YURZ : “J’aime bien avoir la main sur l’entièreté du processus créatif”
Rencontre avec YURZ, un jeune artiste multi-instrumentiste aux inspirations allant du British Rock à la dance music. Suite à deux projets sortis sur SoundCloud, il décide de se lancer pleinement dans ses projets musicaux actuels. Après un an dans un contexte sanitaire compliqué, YURZ se présente avec un album qui devrait sortir prochainement.
Bonjour YURZ, pourrais-tu te présenter ?
Je m’appelle YURZ, je suis un jeune musicien de la banlieue parisienne et ça fait maintenant trois ans que j’ai décidé d’en faire quelque chose de sérieux. Je bosse actuellement sur Sérénade, mon prochain album qui devrait sortir aux alentours de mai-juin, et que j’ai travaillé dans ma chambre.
Tu as travaillé ce nouvel album dans ta chambre ?
Oui, j’ai tout enregistré dans ma chambre. Ça fait environ 8 ans que j’apprends l’ingénierie son et je tiens vraiment à garder cette identité. Je préfère avoir des morceaux et des albums avec des défauts de fabrication, pour moi-même sentir une évolution sur la durée. J’ai fait le choix de sortir Sérénade petit à petit et de prendre le temps de sortir quelque chose de sérieux parce que je trouve que j’ai vraiment passé un cap. Et malgré les défauts que j’y vois, que j’entends, je trouve qu’il y a quelque chose de plus organique et de plus intéressant dans cet album.
Composes-tu tes musiques toi-même ?
Je fais tout. Composition, paroles, j’aime bien avoir la main sur l’entièreté du processus créatif. Je suis retourné en studio avec des ingénieurs son il y a deux mois, c’était cool mais j’aime bien le fait qu’il n’y ait que deux mètres entre le moment où t’as envie et le moment où tu peux le faire.
Pourrais-tu nous parler de La Yurzerie ?
C’est un concept sans être un concept (rires). À la base, mon nom d’artiste à été trouvé par mon frère et son idée était de se dire qu’un artiste appartient à son public et tout ce qui va avec. Puis on a pensé que ça pourrait être sympa d’en faire un concept, sachant que depuis quelque temps les gens ont plus tendance à s’attacher à des familles qu’à des artistes. On trouvait donc intéressant l’idée de développer tout un thème autour de ça. On a un QG dans l’appart de mon frangin qui nous sert de “bar personnel” et à moi de caisse de résonance pour l’inspiration. Il y a beaucoup de discussions et d’idées de projets qui naissent à cet endroit. La Yurzerie c’est donc un concept familial, et également le nom de notre QG où émergent nos idées.
Label ou indépendant ?
Je suis et je compte rester indépendant. Cependant, j’ai eu vent de plusieurs structures qui me permettraient de rester indépendant dans la durée tout en conservant les bons côtés que l’on retrouve dans un label. Il y a donc des structures que je compte approcher ou qui m’ont déjà approché. On verra dans le temps mais le but serait quand même de rester indé tout en ayant une structure pour me suivre et m’aider au niveau administratif. J’ai la chance d’arriver à un moment compliqué avec la COVID, où certaines choses vont peut-être changer dans le monde du spectacle, ce qui me permettrait de m’adapter tout de suite et de ne pas avoir à plonger au milieu de quelque chose.
Quelles sont tes inspirations ?
Pour la culture de base on est plus proche du rock anglais, du ska, de la culture British punk des années 70. Après, je suis un gros consommateur de rap et d’urbain en règle générale donc j’essaie de mélanger un peu tout ça. Depuis que je suis petit, je tiens à trouver le style parfait, le truc où on arrive à mélanger toutes ses inspirations sans se perdre, sans faire un espèce de cafouillis et là, j’ai la sensation que je m’en approche tout doucement. Quand on veut se fixer dans un style, on a l’avantage d’avoir des mixes de références et en l’occurrence avec ce que j’aimerais faire, je n’ai pas vraiment de points d’attache donc ça me demande forcément plus de temps dans l’ingénierie. Ça faisait plusieurs années que je me sentais loin de mon but et de mon objectif et là, je sens qu’on s’en approche doucement.
As-tu des concerts prévus malgré les incertitudes liées à la situation sanitaire actuelle ?
J’essaie de voir pour les festivals qui restent ouverts. On a peut-être des propositions de petites ou moyennes scènes sur des festivals assez costauds. Je rencontre des programmateurs, je serre des mains, on verra bien (rires). Mais c’est rigolo, j’essaie de prendre ça comme un jeu. Je me dis que comme on a l’avantage d’arriver à un moment où tout va se reconstruire, je vais pouvoir apprendre sur le tas et pas devoir tout reformuler moi-même alors que je suis déjà en développement dans un truc un peu stressant.
Comment décrirais-tu ta musique ?
J’ai trouvé un nom ! On s’est dit qu’on faisait de la pop rock urbaine. Pop parce que j’aime bien le côté chanson, avoir une espèce de rengaine un peu catchy. Rock pour l’attitude, la façon de chanter, j’aime bien quand ce n’est pas trop propre, j’ai besoin d’avoir quelque chose d’organique. Urbaine parce que beaucoup de battements, de rythmes un peu rapides et des batteries traps. J’aime aussi mélanger des batteries un peu techno mais du coup ça reste toujours dans quelque chose de très british.
Si tu devais conseiller une seule musique à écouter pour te découvrir, ce serait laquelle ?
Slow Motion. Je considère que c’est un bon petit CV pour me découvrir, c’est un morceau très court, une prod évolutive, donc tu traverses très rapidement tout ce qui me plaît. C’est aussi le premier morceau de Sérénade, ça permet une présentation un peu hâtive de ce que j’ai envie de dire, d’où est-ce que je me dirige et je pense que c’est une bonne manière de me découvrir.
Découvrez son morceau Slow Motion sur Spotify, SoundCloud et Deezer.
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Propos recueillis par Clara Nottin
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