David Lescot, sondeur poétique des Glaciers grondants
Les Glaciers grondants De et mise en scène David Lescot Avec Steve Arguëlles, Anne Benoît, DeLaVallet Bidiefono, Éric Caruso, Maxime Coggio, Benoît Delbecq, Marie Dompnier, Ingrid Estarque, David Lescot, Camille Roy, Théo Touvet Jusqu’au 18 décembre 2015 Tarifs : de 10 à 26 € Réservation en ligne Durée : 1h30 Théâtre des Abbesses M° Abbesses, Blanche |
Jusqu’au 18 décembre 2015, puis en tournée en 2016
Candide et inventif, David Lescot compose autour de la COP21 une ballade sentimentale et scientifique où les interrogations sur le climat rejoignent celles d’un journaliste en proie aux turbulences conjugales. Drôle, savant, acrobatique et effervescent ! Melting-pot artistique autour du climat Rien de tel qu’un bienheureux candide pour mener une enquête dans un domaine où l’on s’étripe. Pour répondre à une demande artistique sur le climat, thème débattu en ce moment à la COP21, David Lescot s’est entouré de chanteurs, danseurs, acteurs et d’un artiste de cirque. Théo Touvet, acrobate et polytechnicien, spécialiste de mécanique des fluides et en dynamique climatique, a travaillé et a failli se faire embaucher au MIT en y révélant une erreur de calcul sur un modèle. DeLaVallet Bidiefono, danseur et chorégraphe congolais, percussionniste et chanteur, impulse une dynamique princière au spectacle par une présence et une chorégraphie solaires. Théâtre journalistique Éric Caruso, dégaine nonchalante et lunaire, incarne ce journaliste qui propose aux Inrockuptibles une enquête sur le climat. Durant un an, comme David Lescot l’a fait, il se documente sur le thème, rencontre des éminents spécialistes, mais aussi rompt avec sa compagne, en rencontre une autre, refait le monde avec des amis, se fourvoie dans des conférences mondaines, etc. Cette promenade théâtrale et poétique, vécue en un condensé de temps réel, émaillée de repères inscrits dans l’espace, renvoie aussi à nos itinéraires quotidiens et aux chassés-croisés de nos rencontres professionnelles et amoureuses. Ici, William Shakespeare, qui fait office de conseiller dramaturgique, nous plonge dans son Conte d’hiver, avec des humeurs et des passions retournées avec le vent et la tempête. Rythme et interprétation formidables Il y a de l’enthousiasme, de l’humour et beaucoup de tendresse dans cette création qui croise l’intime avec le politique, la poésie et la science. Théo Touvet développe des théorèmes avec sa roue, DeLaVallet Bidiefono nous ensorcelle avec sa danse, comme Steve Arguëlles, Anne Benoît, Maxime Coggio, Benoît Delbecq, Ingrid Estarque, Marie Dompnier et Camille Roy qui jouent, chantent et dansent. On passe d’une rencontre amoureuse sous la pluie à une interview de Ségolène Royal, de la retransmission de la COP21 à une discussion alcoolisée sur l’engagement associatif pour la préservation de la planète et les droits des femmes avec fraîcheur, gaieté, vivacité et pas mal d’esprit caustique. Une soirée chaleureuse et authentique qui interroge artistiquement les sujets les plus profonds de notre époque. Hélène Kuttner [Photos © Pascal Victor] |
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