The Growlers – Beach Goth Tour 2018 – Elysée Montmartre
De retour en France après 2 ans d’absence, les Growlers ont enflammé Paris à grands coups de surf rock et de pogos ce vendredi 9 novembre 2018. Récit d’une communion passionnée avec le public parisien.
Fidélité et équilibre
Pour l’avant-dernière date du Beach Goth Tour, avant l’ultime étape de Berlin, les Growlers ont posé leurs valises à Paris. C’est vêtu de salopettes étoilées que le groupe a investi la scène, en envoyant les premières notes de Night Ride. Dans un savant mélange entre passé et présent, le groupe a su électriser l’Elysée Montmartre en équilibrant parfaitement sa setlist : aux sons de l’album Chinese Fountain (2014) – le premier gros succès du groupe – répondaient les nouveaux titres de Casual Acquaintances (2018), entrecoupés des morceaux plus synthpop de l’album City Club (2016), produit par Julian Casablancas. Sans oublier de satisfaire les plus anciens fans du groupe, avec les cultes Empty Bones (2009) et Sea Lion Goth Blues (2010).
Montée en puissance et ambiance exaltante
Après 45 premières minutes de grande qualité, dans une veine surf rock héritée de leurs débuts, le concert a pris un tournant après la ballade When you were made. Au son d’Orgasm of Death, le groupe a lancé une seconde heure de haute voltige dans une salle survoltée. Le public se jetait frénétiquement dans des pogos d’une rare intensité, et continuait d’accompagner Brooks Nielsen sur fond d’ambiance garage rock et psychédélique.
Quand se sont enfin éteintes les lumières, le public a pu reprendre son souffle, pour un court instant. Ce repos fut stoppé net quand les Growlers, accompagnés de Kirin J Callinan, fantasque australien assurant la première partie du Beach Goth Tour, réinvestirent la scène pour clore le concert par le diptyque I’ll be around – Going Gets Tough, soit les deux plus gros succès du groupe. Les solos de guitares à la sauce psychédélique d’I’ll be around, assurés par Callinan et Matt Taylor, combinés aux furieuses notes de synthé de Kyle Straka, lançaient le public sur la scène, vite réprimandé par la sécurité. Le concert s’est finalement achevé sur la ballade indé Going Gets Tough, où la communion avec le public fut maximale.
C’est l’image d’un groupe et d’un public satisfaits qui émane d’un concert où l’ambiance festive s’est parfaitement alliée à la qualité de la prestation. Gageons que les Growlers reviendront vite en France pour un nouvel album, et qu’ils investiront cette fois, comme en 2016 pour leur City Club Tour, les salles de province.
Axel Pommier
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