Squalid : “Ensemble, on sait qu’on peut faire mieux chaque jour”
Rencontre avec le groupe Squalid, dont la force réside dans leur diversité. Jeunes, créatifs, inspirants, ils soufflent un vent de fraîcheur sur le rap lyonnais. Ils présentent ici Station Nuit, leur premier EP.
Pouvez-vous vous présenter pour ceux qui vous découvrent ?
Nous sommes un groupe de rap lyonnais. On est cinq dans le crew, avec quatre MCs qui sont Arona, Hito, John Doe et Oorun et un beatmaker qui en vaut dix, Soul Eater. Ça va faire un an et demi qu’on fait du son tous ensemble.
Comment vous sont venues l’envie et l’idée de former Squalid ?
À la base Squalid c’était un projet à trois, qui a commencé au lycée avec Oorun, Hito et Soul. Ça fonctionnait bien, à ce moment-là on commençait à peine à expérimenter le travail en groupe. Puis de fil en aiguille, on a fait des concerts, on a ramené quelques potes dont John Doe et Arona. Le feeling est passé direct, c’est là qu’on a décidé d’élargir les rangs. Pour ce qui est de l’envie de créer Squalid, on est tous passionnés de rap et de son de manière générale donc c’est quelque chose qui s’est fait assez instinctivement. On a juste voulu voir ce que ça allait donner.
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Dans ce groupe, on ne peut pas dire qu’il y ait une seule source d’inspiration. Il y a cinq personnalités très différentes donc forcément, il y a cinq univers différents. C’est aussi ça l’intérêt. Chacun ponce sa playlist mais globalement, on s’inspire beaucoup mutuellement. Comme tout le monde a son propre créneau, ça donne envie de sortir de sa zone de confort et d’expérimenter des choses que tu n’aurais pas forcément tenté en étant solo.
Quel est votre processus de création ?
Franchement, ça dépend. Il y a mille manières de faire un son. Ça va dépendre du mood, des disponibilités de tout le monde, c’est vraiment variable. Tu peux t’enfermer en studio toute la nuit ou passer en coup de vent pour enregistrer et repartir. Ça dépend aussi de la charge de travail que demande le son en question : certains prennent deux semaines, d’autres deux mois. On enregistre dans deux home studios distincts, celui de Oorun et celui de Hito, donc c’est deux atmosphères différentes. C’est aussi deux mixes, deux identités sonores. Pour Station Nuit, le processus de création était un peu brouillon, la plupart du temps on grattait chacun de notre côté, avant de se retrouver pour enregistrer. Pour la prochaine tape, on aimerait faire quelque chose de plus commun, prendre un peu de recul et donner du sens à ce qu’on a commencé.
En février, vous avez sorti votre premier EP, Station Nuit. Pouvez-vous nous en parler ?
Station Nuit c’est notre première tape, notre premier drop sur les plateformes. On a sorti aucun single avant et pourtant ça a marché. C’est la première fois qu’on peut tous nous retrouver sur les mêmes sons donc c’est vraiment un aboutissement. Il faut savoir que c’est une tape qui s’est écrite sur un an et demi environ. Dès notre rencontre, on a voulu construire quelque chose. Ces morceaux, c’est un peu le fruit de ces sentiments bruts qu’on avait au départ, quand on s’est rencontrés. C’est un projet qui est axé sur la démonstration, la mise en avant de nos univers et notre volonté de le faire fonctionner. C’est cette idée qui a guidé la thématique de la tape et qui ressort quand t’écoutes Station Nuit.
Après l’EP et les clips qui l’accompagne, avez-vous des projets de scène ?
On a envie de monter sur scène forcément, d’autant plus que Squalid est un groupe qui est né sur scène en quelque sorte. La scène c’est l’endroit où tu te testes, où t’évalues tes sons et la réceptivité du public. Donc oui, on a de l’envie de scène mais en ce moment c’est compliqué avec le confinement, même si notre manageuse travaille pour nous trouver des trucs intéressants. Mais pour l’instant, silence radio.
Quelles sont vos envies, vos ambitions, pour la suite ?
Là l’ambition, elle est très simple, c’est de se pencher sur une nouvelle tape assez rapidement. On veut tous proposer quelques chose d’encore plus fort, encore plus abouti. Quand on travaille ensemble, on sait qu’on peut faire mieux chaque jour. L’objectif est donc d’élaborer un nouvel EP, continuer à accroître notre public. Il y a aussi des choses qui se préparent en solo pour que chacun puisse vraiment définir son identité. En plus de ça, il y a quelques surprises qui arrivent mais on n’en dira pas plus.
Station nuit est disponible sur toutes les plateformes de streaming.
Suivez l’actualité de Squalid sur leur compte Instagram.
Propos recueillis par Pauline Chabert
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