Adeline Quinet : “Danseuse de cabaret, la plus belle chose au monde”

Jusqu’au 31 décembre 2017

Danseuse professionnelle, Adeline débute  la danse dès son plus jeune âge. Elle fera de cette passion son métier. À présent interprète au Music-Hall les Mille et une Étoiles, elle nous parle de son expérience.

Quelle est ta formation professionnelle ?

J’ai commencée les cours de danse classique vers l’âge de 4 ans, puis j’ai fait un bac technique, de la musique et de la danse. Après, je suis rentrée à l’Institut des Arts du Music-Hall, au Mans, où j’ai suivi des cours de danse jazz, contemporain et classique. Pour la première fois, j’ai eu la chance de danser, chanter et jouer la célèbre comédie musicale Chicago (la version chorégraphiée par Bob Fosse). Maintenant, je suis danseuse professionnelle, mais je continue toujours les cours de danse jazz et contemporaine au Studio Harmonique à Paris, ainsi que les cours de comédie et de chant avec Pierre Reggiani.

Quelles ont été tes premières expériences dans le monde de la danse?

Grâce au conservatoire d’Angers, j’ai dansé dans les plus beaux théâtres de la région Loire-Atlantique, avec des créations de ballet, dont une sur la musique du Sacre du printemps composée par Igor Stravinsky. Plusieurs expériences professionnelles m’ont été données durant mes années d’études, mais ma première véritable expérience m’a été offerte par Jack Dolle avec les Dolly Dollies au Mille et une Étoiles. La saison dernière, le premier show dans lequel j’ai dansé s’appelle Paris Bonheur. Puis cette saison dans la revue C’MAGIC. Ce music-hall est situé à Charmes dans les Vosges. Il peut accueillir environ 350 personnes par soir.

Pourquoi avoir choisi de danser dans un cabaret ? 

Je trouve quele cabaret rend bien la beauté de la femme au travers de la danse. Selon moi, on peut y devenir toutes les femmes que l’on veut, sans se faire juger, car lorsque l’on est sur scène, on devient un personnage. La réalité s’efface alors pendant quelques instants et c’est ce qui fait rêver le public. Donner au public : cela me procure beaucoup de joie. Danser devant un public, c’est aussi un bon stress, une adrénaline. Ce moment sur scène où l’on est face au public nous donne l’impression d’être unique et indispensable. Ce métier est vraiment une très belle expérience.

Comment décrirais-tu le monde du cabaret ?

Cabaret et music-hall, font rire, pleurer, émerveiller, émouvoir et fantasmer. Autant d’émotions qui font oublier au public les soucis du quotidien, même si les personnes qui viennent au cabaret on souvent tendance à penser que les filles qu’ils voient sur scène sont les mêmes dans la vie de tous les jours. C’est un endroit ouvert d’esprit, où l’artiste, de manière générale, est fier d’être lui-même mais en tant que danseuse, nous ne faisons qu’interpréter un personnage, là pour éblouir le public.

Au cabaret, quel est le thème de votre show pour cette nouvelle saison ?

Le show C’MAGIC est traditionnel, les filles sont en topless avec des costumes absolument magnifiques, recouvert de plumes le plus souvent. Les thèmes de ces revues sont plutôt fantastique. Et c’est le spectaculaire qui est privilégié, toujours avec élégance et féminité. Ce show se termine par le fameux French Cancan que le public adore. À savoir : pour arriver à un tel spectacle, il faut environ trois semaines de répétition pour un show qui va tourner durant une saison entière.

Quels sont tes projets ?

C’est difficile de se projeter dans l’avenir avec ce métier ! Sans cesse remise en question, on s’entraîne beaucoup pour être toujours au top, lors des auditions. Néanmoins, mon objectif, qui est aussi un rêve, est de rentrer au Crazy Horse, à mes yeux, le temple du glamour. Comme j’aime aussi jouer la comédie et chanter, j’espère un jour avoir la chance de me produire dans une comédie musicale, ce qui serait une expérience unique et inoubliable. Pourquoi pas aussi faire des croisières en tant que danseuse ? Cela serait une véritable opportunité. En tout cas, faire ce métier est, et restera pour moi, la plus belle chose au monde !

Léa Marchand

[Crédits Photo 1 : © Céline Legendre / Photo 2 : © Mathieu Picolow / Photos 3 et 4: © Jack Dolle]