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Théâtre Edouard VII

27 mars 2012
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Théâtre Edouard VII

En bonne logique, c’est un architecte anglais M. Sprague, qui construit une salle de spectacle au centre de la place en 1913. Un pionnier de l’industrie cinématographique l’exploite en y présentant le Kinémacolor. Trois ans plus tard, cette salle est transformée en théâtre où pendant quinze ans ont alterné pièces de boulevard, opérettes…

Il faut attendre le mois d’octobre 1920 pour qu’une déclaration d’amour attire le public au Théâtre Édouard VII : Je t’aime. Sacha Guitry se déclare ainsi à Yvonne Printemps. Et tout Paris constate, ravi, cet amour « Nul printemps n’est plus délicieux que celui de Paris, mais quand il s’appelle Yvonne, il devient incomparable… il est impossible d’incarner plus exactement Paris ».

Pendant dix années, Sacha Guitry assure à ce théâtre une prospérité heureuse. En dix saisons quel palmarès ! Du meilleur Guitry : Je t’aime, Le Comédien, Le Grand Duc, Jacqueline, Un sujet de roman, L’Amour masqué, Le Lion et la Poule, Une étoile nouvelle, Mozart, Désiré, et Mariette, Faisons un rêve, L’Illusionniste, Le Veilleur de nuit, Jean de La Fontaine… Seule la maladie qui devait l’emporter empêche Sarah Bernhardt de créer Un sujet de roman qu’elle répéte jusqu’à la veille de la générale. On peut aujourd’hui en voir l’unique affiche dans le grand foyer du théâtre.

À partir de 1958, Claude Génia prend la responsabilité du théâtre. À travers de nouvelles pièces mémorables comme L’Année du bac, Jours heureux, Bonheur, impair et passe… elle nous fait découvrir une nouvelle génération d’acteurs : Sami Frey, Francis Nani, Jacques Perrin, Roger Dumas, Juliette Gréco, Daniel Gélin, Michel de Ré, Jean-Louis Trintignant, Marthe Mercadier, Jean Le Poulain…

Sous des directions successives, le Théâtre Édouard VII continue à porter haut le flambea du Boulevard. On y joue : Chat en poche de Feydeau avec Thierry Le Luron. En 1967 Francis Veber fait jouer sa première pièce L’Enlèvement. Simone Valère et Jean Desailly interprètent Double Jeu de Robert Thomas avant que Robert Lamoureux, avec Françoise Rosay, ne présente La Soupière, drolatique comédie…

En octobre 1989, la saison débute avec un nouveau directeur, Julien Vartet et nombre de comédies vaudevilles dont il est l’auteur Point de feu sans fumée, Décibel, La Frousse, Archibald… Ces comédies alterneront avec une programmation éclectique : une heureuse reprise des Maxibules, pièce oubliée de Marcel Aymé qui contribue à remettre cet auteur en lumière. La réhabilitation théâtrale de Jules Renard est effectuée grâce à la complicité d’Anny Duperey, Bernard Giraudeau et Bernard Murat pour une reprise triomphale de Le Plaisir de rompre et Le Pain de ménage. Fin octobre 1994, la saison débute par deux pièces de Georges Feydeau On purge bébé et Feu la Mère de Madame avec notamment Muriel Robin, Pierre Richard et Darry Cowl. Julien Vartet entreprend d’importants travaux. Le théâtre lui doit aujourd’hui d’être climatisé et entièrement réhabilité.

Après une année de fermeture, le théâtre ouvre ses portes en septembre 2001 sous la co-direction de Bernard Murat et de Jean-Louis Livi. Sous la houlette de Bernard Murat, un habitué des lieux, le théâtre présente en septembre 2001, La Jalousie de Sacha Guitry avec Michel Piccoli, Anne Brochet, Stéphane Freiss et Annik Alane. Sarah de John Murrell, adapté par Éric-Emmanuel Schmitt avec Robert Hirsch et Fanny Ardant puis Anny Duperey (saison 2002/2003). Petits Crimes Conjugaux d’Éric-Emmanuel Schmitt avec Bernard Giraudeau et, pour la première fois au théâtre, Charlotte Rampling (début de la saison 2003). Puis Lunes de miel, comédie de Noël Coward adaptée par Éric-Emmanuel Schmitt qui reste à l’affiche pour quelques 250 représentations brillamment interprétées par le couple que forment Pierre Arditi et Evelyne Bouix.

L’Invité avec Patrick Chesnais, Evelyne Buyle et Philippe Khorsand, la première pièce de David Pharao. Amitiés sincères de François Prévôt-Leygonie et Stéphan Archinard, mis en scène et joué par Bernard Murat et Michel Leeb, le grand succès de l’année 2005. Mémoires d’un tricheur de Sacha Guitry, adapté, mis en scène et joué par Francis Huster. Deux sur la balançoire avec Alexandra Lamy et Jean Dujardin de janvier à juin 2006. Le Vieux juif blonde, première oeuvre théâtrale d’Amanda Sthers a d’abord été interprétée par Mélanie Thierry et mise en scène par Jacques Weber, elle fut ensuite jouée par Fanny Valette sous la direction de Bernard Murat.

Les Grandes occasions
avec Clémentine Célarié et Jean Réno de septembre à décembre 2006. L’Idée Fixe de Paul Valéry jouée pour la seconde fois, quelque 20 ans après, par les deux compères Pierre Arditi et Bernard Murat.

En 2010-2011, Patrick Bruel joue dans la pièce Le Prénom, puis Johnny Hallyday s’illustre dans Le Paradis sur Terre.

Théâtre Edouard VII (713 places)

Directeur : Bernard Murat
Directrice adjointe : Andrée Zana Murat

Réservations : 01.47.42.59.92
Administration : 01.47.42.35.71
contact@theatreedouard7.com

10 place Édouard VII
75009 Paris
M° Opéra, Madeleine, Havre-Caumartin

www.theatreedouard7.com

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