Zoom sur la musique de l’Amérique Latine
La musique “latina” ou la musique d’Amérique Latine, englobe une variété énorme de genres et de styles. Presque tout le monde l’a entendu à un moment de sa vie, au milieu d’une foule dansante, que ce soit le reggaeton, la salsa ou la bachata. Elle fait danser ensemble, oublier ensemble, elle fait profiter ensemble.
Connue pour être très vivante, cette culture est l’aboutissement de ce qu’il y avait avant et après la colonisation, le résultat de l’histoire d’un peuple et de différentes cultures. L’histoire et la culture du peuple africain, esclaves des Portugais et des Espagnols à la fin du 15e siècle, voici ce qui a formé la musique de toute l’Amérique, pas seulement l’Amérique Latine, mais également du Sud, du Nord, du Centre et des Îles Caribéennes.
La musique qui nous fait danser, qui a beaucoup de rythme et d’énergie a été influencée ou même créée par ce peuple opprimé. C’est important de connaitre son origine pour apprécier plus encore l’optimisme que suscite ces chansons.
Les esclaves sont arrivés par la mer des Caraïbes, la plus grande population était sur cette région côtière. Les Espagnols, à travers le catholicisme, ont mis en place un système social où les esclaves et les amérindiens étaient tout en bas et étaient forcés d’homogénéiser leur culture. Depuis le début, ces gens se battaient pour la liberté et pour préserver leur culture ancestrale. Ceux qui ont réussi à s’échapper ont formé leurs propres sociétés toujours près de la mer. Ici, leur musique pleine de percussions et leurs danses respectives renaissaient de leurs traditions de l’Afrique, après avoir perdu leur langue et leur religion. Plus le temps passait, plus ce savoir-faire était transmis, des grands aux jeunes par le bouche-à-oreille. Les afro-colombiens chantaient sur des rébellions et leur désir de liberté. Après avoir été exploités dans les plantations de bananes ou de café, ils profitaient de leur temps libre en faisant la plus grande des fêtes. Le peuple gardait l’espoir et la force au milieu de l’oppression atroce.
Cependant, leur acceptation dans la société des pays indépendants a pris du temps. Même après la fin de l’esclavage à la fin du 19e siècle, les descendants afro subissaient le racisme et la discrimination. Leur musique était considérée par le nouveau monde occidental, formé sous une vision impérialiste européenne, comme peu cultivée et immorale. Ils n’avaient pas de représentation sociale car ce n’était pas la culture “officielle” pour les espagnols. Malgré la domination, cette musique est le résultat d’un métissage musical de la culture espagnole avec la culture amérindienne et africaine.
Aujourd’hui, même si le débat racial n’est pas terminé, la diaspora africaine a une meilleure place et est mieux appréciée. Le pays avec la plus grande influence est Cuba, toute leur musique est un mélange des influences espagnoles et africaines, comme la guaracha, la rumba, le son, la salsa, etc. On voit leur influence dans tout le continent et dans d’autres styles de musique. Aujourd’hui, par exemple, les Français adorent danser la salsa dans la rue un jour ensoleillé d’été. La Colombie est reconnue mondialement grâce à leur culture afro-colombienne près des océans. Par exemple, on a Petrona Martinez avec le bullerengue, Chocquibtown un groupe plus contemporain, hip-hop, Toto la Mompostina avec la cumbia, ou encore Herencia de Timbiquí avec une fusion des sons. Certains d’entre eux ont même gagné des Grammys Awards. Dans l’Amérique Centrale, surtout au Honduras, la musique devient plus autochtone avec le groupe Garifuna, qui chante encore dans son dialecte. L’influence africaine dans le continent américain est vaste et elle s’étend à l’Europe et le monde.
Voici un playlist Spotify pour découvrir en plus !
Propos d’Andrea Garcia
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