Festival de Bonaguil 2017 : une 55ème édition qui a remporté l’adhésion populaire !
Festival de Bonaguil 2017 – 55ème édition Du 1er au 6 août 2017 Faisons un rêve : Actuellement au Théâtre de la Madeleine jusqu’au 31 octobre 2017 Adieu Monsieur Haffmann : du 13 octobre 2017 au 25 novembre 2017, théâtre des Bergeries- Noisy-le-Sec Carmen Flamenco : du 01 au 02 décembre 2017, théâtre de Saint Maur, 94 100 Saint Maur des Fossés Ivo Livi ou le destin d’Yves Montand : de septembre à janvier 2018 : saint maur des fossés, Serris, centre culturel et sportif, théâtre Roger Lafaille |
Dans l’écrin du château de Bonaguil, ce festival de théâtre a présenté des spectacles variés et riches en émotions sur un site unique !
Pour sa 55ème édition, le festival de Bonaguil – le plus vieux de la région d’Aquitaine – a proposé une sélection de spectacles drôles, performants et inattendus. Situé dans le Lot-et-Garonne, région accueillante et chaleureuse, cette manifestation populaire se fait dans l’entrain et la joie de vivre avec une équipe de bénévoles attentionnée et dévouée. Evènement culturel majeur du sud-ouest, Nicolas Briançon qui en a été le directeur artistique a voulu que le théâtre contemporain et classique se côtoient pour une accessibilité à tous. Frédéric Bernhard et Aurélie Viel, qui en ont pris la suite, marquent une continuité en proposant une performance individuelle, un Molière, une création contemporaine, un spectacle musical. Voici un échantillon des spectacles présentés au festival cet été, dont certains seront joués à Paris au cours de cette année : « Carmen Flamenco » : le mariage de deux univers
Cette performance, qui nous plonge dans le destin tragique des personnages, rassemble des danseurs, des chanteurs, un comédien, un guitariste et un pianiste. Don José est interprété par Benjamin Penamaria, qui a revêtu le costume de narrateur et comédien. Il se souvient et nous raconte, de sa voix sombre et pénétrante, l’histoire de la rebelle andalouse. Son récit s’entremêle aux célèbres airs de Carmen, lesquels sont interprétés de manière noble, fière et sensible, par Magali Paliès, pour le chant lyrique, et Luis de la Carrasca, pour le Flamenco. Quant aux danseurs, Ana Pérez et Kuky Santiago, ils ont repris ces mêmes personnages en leur apportant une nouvelle dimension à la fois sensuelle, intense et dramatique. « Weber raconte Hugo » : un porte-parole puissant
Jacques Weber nous conte avec humour les anecdotes qu’Hugo confie dans ses correspondances et extraits de textes. Grâce à sa diction et sa prestance, les mots du grand auteur résonnent fort entre les hauts murs du château. À cette occasion, Jacques Weber nous propose une mise en scène originale en conviant des spectateurs sur scène pour donne corps aux mots d’Hugo. Ainsi, il relève brillamment le défi de ramener le théâtre au contact direct du public et de rendre accessible des textes tels que les Contemplations, les Misérables, Ruy Blas… Ravis par ce voyage littéraire, les spectateurs se (re)plongeront assurément dans les plus beaux textes d’Hugo. Pari réussi ! « Adieu Monsieur Haffmann » : un coup de cœur drôle et inquiétant
Paris sous l’occupation. Cette pièce nous parle avec brio d’une histoire intime, au cœur de l’Histoire, et de la difficulté de choisir entre réussite sociale et intégrité. Alors que le port de l’étoile jaune est décrété, Joseph Haffmann propose à son employé, Pierre Vigneau, de lui confier sa bijouterie en attendant que la situation s’améliore. La mise en scène, à la fois fluide et cinématographique, nous plonge dans l’univers intimiste des personnages. La pièce en huis clos se fond très bien dans le décor imposant du château et l’on se délecte du banquet final, à la fois grand moment de suspense et d’humour. En effet, la lumineuse Charlotte Matzneff apporte une note de légèreté dans la gravité. Un franc succès !
« Ivo Livi » : un Molière pour finir le festival en beauté
Dans ce magnifique spéctacle, 4 comédiens-chanteurs et un accordéoniste nous content l’histoire d’une vie hors du commun, celle d’Yves Montand, un migrant qui, poussé par la passion du cinéma et du music-hall, devient un artiste hors norme. Tous font preuve de beaucoup d’humour grâce à leurs interventions et la description des scènes qu’ils brodent au fur et à mesure en passant d’un paysage anecdotique à la réalité (la dolce vita italienne Cette comédie musicale autour de cette grande figure populaire a su enchanter le public de Bonaguil. D’ailleurs, le festival s’est terminé dans l’allégresse, puisque tous (publics, équipe, bénévoles) ont entonné en cœur le célèbre hymne italien « Bella ciao ». Grâce à une équipe de bénévoles chaleureux et conviviaux, les spectateurs ont royalement été accueillis, dans ce château, avec en nouveauté cette année, la mise en place des transports solidaires visant à diminuer le bilan carbone du festival et à favoriser la fréquentation. Une fréquentation qui, grâce à ces spectacles de grande qualité et cette ambiance du sud-ouest qui n’existe nulle part ailleurs, ne peut qu’accroître au fil des années ! Quitterie de Castelbajac [ Crédits Photo 1 : © Michel Deblard / Photo 2 : © DDM, E.G. / Photo 4 : © Michel Deblard] |
Articles liés
“Moins que rien” : l’histoire de Johann Christian Woyzeck adaptée au Théâtre 14
L’histoire est inspirée de l’affaire de Johann Christian Woyzeck (1780-1824) à Leipzig, ancien soldat, accusé d’avoir poignardé par jalousie sa maîtresse, Johanna Christiane Woost, le 21 juin 1821. Condamné à mort, il a été exécuté le 27 août 1824....
La Scala présente “Les Parallèles”
Un soir, dans une ville sans nom, Elle et Lui se croisent sur le pas d’une porte. Elle est piquante et sexy. Lui est hypersensible et timide. Il se pourrait bien que ce soit une rencontre… Mais rien n’est moins sûr, tant ces deux-là sont maladroits dans leurs...
“Tant pis c’est moi” à La Scala
Une vie dessinée par un secret de famille Écrire un récit théâtral relatant l’histoire d’un homme, ce n’est pas seulement organiser les faits et anecdotes qu’il vous transmet en une dramaturgie efficace, c’est aussi faire remonter à la surface...