J’me sens pas belle à la Manufacture des Abbesses
Malgré des rebondissements qui n’ont de cesse de rebondir, de façon assez prévisible, on se prend vite au jeu de cette comédie simple parce que réaliste, qui n’en est pas moins efficace finalement.
Deux archétypes : clichés de trentenaires célibataires collègues de boulot, elle secrétaire, lui informaticien, un rencard, et des attentes. Sont-elles les mêmes ? Sont-elles les bonnes ? C’est tout l’enchevêtrement d’une succession de retournements de situations drolatiques. Elle espère un coup d’un soir, sans tabou, c’est une femme moderne libérée, assumée, elle met donc tout en œuvre pour parvenir à ces fins. Lui est confus, d’abord le doute s’installe, est-il gai, puis il est prêt à venir au secours de sa sœur alors que la soirée commence à peine, mais Paul n’est pas dupe et voit clair dans le jeu de Fanny. Prise par le doute, lorsqu’une heure avant elle s’adonnait à de stupides manigances pour qu’il reste, elle change d’avis et fait son possible pour qu’il parte. Il est là, semble avoir enfin saisit le message et c’est elle qui se défile. Mais a-t-elle vraiment à un moment eu envie de cette idylle sans lendemain, n’est-ce pas un leure ? Et lui, ne voit –il pas plus loin qu’une simple aventure facile ? Quelques verres et confidences plus tard, tout s’éclaircit, les désirs de chacun sont mis à nu, on les comprend, eux aussi. Amitié, amour, s’engage entre eux une relation d’un autre type, qui en dit long sur les névroses, les peurs, les malaises des deux maladroits.
Derrière un comique de situation redondant, se cache une réflexion sur la solitude, l’amour, le sexe aussi et ces relations hommes-femmes au combien complexes. Toutes ces incompréhensions qui perturbent et faussent les attitudes de tous, pour finalement un même résultat, un même souhait, celui d’être deux, et de se comprendre pour mieux s’aimer.
Martine Fontaine et Yvon Martin tombent justes et nous enferment avec eux dans ce huit clos déroutant, mais désopilant. Du rire aux larmes, le rire l’emporte ! Le jeu des comédiens nous fait vite oublier les appréhensions du début, ils sont réalistes, leur force après l’humour, est sans nul doute le pouvoir d’identification aux personnages.
Un dîner qui partait mal et dont on n’est pas déçu du résultat…
Hélène Martinez
La presse en parle:
Figaroscope
« Une pièce vraiment excellente (…) d’une intelligence et d’une vérité assez saisissantes. Et c’est justement parce que c’est si vrai que c’est si drôle. La mise en scène y est pour beaucoup. Les deux comédiens sont vraiment excellents. Un grand plaisir de pur théâtre.» J.L Jeener 21/01/09
Pariscope
Une comédie douce et amère, dressant un portrait fort bien dessiné d’êtres en mal d’amour (…) dans une mise en scène très réaliste, les acteurs jouent sur la sincérité, rendant leurs personnages plus qu’attachants, passant de la maladresse à la tendresse, de la fragilité à l’abandon. » – M.C Nivière 21/01/09
Direct Matin
«Derrière le comique se cache une situation plus complexe : la peur de l’engagement, l’individualisme (…) une comédie aux conseils décalés qui ne manque pas de piquant»
20Minutes
« Le passage à la scène est une réussite, l’interprétation des comédiens met en lumière de nouvelles facettes de la situation. C’est frais et juste, cruel et charmant. »
« (…) Cette version théâtrale est une réjouissante réussite (…) Pince-sans-rire cultivant un air faussement ahuri, Martine Fontaine est absolument craquante en trentenaire flippée rongée par des complexes qu’elle a l’art et la manière de formuler (…) tandis qu’Yvon Martin, en mâle qui se la joue désinvolte mais qui argue d’une sœur en difficulté pour prendre la fuite, se distingue par cette amusante capacité à cacher et dévoiler dans une même attitude le jeu de son personnage.» A. Jaulin (22/01/2009)
Froggy’s Delight
«Une mise en scène simple et efficace qui repose sur le jeu des acteurs, elle est portée par deux interprètes décoiffants qui forment un duo époustouflant : Martine Fontaine, désopilante en laissée pour compte qui n’a rien d’une célibattante de magazine même si elle rue dans les brancards, et Yvon Martin, irrésistible en jeune quadra qui ne fait fantasmer que lui. Pour rire et sourire d’eux… et de nous » – M.M 18/01/09
Tarif réduit : 13€ (étudiants, chômeurs, +de 65 ans, groupe)
Tarif : 24€
Manufacture des Abbesses
7 Rue Véron
75018 Paris
Métro Abbesses ou Blanche
01 42 33 42 03
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