capes et d’épées plaisent beaucoup aux enfants. Alors, tout le monde s’y retrouve. Ce spectacle est pour toute la famille, car il y a plusieurs degrés de lecture.

Bruno Agence : C’est vraiment « tout public », un spectacle où les parents peuvent venir avec les enfants et leurs grands-parents. On joue d’ailleurs en scolaire et pour les maisons de retraite. Chacun rit à des moments différents. S’ils ont la référence, ils rient et s’ils ne l’ont pas, ce n’est pas grave, ils se raccrochent à des situations. On met aussi beaucoup d’énergie à raconter l’histoire.

Avez-vous d’autres projets ?

Francisca Rosell : Bien sûr, mais c’est top secret pour l’instant !

Propos recueillis par Dorothée Zagarrio

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