Hervé Devolder
Le riche parcours d’Hervé Devolder a commencé par des études de musicologie. Intéressé par les musiques de film, il fait ensuite une école de cinéma. Mais cela ne suffit pas : il décide alors de suivre des cours de théâtre au conservatoire d’art dramatique de Tours puis de Paris et apprend le chant auprès de Yael Benzaquen. C’est en 1990 qu’il se lance véritablement sur scène : avec Jean-Christian Fraiscinet, il monte et interprète son premier spectacle, Zap. Le premier essai est une réussite.
Entre inspiration et artisanat.
S’il a voulu autant diversifier ses compétences, c’est que pour lui, chaque idée appelle un mode d’expression qui lui est propre. « Par exemple, une idée géniale pour un court-métrage donnera quelque chose de mauvais si on en fait un long-métrage, et inversement » précise-t-il. Son principal souci est donc de faire le tri, entre toutes les idées nouvelles qui lui viennent chaque jour, et de travailler, selon des règles précises, à la meilleure forme possible pour chacune des idées.
Ainsi, explique-t-il, son travail de création se déroule en deux temps : il y a d’une part, ce qu’on pourrait appeler le génie, ou l’inspiration, c’est-à-dire l’idée qui vient et qui ne se commande pas. D’autre part, il y a le travail, « l’artisanat » rigoureux et technique, qui va donner chair à chaque idée selon le mode d’expression qui lui est propre : musique, pièce de théâtre, long-métrage…
L’amour, mission des saltimbanques.
Tout ce débordement d’idées et de création, il le met au service de l’amour. C’est là, selon Hervé Devolder, la mission sociale des comédiens, auteurs, compositeurs et autres artistes. Son univers de création ne se situe pas dans la dénonciation, mais au contraire dans la proposition d’un idéal de vie où le message principal serait « faites l’amour, pas la guerre ». C’est donc quelque chose de positif, d’enjoué et de divertissant qui se dégage de ses spectacles.
Des projets, il en a toujours plusieurs en cours. Il a travaillé notamment à la composition de musique pour Mission Florimont, un spectacle de Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, lancé au mois de juin. Une nouvelle aventure pour ce saltimbanque dont le souci principal est, tout simplement, d’offrir aux spectateurs une part de rêve et d’évasion.
– Quelles sont ses racines, réelles ou imaginaires ?
… Un jardin botanique avec filière végétarienne… parce que cela montre toute la beauté du monde mais dans un milieu idéal où personne ne « bouffe » personne.
– Quelle place tient la fuite du temps dans votre vie ?
Une place angoissante… parce qu’il aime ce petit bout de temps à passer ici et qu’il n’a pas envie que tout cela s’arrête.
– Quelles sont ses obsessions ?
Ne pas gaspiller les idées par négligence.
– Croit-il en l’existence d’un mot, d’un geste, d’un son, d’une image absolu ?
Non, le monde est comme un immense consensus, tout est interdépendant. Il n’y a pas de perfection, mais les choses auxquelles on doit aspirer doivent relever du meilleur consensus entre les différentes énergies.
– Quelle dimension tient son travail dans sa vie ?
Il n’y a pas de limite dans l’investissement, c’est un état merveilleux de mélange, toutes ses activités font partie de sa vie, continuellement.
Chloé Goudenhooft.
Lien vers la critique de Chance !
http://www.artistikrezo.com/theatre/comedie/chance-au-palais-des-glaces.html
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