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Twxntytwo. : “J’ai vraiment essayé de raconter une histoire, mais sans paroles”

Loïck Piovesan 10 juin 2020
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Le 15 avril dernier, twxntytwo. publiait un cinq titres instrumental aux ambiances R&B et Soul, Loner. Rencontre avec ce talentueux producteur.

Samy, comment as-tu découvert la production ? 

J’avais 16 ans, c’est-à-dire il y’a environ 5-6 ans, quand je me suis lancé dans la production. Avant ça, ma passion c’était vraiment écouter de la musique, j’étais h24 avec mes écouteurs. Mes potes venaient me voir pour avoir des recommandations sur les nouveaux sons qui sortaient. Puis, j’ai commencé à regarder beaucoup de vidéos “behind the beat” sur YouTube, où des producteurs montraient comment ils avaient fait telle ou telle prod. L’été de cette même année, j’ai reçu mon premier PC et c’est là que j’ai installé FL Studio. J’ai direct accroché, j’ai passé tout l’été dans ma chambre à apprendre à manier le logiciel.

Quel a été ton premier placement ?

Mon premier vrai placement, je dirais que c’est Érotiquement Vôtre de Krisy. Je lui avais envoyé des prods par e-mail et il avait kiffé, au point de m’inviter chez lui la semaine d’après. C’est lors de notre première rencontre qu’Érotiquement Vôtre est né. Je me rappelle que c’était la dernière prod que je lui avais faite écouter ce soir-là. J’avais même pas l’intention de lui faire écouter au début, c’était une prod trop “spéciale”. Du coup, je n’avais pas l’impression qu’elle allait parler à beaucoup de gens, ce qui s’est avéré être totalement faux, vu tous les bons retours qu’on a eus par la suite.

Quelle est la collaboration dont tu es le plus fier ? 

C’est sur un son qui n’est pas encore sorti, avec l’un de mes artistes préférés. Je ne peux pas trop en parler mais j’espère que ça va sortir cette année. Sinon, dans ce qui est déjà sorti, c’est sûr que je suis fier de ce qu’on a fait avec Krisy sur Érotiquement Vôtre, ça reste mon plus gros placement à ce jour. Et puis c’est toujours un plaisir de travailler avec lui, c’est la famille.

Comment t’est venue l’idée de ton EP et comment ce projet s’est-il matérialisé ?

À la fin de l’année dernière, beaucoup de choses se sont passées dans ma vie sentimentale et c’est de là qu’est venue mon inspiration. Le concept de base, c’était que chaque titre  représentait une personne, un moment, une relation… J’ai vraiment essayé de raconter une histoire, mais sans paroles avec ce projet. Et vu que ça faisait longtemps que j’avais rien sorti en solo, je voulais aussi que les gens voient de quoi j’étais capable maintenant.

Quels ont été les retours que tu as eus sur le projet ?

De base, j’ai sorti cet EP sans grande attente et au final, j’ai eu énormément de bons retours, et pour un projet aussi personnel que celui-ci, ça fait très plaisir. Je suis vraiment satisfait et fier du résultat au final, surtout sachant que j’ai tout fait moi-même, de la cover, au mix, à la musique.

On observe une nouvelle exposition des producteurs dans les médias et dans le milieu. Penses-tu que ça facilite l’émergence de projets comme le tien ?

Le public s’intéresse de plus en plus aux producteurs, c’est vrai, et c’est une bonne chose. C’est motivant, après tout on est aussi des artistes. Mais oui c’est sûr que ça facilite, même s’il y a encore du chemin à faire.

Enfin, la question recommandation : qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ? 

En ce moment je suis à fond sur Giveon, il est incroyable. Il y a aussi Che Ecru qui me fait bien viber. Niveau francophone, le dernier projet de Slimka est bouillant, 140BPM de Hamza aussi. Mis à part ça, j’écoute beaucoup de R&B des années 90-2000, en ce moment c’est pas mal Donell Jones et Tamia.

Propos recueillis par Loïck Piovesan

À lire sur Artistik Rezo :
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