Genesis : rencontre au sommet du geste et des continents par Sidi Larbi Cherkaoui et Yabin Wang
Genesis De Sidi Larbi Cherkaoui et Yabin Wang Avec les danseurs Kazutomi “Tsuki”Kozuki,Elias Lazaridis, Chao Li, Johnny, Lloyd, Fang Yin, Quing Wang, Yabin Wang et un danseur supplémentaire Les musiciens : Barbara “Basia” Drazkowska, Manjunath “Manju” B Jusqu’au 5 décembre 2014 Tarifs : 26 à 32 euros Réservation : 01 40 03 75 75 Durée :1h30 Grande Halle de la Villette |
Du 1er au 5 décembre 2014
Comment parler de nous, de notre vie sur terre, de la mort et de la spiritualité à travers le corps des danseurs ? Le chorégraphe Sidi Larbi Cherkaoui s’inspire de ses nombreux voyages en Orient pour créer, avec la danseuse star chinoise Yabin Wang et des artistes chinois et européens, une ode au métissage. Un musicien indien avec tambour mridanga, insufflant des rythmes d’une complexité impressionnante, un chanteur-guitariste africain, une pianiste européenne et un conteur-chanteur pour dire et chanter en anglais des mélodies ou des textes autour de la création du monde, ce n’est que la partie instrumentale de ce spectacle ou les artistes, placés dans des boites transparentes, nous racontent le monde. Coté danse, quatre artistes chinois, dont l’extraordinaire Yabin Wang, ensorcelante de sensualité et de souplesse, dotée d’une énergie de samouraï, et trois danseurs de la compagnie Eastman, celle de Sidi Larbi Cherkaoui. Sur l’immense plateau noir de la Grande Halle, les danseurs gantés et masqués de blanc, comme des chirurgiens, effectuent des figures géométriques autour de cabines en plexiglass qui sont comme des cages stériles. Femmes et hommes se mêlent, avec des corps désincarnés mais ultra mobiles, robots souples et digitaux, le corps désarticulé comme celui d’insectes. Qui sont ces personnages automatisés ? Sont-ils des médecins ou des patients ? Ou nous, tout simplement, dans les boites de nos univers successifs ? Un mélange fluide de danse contemporaine occidentale et orientale nourrit le tout, fait de corps à corps techniquement irréprochables basés sur le souffle, la tonicité et le travail des mains, magnétisme propre au style du chorégraphe. Les solos sont totalement virtuoses, notamment lorsqu’un des danseurs chinois se métamorphose en un cadavre élastique, saisi de tremblements, comme s’il obéissait à des décharges électriques, dans une énergie incroyable ; ils permettent aussi à Yabin Wang, longs cheveux ébène, d’exprimer la perfection et la grâce d’une gestuelle parfaite. De très beaux moments, portés par une musique en live impressionnante, pour un spectacle cependant affaibli par la multiplicité de toutes les pistes. On aurait aimé davantage de rigueur et d’épure et peut-être moins de démonstrations. Hélène Kuttner [Crédit photos : Koen Broos] |
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