Karamazov : Une saga entre Bien et Mal au Théâtre Gérard Philipe
Karamazov D’après Les Frères Karamazov de Fiodor Dostoïevski Mise en scène de Jean Bellorini Avec Michalis Boliakis, François Deblock, Mathieu Delmonté, Karyll Elgrichi, Jean-Christophe Folly, Jules Garreau, Camille de La Guillonnière, Jacques Hadjaje, Blanche Leleu, Clara Mayer, Teddy Melis, Marc Plas, Benoit Prisset, Geoffroy Rondeau et un enfant Du 5 Janvier 2017 au 29 Janvier 2017 Tarifs : De 6€ à 23€ Réservation en ligne ou par tél. au 01 48 13 70 00 Durée : 4h30min avec entracte Théâtre Gérard Philipe Du 23 au 25 février 2017 Maison des Arts de Créteil |
Du 5 au 29 janvier 2017
Il y a dans cette saga policière et métaphysique de plus de 3000 pages tout ce qui est coeur de l’oeuvre de Dostoïevski, ce que Sigmund Freud et Franz Kafka ont considéré comme son chef d’oeuvre : une lutte erratique, affolante entre le Bien et le Mal qui s’incarne à travers une fratrie de trois fils dominés par un père tyrannique, débauché et violent (Jacques Hadjaje) qui finit pas être assassiné par l’un d’entre eux. Il y aussi un quatrième frère, Smerdiakov (Marc Plas), bâtard utilisé comme domestique. L’ainé Alexei (François Debock) représente l’idéal de douceur et de spiritualité qui prend conseil auprès du Staretz, un religieux; Ivan, le deuxième fils (Geoffroy Rondeau) est un philosophe matérialiste qui réfute l’idée de Dieu et le plus jeune, Dimitri (Jean-Christophe Folly) est un joyeux mélange de débauche et de bravoure, embrassant la vie avec une animalité vorace mais avec un grand coeur. Jean Bellorini et Camille de La Guillonnière ont adapté ce roman-fleuve en en conservant quelques pages intactes, comme le discours du Grand Inquisiteur qui pose ouvertement la question de la responsabilité de l’Homme abandonné par Dieu qui lui laisse une dangereuse liberté, laissant les acteurs-chanteurs-musiciens de sa jeune troupe s’emparer avec énergie et voracité des personnages. Dans une scénographie simple et efficace, un rail qui permet à deux cages de verre de glisser en représentant l’intérieur des maisons, alors que deux musiciens, Hugo Sablic à la batterie et Michalis Boliakis au piano, accompagnent généreusement les choeurs et les épisodes chantés. La musique, omniprésente d’ailleurs dans le spectacle, est partie intégrante du propos avec des chants russes polyphoniques et des chansons françaises dont les comédiens s’emparent. Reste un spectacle généreux, fidèle au texte, mais qu’il aurait fallu élaguer et resserrer pour en saisir la magie sulfureuse. Hélène Kuttner A découvrir sur Artistik Rezo : [Crédits Photo : © Christophe Raynaud de Lage. ] |
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