Rencontre avec Roxane Arnal, chanteuse et actrice
Rencontre avec Roxane Arnal, chanteuse et actrice, à l’occasion de la sortie de son album Elior avec la participation de Baptiste Bailly, disponible depuis le 7 octobre. Elle nous amène loin dans son imaginaire avec son album entre blues-folk-rock et jazz.
Depuis quand fais-tu de la musique ?
Depuis l’âge de 5 ans. J’ai commencé avec le jardin musical, puis le piano, puis la guitare !
Peux-tu définir ton univers musical en trois mots ?
Sincère, onirique, contrasté.
As-tu eu des moments de doute durant cette période sanitaire compliquée ?
Bien sûr ! Qui n’en a pas eu ?! Mais toutes les périodes d’inconnu me poussent souvent à imaginer le meilleur, à créer et me laisser aller. Finalement, le fameux “monde d’après” a été beaucoup plus dur que le confinement pour notre secteur. Un pas en avant vers le numérique, un pas en arrière vers le spectacle vivant !
Peux-tu nous expliquer le titre de l’album ?
Elior est le prénom d’un petit être sorti de mes rêves dans la nuit du 18 au 19 février 2021. Persévérance venait de se poser sur Mars et ma conscience d’humaine est venue se confronter à mon inconscient. Elior a réveillé la dualité que procure le progrès : l’excitation et le rejet, l’attirance et la peur. J’ai fait ce qui m’a paru le plus juste : une chanson à travers laquelle ses mots résonnent.
Quel morceau de l’album a été le plus long à écrire/composer ?
Les morceaux ont tous été assez rapides à écrire, mais il y a toujours une phase de préparation inconsciente. Une chanson se nourrit du sel de la vie, de nos rencontres, nos paysages, nos émotions, notre pratique instrumentale, nos dernières découvertes culturelles. Mais pour répondre à la question, on peut dire que Rushed to Fly fut le plus long car il a été composé en deux étapes : le couplet est arrivé un été et est resté tout seul jusqu’au mois de novembre où nous avons trouvé d’un seul coup, avant un concert, un refrain et un pont. Paf ! Rushed to Fly était né.
Avec Beauty and the Beast, tu évoluais dans un registre blues. Avec ce nouvel album, tu passes d’un univers musical à l’autre, du jazz à la country, du blues à la pop. Comment expliques-tu cette évolution ?
Beauty and the Beast était déjà assez éclectique ! Mais c’est vrai qu’on retrouve davantage de références dans ce nouveau projet. Je pense que ça vient à la fois de la rencontre avec Baptiste, mais aussi de l’avancement dans l’âge qui me permet de me détacher du “qu’en dira-t-on ?” et de l’étiquette commerciale que l’on doit s’affliger dans l’industrie musicale. J’ai envie de kiffer, c’est tout !
Auteur-compositeur-guitariste-interprète un jour, actrice de cinéma le lendemain. Existe-t-il des similitudes entre ces deux “professions” ?
Bien sûr ! Exprimer des émotions, affiner les moyens d’expression grâce au travail technique, créer, imaginer, communiquer, extérioriser… au final, c’est très proche et la liste pourrait être bien plus longue 😉
Est-ce que le cinéma est une source d’inspiration pour ta musique ?
Oui, tout comme la musique l’est pour le cinéma 🙂
Quels seraient les cinq disques que tu emporterais sur une île déserte ?
Les disques que j’écoute beaucoup en ce moment sont : Five Leaves Left (Nick Drake), The Way It Is (Joni Mitchell), Up From the Skies (Ellen Mcllwaine), Mafuá (Yamandu Costa), The Enchantment (Chick Corea), mais forcément le top 5 varie continuellement.
Quels seraient les cinq films que tu emporterais sur une île déserte ?
Le Goût des autres (Agnès Jaoui), Le Daim (Quentin Dupieux), Parle avec elle (Pedro Almodóvar), Roma (Alfonso Cuarón), et joker pour le cinquième car c’est vraiment trop compliqué de s’arrêter à 5 !
Un avant-goût de l’album avec le clip de Little Bird :
Album en écoute ici
Interview réalisée par Juliette Labati
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