Sizaye : “La musique, c’est du partage selon moi”
En 2018, le rappeur Sizaye devenait champion de France du End Of the Weak. Rencontre avec “votre livreur préféré” qui nous parle de son parcours et de ses inspirations.
Qui es-tu ?
Je m’appelle Samuel Foulon de mon vrai nom, Sizaye en tant qu’artiste.
Comment es-tu devenu musicien et pourquoi ?
Je suis certainement devenu musicien via ma mère qui a toujours écouté beaucoup de musique. J’ai découvert le rap vers 6 ou 7 ans avec le premier album de Passi, Les tentations. J’ai écrit mon premier texte au collège, en 6ème plus exactement. Au départ c’était pour m’amuser, puis j’y ai vite pris goût. Je me suis rendu compte que j’avais trouvé une ouverture intéressante et depuis, je n’ai jamais abandonné.
Peux-tu nous parler de tes débuts dans la musique ?
Mes débuts ont été ponctué de petites représentations scéniques dans les Maisons pour Tous, j’’adorais ça. Je pouvais y passer des heures, c’était incroyable. Quand il y avait un micro, j’avais du mal à le lâcher (rires).
Écris-tu toi-même tes textes ? Peux-tu nous décrire ton processus d’écriture ?
Oui, j’écris tous mes textes sans exception. J’écris à l’instinct. L’inspiration ça n’est pas toujours facile à expliquer, c’est aléatoire. Tout m’inspire, une futilité comme une chose très importante. La vie, en règle générale. Une image, un mot, un événement que je peux observer dans la rue par exemple. Les humains également, les émotions qu’ils dégagent, leurs comportements. Mes connaissances personnelles me permettent aussi bien souvent d’être inspiré.
Comment décrirais-tu ta musique ?
Ma musique est ouverte à toutes et à tous, je refuse les cases et les catégories. Après, on ne peut pas s’empêcher d’avoir un style de base. Un style de base que je ne renierai jamais d’ailleurs.
Y a-t-il un album ou un artiste en particulier qui t’a inspiré dans ton parcours ?
En vérité, il n’y a aucun album en particulier qui m’a inspiré, c’est un mélange de plein de morceaux et d’artistes. Je ne pourrais pas citer un seul et unique album ou rappeur.
Penses-tu que la musique ait joué un rôle éducatif dans tes valeurs morales ou sociales ?
Je pense que oui. La musique peut avoir un impact sur la société, sur les mentalités, elle peut jouer un rôle positif qui vise à rassembler, à cohabiter et à partager. Parce que la musique, c’est du partage selon moi. Après dans la musique et particulièrement dans le rap, il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre, il y a des choses à laisser de côté. Il faut choisir ce qui a un sens pour toi et ce qui te semble bon, il faut faire le tri.
Tu as été champion de France du End Of the Weak en 2018. Qu’est-ce que ça fait ? Peux-tu nous en dire plus ?
C’est une grande satisfaction, ça permet de se tester, de se mesurer, et d’engranger de la confiance dans le rapport scène public par exemple. Ça m’a aussi permis de rencontrer des personnes pour qui j’ai beaucoup d’estime, tant sur le plan artistique qu’humain .
Quel projet t’a le plus marqué et pourquoi ?
J’ai eu deux fois l’occasion de faire une première partie à La Sirène : une fois pour Hugo TSR et une autre fois pour Lorenzo. Ces deux fois là, la salle était pleine, nous avons eu une super ambiance. Le public était au rendez-vous et très réactif, ça reste mes meilleurs souvenirs de scène jusqu’à présent.
As-tu un message à faire passer ?
Le message que je pourrais faire passer c’est de prendre du plaisir et de se donner à fond dans sa ou ses passions. Faire ce qui te semble bon, se respecter, être soi-même, ne pas tricher et rester authentique, que ce soit dans le rap ou dans la vie de tous les jours.
Où te vois-tu dans dix ans ?
Dans dix ans, j’aimerais être amené à reproduire le même type d’action que l’Abbé Pierre ou Sœur Emmanuelle.
Propos recueillis par Justine Mailhe
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