Rencontre avec Virginie Todisco, directrice de programmation et communication au Théâtre de la Clarté
Nous sommes allés à la rencontre de Virginie Todisco, directrice de programmation et communication au Théâtre de la Clarté, à Boulogne-Billancourt !
Bonjour Virginie. Merci de m’accueillir au Théâtre de la Clarté ! Pouvez-vous nous parler de votre métier, votre parcours scolaire et votre arrivée au Théâtre ?
Merci à vous ! Je suis arrivée au Théâtre de la Clarté il y’a 12 ans et aujourd’hui, je suis directrice de programmation et communication. C’est improbable mais au début, j’étais stagiaire et étudiante en Master II de Communication. En parallèle, je travaillais à l’espace Culturel de l’enseigne Leclerc.
A la Clarté, j’ai commencé par effectuer de la vente de spectacles en école avec le directeur Franck et j’organisais tous ses rendez-vous dans des établissements scolaires. Par la suite, j’étais chargée des relations presse et de l’organisation de partenariats non culturels et culturels : il y’avait une réelle volonté de relier la programmation du théâtre en échange d’une grosse campagne de communication sur leur structure.
A l’issue du stage, on m’a proposé un CDD qui s’est rapidement transformé en CDI. Je considérerais toujours tout ce qui m’est arrivé comme une réelle chance car à l’époque, dans mon master, très peu ont réussi à travailler à l’issue de leur stage. Aujourd’hui, seulement 3 sur les 15 bossent dans la culture…
Mais ici au Théâtre de la Clarté, beaucoup de stagiaires ont fini par rester en CDD ou CDI. Chaque personne est arrivée au Théâtre avec sa propre personnalité et les directeurs nous ont entendu, écouté, tendu la main pour nous offrir de réelles opportunités.
Pouvez-vous nous parler de l’histoire du Théâtre de la Clarté ?
L’asso a été créé bien avant le Théâtre. Les directeurs Franck et Françoise ont travaillé dans des écoles et louaient des salles pour faire des spectacles de fin d’année. Le Théâtre a été créé il y’a 15 ans ; initialement, c’était un magasin de vêtement pour enfant qui a été racheté puis se sont enchainé deux ans de Travaux pour remettre tout en ordre. AFL production est né bien après le Théâtre de la Clarté : c’est à ce moment qu’a eu lieu la création du pôle agence évènementielle pour les locations de salle.
Comment concevez-vous les relations publiques ?
Pour moi, les relations publiques passent par, comme son nom l’indique : l’accueil public, qui permet réellement d’entendre les doléances des personnes, transformer des discussions qui ont l’air complètement anodines en réels projets : par exemple, l’organisation d’anniversaires pour les enfants dans notre bar s’est faite initialement à la suite d’une discussion avec une spectatrice. Pareil pour les locations de salle par des entreprises ! Elles sont venues à la suite de rencontres avec un public très varié.
Après bien sûr, les relations publiques se font par la création de partenariats, par de réelles campagnes de communication que ce soit sur les réseaux sociaux mais aussi les sites d’annonce de spectacles, de l’e-mailing aux particuliers, à la presse, aux entreprises engagées avec nous !
D’ailleurs, comment s’est fait le développement des partenariats ?
Le développement des partenariats s’est fait vraiment progressivement ! Au début, nous étions en contact avec la responsable communication de la FNAC, nous déposions des flyers chez eux et en échange nous leur apportions une plus grande visibilité.
Puis nous avons décidé d’élargir nos partenariats à des entreprises pas seulement culturelles : nous avons donc diffusé nos spectacles à l’Office de Tourisme ainsi qu’à la MGEN, sous forme d’e-mailing et de flyers. En contrepartie, leurs adhérents bénéficient d’un tarif réduit sur une grande partie de nos spectacles.
Quels sont pour vous les avantages et inconvénients de ce genre de métiers ?
L’avantage principal, c’est qu’on ne s’ennuie jamais ! Il n’y a pas de routine dans ces métiers, aucune journée ne se ressemble, il se passe toujours quelque chose, on est toujours à l’affut du moindre imprévu, de la moindre surprise, bonne comme mauvaise ! On est sans arrêt en contact avec tous les professionnels du spectacle vivant : techniciens son, lumière, chargé de production, comédienn.es, metteurs en scène ! C’est une réelle richesse de travailler dans un Théâtre aussi intimiste.
Après bien évidemment, comme tout travail, il y’a des inconvénients que je ne considère même pas comme quelque chose de négatif ! Oui c’est un rythme à prendre, il y’a des concessions à faire, les horaires sont convenables mais oui il y’a des périodes de l’année comme aux mois de mai-juin où certains évènements nous prennent plus de temps, plus d’énergie, on peut bosser 7/7 non-stop et il faut s’avoir adopter une nouvelle organisation pour gérer sa vie professionnelle et personnelle !
Aujourd’hui, vous sentez-vous épanouie dans votre travail ?
Oui, je suis complètement épanouie, complètement investie dans mon travail. C’est devenu au fil du temps une vraie passion, un vrai challenge chaque jour. Le monde de la culture c’est un environnement très dynamique et comme beaucoup de secteurs, c’est difficile de se projeter, on vit au jour le jour. On mène des relations de confiance avec les interlocuteurs. Le métier de chargé des relations publiques est vraiment multiple, c’est ça que j’aime profondément. Il a plusieurs facettes.
Propos recueillis par Lina Lahlil
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