Romain Leleu – Salle Pleyel
Orchestre national d’Île-de-France – Enrique Mazzola – Romain Leleu Le 22 décembre 2013 Orchestre National d’Île-de-France Programme Erik Satie, Jack in the Box Joseph Haydn, concerto pour trompette Entracte Igor Stravinski, Jeu de cartes Salle Pleyel |
Le 22 décembre 2013
Belle prestation populaire de l’Orchestre national d’île-de-France. L’Orchestre national d’île-de-France, de tous les orchestres nationaux, est certainement celui qui remplit le plus sa mission de démocratisation du répertoire classique en allant à la rencontre de nouveaux publics. Chacun de ses programmes est joué jusqu’à quatre ou cinq fois dans des villes de la banlieue parisienne avant d’être repris à Paris. Ainsi, le programme de cette après-midi fut présenté la semaine précédente aux Lilas, à Meaux, et à Villeparisis.C’est un programme éclectique, et relativement facile d’accès pour les familles qui, à cette heure-ci et en période de fêtes de fin d’année, sont venues avec leurs enfants. Jack in the box de Érik Satie est une brève introduction (moins de 6 minutes). Peu connue, l’oeuvre ne présente pas de curiosité particulière. Le ballet de Macbeth de Verdi est une originalité. Composé à l’occasion de la version parisienne de son opéra Macbeth, ces danses sont admirablement exécutées. La musique est typiquement verdienne, quoique sans voix. On se rend compte ainsi à quel point elles sont importantes pour le compositeur italien. Le Concerto pour Trompette de Haydn est l’un des grands classiques du genre. Romain Leleu, dont la carrière internationale n’est plus à démontrer, propose une interprétation très mesurée, techniquement parfaite. Seule oeuvre au programme à excéder 20 minutes, Jeux de Cartes de Stravinsky est l’occasion de mieux saisir les qualités de cet orchestre et de son chef. C’est une lecture magnifique de l’oeuvre du compositeur russe. Le chef italien Enrique Mazzola, nommé en 2012 à la tête de cet orchestre, déjà entendu dans Don Pasquale l’an dernier au Théâtre des Champs-Élysées, semble s’être investi dans sa nouvelle fonction d’une main de maître. Enfin, L’Apprenti Sorcier, chef-d’oeuvre de Paul Dukas, à l’orchestration si raffinée, séduit l’auditoire, les plus jeunes comme les plus anciens. L’oeuvre est faite de soubresauts dramatiques qui renouvellent à chaque instant l’attention des jeunes auditeurs. En bis surprise, l’Orchestre interprète La Marche de Radestsky, sous les applaudissements rythmés du public. Marie Torrès |
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