Josef Nadj enchante Mimos 2017
Mimos 2017 Du 24 au 29 juillet 2017 Périgueux |
Du 24 au 29 juillet 2017 Une très belle édition du Festival Mimos s’annonce à Périgueux pour la dernière semaine de ce mois de juillet, avec Josef Nadj, les danseurs-chorégraphes de l’Opéra de Paris, des échassières espagnoles, des circassiens cambodgiens et du théâtre de rue chorégraphique. C’est reparti pour un round à Mimos, festival populaire, authentique et enthousiaste s’il en est. Cette année, Mimos ne fête pas seulement sa 35e édition. On y retrouve surtout Josef Nadj, parrain du festival depuis longtemps, qui y présente sa première création depuis que ce mime chorégraphe, grand monument de la danse française, a retrouvé les chemins de l’indépendance, après plus de vingt ans à la tête du Centre Chorégraphique National d’Orléans. La danse sans frontières Josef Nadj a su créer, depuis les années 1980-90, l’un des univers chorégraphiques, visuels et imaginaires les plus puissants de sa génération. Nourri de la littérature d’Europe centrale avec ses ambiances absurdes, il nous fait ici découvrir son regard sur l’œuvre du poète hongrois Jozsef Attila (1905-1937), sa schizophrénie et l’amour pour sa psychothérapeute. Dans Penzum, Josef Nadj sera accompagné de la contrebassiste Joëlle Léandre pour un jeu de travestissements. Et il dessinera en direct, au charbon. Ce qui ne manquera pas de rappeler son célèbre solo Les Corbeaux. Autre solo autour d’un amour malheureux et sans retour, mais dans un registre très différent : Petite fleur d’Aurélien Kairo, un seul en scène chorégraphique et théâtral par un artiste qu’on sait plein d’esprit et d’humour. Kairo, qui a été interprète hip-hop dans les compagnies de Kader Attou et Mourad Merzouki, a également dansé avec le Béjart Ballet Lausanne et pourrait tout aussi bien monter sur scène comme mime ou comédien. Si on ne peut considérer Kairo comme un vrai danseur de ballet, on le peut d’autant plus chez les danseurs de l’Opéra de Paris qui ont créé le collectif 3e Étage pour mettre en scène leurs propres créations. Ils viennent à Mimos avec de nouvelles pièces brèves, assemblées avec d’autres moments de danse ou de mime déjà créés. Comme Mimos n’est pas un festival de danse mais des arts du geste, les chorégraphes-interprètes de 3e Étage vont s’inspirer de Buster Keaton ou Charlie Chaplin, vont détourner la gestuelle de la pantomime du ballet ou encore s’amuser avec la danse de Fred Astaire. Dans la rue Danse-théâtre et arts de la rue ont scellé une alliance féconde au sein de la compagnie Adhok, fondée par la chorégraphe Doriane Moretus et le metteur en scène Patrick Dordoigne de la célèbre compagnie Les Alama’s Givrés. Leur diptyque questionne la jeunesse d’aujourd’hui dans ses désirs et ses difficultés à quitter le nid familial pour se lancer dans la vie et passer à l’âge adulte. Les interprètes ont l’âge de leurs rôles et apportent toute leur énergie pour ce théâtre chorégraphique sous le titre Immortels, composé d’un spectacle fixe (Le Nid) et d’un autre déambulatoire (L’Envol).
[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=B4Y8_AE3PE4[/embedyt] Mimos est international et présente, en première française, les Espagnoles de la compagnie Maduixa. Leur spectacle Mulïer est une pièce chorégraphique pour cinq femmes sur échasses. Son titre le suggère déjà : Mulïer est un spectacle-manifeste où les échasses confèrent aux femmes des super-pouvoirs, symboles de leur combat pour l’égalité. Il creuse l’identité féminine entre force et sensibilité. Est-ce un solo ou un duo ? La circassienne Kamma Rosenbeck (Cie Libertivore) “danse” avec un bâton, en fait une énorme branche d’arbre, toute en courbes et articulations. Fille d’un jongleur danois et d’une circassienne mexicaine, elle est devenue trapéziste. Logique ! Elle a commencé à le pratiquer quand elle n’avait que 6 ans. Aujourd’hui, elle reprend le spectacle Hêtre de Fanny Soriano, une danse aérienne avec et autour de cet agrès digne d’un conte. Et ressemble elle-même à une créature venue d’un autre monde, une nymphe, un esprit de la forêt. Un troll féminin, peut-être…
Cirque : États-Unis et Cambodge Entre danse et cirque, on trouve également The Ricochet Project, duo étatsunien sur trapèze ou à la corde lisse. Ce sont Cohdi Harrrell et Laura Stokes du Nouveau-Mexique. Leur duo Smoke and Mirrors exacerbe ce qu’il y a de dramatique et d’intense dans une relation à deux, pour aller au fond de l’âme, grâce à une maîtrise acrobatique époustouflante. C’est ainsi qu’ils ont obtenu le Total Theater Award au Festival d’Édimbourg ! [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=oZQuuou_KJs[/embedyt] Plus grand, plus joyeux et haut en couleur, comme à l’habitude avec cette troupe cambodgienne : les jeunes de Phare Ponleu Selpak (Lumière de l’art) viennent avec Chills, leur nouveau spectacle qui mélange acrobates et musiciens, qui revisite et interroge la présence de spectres et d’esprits dans l’imaginaire des Cambodgiens. Chills (Les peurs) se jouera en nocturne, entre les murs d’un château et la forêt, ce qui ne manquera pas de faire écho au spectacle dans les têtes de nous autres, Européens. Thomas Hahn [Photo 1 © Pascal Seixas / Photo 2 © Le Boulon / Photo 3 © Thomas Hahn] |
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