Dorothée Munyaneza : Détente rwandaise
Samedi détente De Dorothée Munyaneza Avec Dorothée Munyaneza, Nadia Beugré, Alain Mahé Du 25 au 28 avril 2017 Tarifs : 10 € – 26 € Réservation par tél. au 01.42.74.22.77 Durée : 1h10 Théâtre des Abbessses |
Du 25 au 28 avril 2017
« Samedi détente » est un témoignage chorégraphique et musical, personnel et authentique, plus de vingt ans après le génocide rwandais. Dorothée Munyaneza part de son expérience personnelle pour livrer une fascinante performance dans le labyrinthe d’un monde en lambeaux. « Samedi détente » parle de la vie qui se reconstruit après que la mort a remporté une manche. Un spectacle comme un blues, tout droit venu des mystères de l’Afrique, tel un vibrant cérémonial qui chante la vie pour consoler les défunts. Dorothée Munyaneza est danseuse et chanteuse, vivant entre l’Angleterre et la France. Son récit authentique du génocide rwandais de 1994 raconte ce qui arriva à elle et sa famille, ou à ses amis, assassinés ou bien rescapés avec la peur au ventre. Mais au lieu d’appuyer la terreur, elle s’envole, portée par l’énergie vitale qui l’emporte sur les énergies destructrices. Le titre de sa pièce: « Samedi détente ». Kesako? « Le titre d’une émission de radio que nous écoutions les samedi soirs pour danser et chanter avec les amis. » Elle n’oublie pas d’en restituer l’ambiance sur le plateau. « Samedi détente » est un trio, interprété par Munyaneza, la danseuse Nadia Beugré et Alain Mahé, imprévisible bricoleur sonore. La scénographie de Vincent Gadras réussit à incarner autant la légèreté que ce qu’il y a d’oppressant, le basculement, le mystère, le retour en enfance et finalement la prise en main de sa propre vie. [embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=D6vXVbPOld8[/embedyt] Vingt ans après le massacre, elle arrive enfin à regarder ses souvenirs en face. « Avant, si j’arrivais à en parler, c’était toujours très bref, par exemple en tant qu’interprète dans « Baron samedi » d’Alain Buffard. Il a demandé à tous les interprètes de la pièce de raconter leur histoire personnelle. Leur émotion face à mon récit m’a encouragée à en parler dans une création. » Brutalement arrachée à l’enfance à l’âge de douze ans, Munyaneza est aujourd’hui mère de deux enfants et croit de nouveau pleinement au futur. « Vingt ans, c’est le temps qu’il fallait avant de pouvoir revivre ça, pour que la vie revienne à moi. Mais ces expériences m’auraient détruite si je n’avais pas eu la possibilité de m’exprimer en tant qu’artiste. » Après ce coup de maître, Munyaneza prépare sa nouvelle création pour le Festival d’Avignon, pour prouver qu’elle saura rebondir une nouvelle fois. Et elle prévient: « J’ai encore des choses à dire. » Thomas Hahn [Crédits Photo : © Laura Fouquère ] |
Articles liés

Ce week-end à Paris… du 11 au 13 avril
Art, spectacle vivant, cinéma, musique, ce week-end sera placé sous le signe de la culture ! Pour vous accompagner au mieux, l’équipe Artistik Rezo a sélectionné des événements à ne pas manquer ces prochains jours ! Vendredi 11 avril...

“De la Fabrique à l’Atelier”: rétrospective sur les œuvres de Rafael Carneiro, à l’occasion de l’année France – Brésil 2025
L’exposition Rafael Carneiro, De la Fabrique à l’Atelier propose de retracer 20 ans de production du peintre Rafael Carneiro, une figure majeure de la scène artistique contemporaine brésilienne. À l’occasion de l’année du Brésil en France, l’exposition se tiendra...

“Banlieues chéries”, une immersion artistique au cœur de l’histoire des banlieues
Portes d’entrée sur les grandes villes, les banlieues sont perçues à travers des prismes souvent réducteurs. Le terme lui-même recouvre une grande diversité de réalités fréquemment réduites à l’opposition entre des cités résidentielles dites paisibles et des grands ensembles...