Alexandra Ansidei, une comédienne aux talents multiples
Rencontre avec Alexandra Ansidei, ancienne danseuse classique à l’Opéra de Paris et comédienne depuis 2002. Elle incarne de nombreux rôles au théâtre tels que Marie Mancini dans “Le Diable Rouge” d’Antoine Rault aux côtés de Claude Rich, ou Joséphine, la maitresse de Léon interprété par Francis Perrin, dans “Le Nombril” d’Anouilh à la Comédie des Champs-Élysées. Plus récemment, elle a interprété la femme de Saint-Exupéry, Consuelo, dans “Saint-Ex à New York” de Jean-Claude Idée au Petit Montparnasse. De plus, elle travaille à la télévision, au cinéma, en doublage, en France et en Espagne.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je suis comédienne depuis environ 20 ans après être passée par une carrière de danseuse classique professionnelle.
Comment avez-vous démarré le théâtre et quel est votre parcours artistique ?
J’ai fait ma première rencontre théâtrale grâce à mon premier agent : Laurence Coudert qui m’a présenté le metteur en scène et comédien Nicolas Briançon.
J’ai passé une audition en 2002 pour remplacer Barbara Schulz en tournée dans Antigone d’Anouilh. Je n’ai pas été choisie mais Nicolas Briançon m’a rappelée en 2005 pour incarner le personnage d’Angélique dans Le Malade Imaginaire de Molière.
J’ai ensuite travaillé avec d’autres metteurs en scène, et j’ai eu l’opportunité de tourner aussi à la télévision et au cinéma. Le doublage, les voix off font aussi partie de mon activité artistique.
Quelles motivations vous ont poussé à choisir le métier d’acteur ?
Les motivations sont venues naturellement, c’est un peu comme une évidence. Je venais de la danse classique à niveau professionnel, et après des années d’effort, de souffrance physique et morale, j’avais envie de m’exprimer autrement. J’ai eu en plus la chance, alors que j’étais à l’École de Danse de l’Opéra de Paris, de suivre quelques cours de théâtre avec Jean-Laurent Cochet. Il m’a donné envie de prendre la parole, de raconter des histoires. Je me suis amusée.
Où avez-vous été formée ?
J’ai suivi plusieurs formations différentes dont Raymond Acquaviva qui m’a beaucoup marquée en tant que pédagogue et directeur d’acteur, tout comme l’américain Jack Waltzer dans un tout autre style. J’ai aussi suivi des cours au Studio Pygmalion avec Pascal Luneau, à l’Atelier de l’Ouest avec Steve Kalfa et à l’Atelier de Bruno Banon et Anouche Setbon.
En avril 2023, vous avez joué le rôle principal dans le film Si todas las puertas se cierran en Espagne, pouvez-vous nous parler de cette expérience artistique ?
Jouer le rôle principal dans Si todas las puertas se cierran est une expérience artistique, humaine incroyable qui m’a redonné le goût et l’envie de continuer à exercer le métier d’acteur. J’avais la chance d’incarner un personnage qui a vraiment existé au XVIIIe siècle, Antonia Marie de Oviedo y Schönthal, et qui, par sa dévotion, son engagement humain a aidé des femmes issues de la prostitution, en créant une congrégation et en leur donnant des ressources (apprentissage de la langue, de l’écriture, d’un métier manuel…) et des conseils préventifs pour les aider dans leur chemin de vie.
Au XXIe siècle, le combat continue et des”maisons de vie” ont été construites pour accueillir ces femmes et leurs enfants, souvent issues de l’immigration, pendant un temps déterminé, ce qui leur permet d’essayer de se réinsérer dans la société, de trouver un emploi.
De quelle manière incarnez-vous les rôles que l’on vous confie ?
Pour les quelques rôles principaux que l’on me confie, j’essaie de me documenter le plus possible. Ensuite, il y a tout un travail de texte, de compréhension des objectifs de chacun, des intentions de jeu qui se fait avec les metteurs en scène ou les réalisateurs, et les camarades de jeu, afin de comprendre et d’être sûr qu’on raconte tous la même histoire. On partage nos idées, nos envies. Le dialogue est essentiel dans tout ce processus. Mais tout dépend du rôle, du projet, du metteur en scène, du temps de répétitions en théâtre, et d’autres facteurs. Pour des rôles plus petits, et notamment à la télévision et au cinéma, on arrive souvent le jour du tournage sans avoir rencontré le réalisateur avant, et c’est souvent la rapidité, l’efficacité qui prime.
Par conséquent, avez-vous des conseils à donner à des jeunes qui débutent dans votre milieu ?
Il y a plusieurs façons de débuter, mais je crois en la “formation de l’acteur”, au travail, alors je leur conseillerais ce que m’avait dit Michel Feller (agent artistique chez Artmedia) alors que j’étais totalement novice… c’est de passer les concours pour rentrer dans les grandes Écoles de théâtre, tels que le Conservatoire Nationale Supérieure d’Art Dramatique de Paris, l’ESAD à Strasbourg ou l’ENSATT à Lyon. Le travail, la persévérance, un peu de chance aussi, un bon relationnel, sont des clés importantes, selon moi, pour devenir comédien, et le rester. L’apprentissage des langues, de l’anglais en particulier, devient essentiel pour pouvoir s’ouvrir à l’international.
Plus d’informations sur le compte Instagram d’Alexandra Ansidei
Propos recueillis par Aurélie Celdran
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