« Re-Zeitung » : l’Opéra-Bastille initie le jeune public à la danse contemporaine
Re-Zeitung Chorégraphie de Anne Teresa de Keersmaeker Musique de Anton Webern, Arnold Schönberg, Charles Ives, Einstürzende Neubauten, Johann Sebastian Bach et Kurt Weill Avec Louis Combeaud, José Paulo Dos Santos, Youness Khoukhou, Renan Martins De Oliveira, Radouan Mriziga, Jason Respilieux et Alain Franco au Piano Le 12 et 13 février 2015 à 14h Durée : 1h10 Amphithéâtre de l’Opéra-Bastille |
Le 12 et 13 février 2015
Six étudiants de l’école de danse P.A.R.T.S, fondée par Anne Teresa de Keersmaeker, en association avec la compagnie Rosas, créent un spectacle en réponse à la création de la chorégraphie Zeitung. Une initiation pour le jeune public à la danse contemporaine sur des musiques d’une écriture polyphonique dense : Webern, Bach et Shoenberg. Une réflexion sur la danse, son rapport à la musique et au silence, le corps dans l’espace, la relation à l’autre. L’Opéra Bastille propose d’initier les jeunes à partir de 12 ans à la danse contemporaine. On est dans la cour des grands avec Anne Teresa de Keersmaker dont on a pu voir les spectacles au Théâtre de la Ville. La salle est peuplée de familles avec des tout-petits qui se sont bien tenus et ont adhéré à cette chorégraphie. Ce n’était pas gagné d’avance : en effet, l’absence de décor n’est pas habituelle, un seul piano en fond de scène et cinq danseurs en jogging à l’extérieur de la scène. Malheureusement, un des danseurs s’était blessé en répétition et n’a pu participer à la représentation. Dans ce no man’s land scénique, deux danseurs entrent en contact par le corps. Les autres, toujours à l’extérieur du plateau, en marge, les observent. La chorégraphe a cherché à travailler sur le thème de la rencontre. Les danseurs se produisent toujours à deux, puis forment un groupe, créant des lignes dans l’espace. Au spectateur d’imaginer une histoire. Même si le danseur répète un mouvement en décalé, il ne cherche jamais à reproduire à l’identique. Chaque corps intègre le mouvement. Ce qui garantit la vie et l’originalité. Le mouvement du danseur naît par exemple d’un classique lever de bras, puis est répété, grandit, et se transforme, se propage dans le corps jusqu’à épuisement. Cela dit notre humanité ou au contraire notre faculté à s’installer dans la routine. Anne Teresa de Keersmaker s’amuse avec les codes de la danse et ne manque pas d’humour. On aime bien quand le danseur, emporté par le rythme et le corps, déborde l’espace de la scène et s’envole dans les coulisses. Marie Torrès [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=U7lvB8DrCs4[/embedyt] |
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