Festival d’Avignon 2014 : Thomas Ostermeier
Festival d’Avignon 2014 : portrait de Thomas Ostermeier Le 8 juillet 2014 |
Le 8 juillet 2014
Le metteur en scène allemand Thomas Ostermeier s’invite au Festival d’Avignon 2014 avec Die ehe der Maria Braun (Le Mariage de Maria Braun), d’après Rainer Werner Fassbinder. Âgé de 46 ans, il est membre de la direction artistique et metteur en scène à la Schaubühne de Berlin depuis 1999. Il codirige la prestigieuse salle de spectacle avec la chorégraphe Sasha Waltz. Les deux directeurs concentrent l’essentiel de leurs spectacles vers la création contemporaine. Il assoit sa notoriété en 1996 : pendant 3 ans, il est metteur en scène et directeur artistique de l’espace “die Baracke” au sein du “Deutsches Theater”, mythique salle de spectacle présentant des pièces aussi bien classiques que contemporaines. Le metteur en scène se concentre sur ces dernières, puisqu’il reprend des auteurs de son époque tels que Nicky Silver, David Harrower, Alexeï Chipenko ou Enda Walsh. Sous sa direction, la Baracke sera primée “Théâtre de l’année” en 1998. Les conflits entre générations, l’art et la mort, l’érotisme et la création sont les thèmes de prédilection de Thomas Ostermeier. Dans une interview accordée au Monde, il avoue être inspiré par la beauté et la jeunesse, les abîmes du tabou et du désir, et leur cheminement vers la création. Selon lui, ces questions se posent dans toute société, à toute époque. Il aborde aussi des questions d’ordre politique, et questionne notamment la légitimité de la démocratie dans Un Ennemi du peuple, d’Henrik Ibsen. Il affectionne particulièrement cet écrivain, auteur de drames historiques et de pièces intimistes. Il a mis en scène 9 de ses œuvres, dont Les Revenants, jouée en région parisienne et à Quimper en 2013, en version française. En 2004, Thomas Ostermeier est nommé artiste associé au Festival d’Avignon où il présente Woyzeck de Georg Büchner. En 2011, il se voit attribuer le prix Friedrich-Luft de la meilleure pièce pour Mesure pour mesure de William Shakespeare, jouée au théâtre de l’Odéon. Au Chili, sa mise en scène de Hamlet reçoit le prix de la critique en tant que meilleure production internationale. Dans sa version de la pièce, Thomas Ostermeier met en scène l’enterrement du père dans un jeu burlesque sous la pluie artificielle du plateau, puis alterne avec le repas où des ombres sont projetées. La célèbre tirade prononçant “Être ou ne pas être” montre en fond de scène des écrans projetant plusieurs plans du personnage. [Visuel : Portrait de Thomas Ostermeieir © Paolo Pellegrin] |
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