Au programme du 71ème Festival d’Avignon : l’Afrique, les femmes et Christiane Taubira
Festival d’Avignon Réservation en ligne ou par tél. au 04 90 27 66 50 |
Du 6 au 26 juilet 2017 C’est aux Parisiens, au Conservatoire National d’Art Dramatique, ce jeudi 23 mars, qu’Olivier Py a livré le programme de cette 71ème édition, après l’avoir présenté mercredi 22, à la Fabrica devant ses tutelles. Poète, militant du verbe et de l’image, le patron du Festival a également rappelé à qui voulaient l’entendre que les subventions, indispensables pour la production des spectacles, subventionnaient avant tout le prix des billets pour les spectateurs. 43 créations, dont la moitié est directement produite par le Festival d’Avignon, 70% de découvertes artistiques, le programme qui s’annonce fait la part belle aux jeunes créateurs que le public souhaite découvrir, à l’Afrique et aux femmes, avec une guest-star nommée Christine Taubira qui livrera un feuilleton théâtral (On aura tout) chaque jour dans un jardin. Dorothée Munyaneza (Unwanted), Kettly Noël (Tichèlbè), Nadia Beugré et Nina Kipré (Sans Repères), Seydou Boro et Salia Sanou (Figninto – L’oeil troué), Serge Aimé Coulibaly (Kalaputa Republik) sont quelques uns des artistes qui proposeront des formes d’indiscipline mêlant le théâtre, le conte et la danse. Olivier Py ne lâche pas nos mythes fondateurs avec une Antigone dans une Cour d’Honneur noyée d’eau de Satoshi Miyagi, des classiques revisités comme « Les Bonnes » version réaliste de la menteuse en scène et vidéaste Katie Mitchell, le « Roman de Monsieur Molière » mise en scène Frank Castorf, la « Maison d’Ibsen » par le néerlandais Simon Stone. De la danse pure avec « La Fiesta » du chorégraphe Israel Galvan et du théâtre de corps nus avec « -Bestie di Scèna » d’Emma Dante. Mais l’Asie est présente aussi avec « Saigon »proposée par la toute jeune Caroline Guiela Nguyen, l’Europe orientale avec Athènes et Sarajevo revisités après le chaos. Des spectacles jeunes publics également, signés Robin Renucci, Pierre Yves Chapalain ou Olivier Balazuc et tous publics comme la pièce d’Olivier Py « Les Parisiens » que ce dernier présentera dans une version abrégée. On l’aura deviné, le vent ne souffle pas seulement du Nord au Sud mais aussi d’Est en Ouest, réveillant les consciences par le geste vivant d’une transcendance poétique qui fouille au plus profond de nos entrailles. Hélène Kuttner [Crédits Photo 1 (C) Bruce Clarcke, Photo 2 (C) Takuma Uchida ] |
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