0 Shares 2960 Views

Review : All visible objects, le retour de Moby ?

31 mai 2020
2960 Vues

Moby auteur, compositeur et interprète de titres incontournables, a sorti le 15 mai un nouvel album rappelant son mythique album de 1999, Play. Avec ses 20 millions d’albums vendu, Moby a marqué la musique électronique mais aussi toute une génération de musiciens. Mais alors comment analyser All visible Objects ? Deux faits marquants pour décrire l’album. 

Un retour aux sources pour Moby  

Après des aventures dans des styles musicaux très différents Moby retrouve le chemin qui lui a valu son succès mondial. Dès le début de l’album, le rythme du morceau Morning Side signe un retour au style de la fin des années 90 de Moby, des sonorités percutantes mais teintées de nostalgie pour All visible Objects.

La musique dansante que l’on connait de Moby se retrouve dans des morceaux décidément taillé pour un dance floor de boites de nuits, Refuge en est une hymne parmi tant d’autres, brutal, dansant mais aussi très engagé.




Même si All Visible Objects n’a pas l’ambition et l’envergure du fabuleux Play, il n’en reste pas moins un album très mélodieux comme peut le témoigner le morceau One Last Time, véritable héritier du style nineties de Moby. Un retour aux sources signé dans un contexte beaucoup plus grave et Moby, au delà du personnage charismatique qui le caractérise, le fait ressentir dans sa musique.  

Moby et ses convictions politiques 

Au delà, d’être un retour aux sources pour Moby, il s’agit aussi d’un album engagé dans une lutte écologique et un album manifestant aussi sa lutte contre l’oppression. Ce démocrate affirmé s’engage par le discour du musicien D.H Peligro du groupe Dead Kennedys dans Power is taken, ou par le musicien Linton Kwesi Johnson récitant en boucle : «To us who were of necessary birth, for the earth’s hard and thankless toil, silence has no meaning ». Une phrase aux allures méditatives forçant la réflexion lors de l’écoute.

Moby est d’ailleurs très engagé au quotidien, le New-Yorkais ne cache pas ses convictions et son mode de vie, à l’image de ses énormes tatouages, il est le porte parole de toute la communauté végan, ne ratant aucune bonne occasion de décrédibiliser son président
Donald Trump. Dans ce contexte, c’est un album complètement en accord avec ce personnage, qui veut sensibiliser ses fans à toutes les causes inhérentes aux 21 ème siècle.




Il faut savoir que c’est un album dont tous les profits seront reversés à des oeuvres caritatives pour défendre les droits des animaux et les droits humains.

Découvrez ci-dessous l’interview de Moby sur ce dernier album.

Propos de Victor Le Jamtel

Articles liés

“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune
Agenda
123 vues

“Riding on a cloud” un récit émouvant à La Commune

A dix-sept ans, Yasser, le frère de Rabih Mroué, subit une blessure qui le contraint à réapprendre à parler. C’est lui qui nous fait face sur scène. Ce questionnement de la représentation et des limites entre fiction et documentaire...

“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins
Agenda
110 vues

“Des maquereaux pour la sirène” au théâtre La Croisée des Chemins

Victor l’a quittée. Ils vivaient une histoire d’amour fusionnelle depuis deux ans. Ce n’était pas toujours très beau, c’était parfois violent, mais elle était sûre d’une chose, il ne la quitterait jamais. Elle transformait chaque nouvelle marque qu’il infligeait...

La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”
Agenda
109 vues

La Croisée des Chemins dévoile le spectacle musical “Et les femmes poètes ?”

Raconter la vie d’une femme dans sa poésie propre, de l’enfance à l’âge adulte. En découvrir la trame, en dérouler le fil. Les mains féminines ont beaucoup tissé, brodé, cousu mais elles ont aussi écrit ! Alors, place à leurs...