Cécile Roussat
C’est un spectacle de danse baroque regardé à la télévision qui a faire prendre à Cécile Roussat la trajectoire qui a été la sienne. « A peine âgée de onze ans, j’ai été émerveillé par la grâce des danseurs, les décors et les costumes très colorés, les chorégraphies… c’était comme un feu d’artifice ! » explique-t-elle. Dès lors, elle avait décidé qu’elle ferait de la danse.
Après le BAC, elle choisit néanmoins d’ouvrir sa pratique du monde de la scène et suit d’abord une formation de mime auprès de Marcel Marceau, un maître qui l’a particulièrement marqué, humainement. Puis, elle entre à l’école Charles Dullin, suit les cours du Samovar, apprend l’acrobatie aérienne, l’escrime…
Ce côté pluridisciplinaire est ce qui plaît à Cécile Roussat dans son propre parcours. « Il y a un côté magique à faire se rencontrer plusieurs arts, commente-t-elle. On peut en faire surgir des contradictions intéressantes, telles qu’un clown gracieux ou telles qu’un mime qui parle. C’est comme si le comédien se transfigurait ». Le tout est de surprendre le spectateur, de l’émouvoir, de le faire rire ou faire pleurer, et pour cela, selon Cécile Roussat, il n’est pas toujours besoin de narration.
Depuis 2004, elle travaille avec Julien Lubek, rencontré à l’école de Marceau. Tous deux collaborent avec des metteurs en scène et des chorégraphes tels que Sir John Eliot Gardiner, Jean-Claude Malgoire, Vincent Dumestre, Benjamin Lazar, Jérôme Deschamps et Macha Makeieff, pour des lieux tels que le Théâtre des Champs-Elysées, l’Opéra d’Avignon ainsi qu’à l’étranger (Prague, Belgrade, Budapest, Naples, San Fransisco, Londres…).
Afin de retrouver une forme plus artisanale du théâtre et un public plus intime, Cécile Roussat et Julien Lubek préfèrent créer leur propre compagnie en 2007, le Shlemil Théâtre. Le cadre de la compagnie leur permet de monter des projets plus personnels en faisant parfois intervenir des artistes invités. Les Âmes nocturnes présentées au festival d’Avignon en juillet 2009 en est la première création. Ce rapport plus intime au théâtre est bien présent dans le spectacle : les scènes s’inspirent des choses de la vie quotidienne, ils utilisent des objets de leurs grands-parents et font intervenir sur scène leurs propres animaux. L’univers théâtral qu’ils proposent relève indéniablement de la magie et de l’illusion et ce qu’ils cherchent à nous offrir, c’est un regard naïf et étonné sur le monde où le rêve à toute sa place.
Quelles sont vos racines réelles ou imaginaires ?
– Les bonbons au caramel mou.
En quoi aimeriez-vous vous réincarner ?
– En ma grand-mère !
Existe-t-il un espace qui vous inspire ?
– Mon jardin à côté d’un grand peuplier, c’est là que me viennent mes meilleures idées.
Quelle partie du corps ou de l’être vous fascine le plus ?
– Le coup de pied, je regarde souvent les coups de pied des gens.
Quelles sont vos obsessions et comment nourrissent-elles votre travail ?
– L’attention aux accessoires du spectacle, ils ont comme un caractère sacré.
http://www.shlemiltheatre.com/
Chloé Goudenhooft
Articles liés
Découvrez le seul-en-scène “Florence 1990” à La Petite Croisée des Chemins
18 novembre 1990. Florence Arthaud arrive dans le port de Pointe-à-Pitre à la barre de son trimaran et remporte la Route du Rhum, première femme à s’imposer dans une course en solitaire. Adolescent, je suis alors fasciné par cette...
Bananagun dévoile leur nouveau single “With the Night” extrait de leur nouvel album à paraître
Bananagun, originaire de Melbourne, partage “With the Night”, extrait de leur deuxième album “Why is the Colour of the Sky ?”, dont la sortie est prévue le 8 novembre via Full Time Hobby. Ce single au piano reflète le...
“Nadia Léger. Une femme d’avant-garde” au Musée Maillol : une exposition à ne pas manquer !
Nadia Khodossievitch-Léger (1904-1982) a été une figure de l’art du XXe siècle. À travers plus de 150 œuvres, la rétrospective Nadia Léger. Une femme d’avant-garde retrace le parcours largement méconnu de cette femme d’exception, tout à la fois peintre prolifique, éditrice...