À la Maison des arts de Créteil : Rising
Rising De Aakash Odedra, Russel Maliphant, Sidi Larbi Cherkaoui et Akram Khan Avec Aakash Odedra Maison des arts de Créteil |
Du 22 au 24 mai 2014
Formé à l’origine au khatak, la danse classique indienne, Aakash Odedra fait désormais partie de la scène contemporaine anglaise. La Maison des arts de Créteil nous fait découvrir du 22 au 24 mai son travail au travers de quatre pièces. Intitulé Rising, ce programme se compose d’une pièce de khatak chorégraphiée par Aakash Odedra et de trois solos créés spécialement pour lui par Akram Khan, Russel Maliphant et Sidi Larbi Cherkaoui. Nritta, pièce de khatak, permet de découvrir cet art, première source d’inspiration d’Aakash Odedra. Faite de mouvements des bras et des jambes extrêmement vifs et précis, c’est une danse très physique et une belle entrée en matière dans le monde d’Aakash Odedra. Les premières secondes d’In the shadow of man révèlent un corps recroquevillé. Ses mouvements mais aussi les cris qui en émanent jettent le trouble. Tout comme les éclairages de Michael Hulls qui soulignent de manière inhabituelle certaines parties du corps. Mi-humain, mi-animal, ce corps s’étire puis se renferme. Les cris sont ceux d’un chien ou d’un oiseau. La musique électronique de Jocelyn Pook marque la tension. Passé également par le khatak, Akram Khan recherche, dans son travail chorégraphique, à faire ressortir les attitudes animales dans le corps humain, y compris de manière très réaliste. Malgré la victoire de se tenir debout, l’homme n’est-il jamais qu’un animal comme un autre ? CUT est construit autour du travail chorégraphique de Russel Maliphant et des éclairages de Michael Hulls. Ces derniers forment une sorte de mur d’où s’échappent d’abord les mains du danseur. Pour cette pièce, Russel Maliphant a repris des éléments du khatak, notamment la rapidité des mouvements. Vêtu d’une tunique, tournant sur lui-même, le danseur s’échappe de l’emprise de la lumière, bercé par la musique planante d’Andy Cowton. La dernière œuvre est Constellation de Sidi Larbi Cherkaoui. Le danseur évolue au milieu d’une forêt d’ampoules fixées au gril par des fils. Il les allume et les met en mouvement ; elles semblent flotter dans les airs telles des pendules. Le dispositif est très poétique. Le danseur virevolte autour des ampoules puis les éteint, s’assoit au milieu d’elles en tailleur comme si la nuit noire succédait au ciel étoilé. La beauté de Constellation réside plus dans le dispositif scénographique que dans la chorégraphie. Ces quatre pièces nous font découvrir un talent qui réussit à outrepasser les techniques traditionnelles très exigeantes pour s’inscrire dans la création chrégraphique actuelle. Stéphanie Nègre Aakash Odedra reviendra en région parisienne début 2015 avec deux pièces, Murmur, dont il est le chorégraphe et l’interprète, et Inked, créée en collaboration avec Damien Jalet : Au Centre des Arts d’Enghien le 7 novembre 2014 |
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