Rencontre avec Edggar, jeune rappeur du collectif lyonnais l’Animalerie
Edggar représente la nouvelle scène rap de Lyon, il fait parti du collectif de rappeur l’Animalerie, véritable niche de talents. Le jeune rappeur a sorti un EP Amadeus en 2019 et plus récemment deux singles Adam et Eve en avril 2020, un artiste prometteur apportant de la fraicheur dans le rap. Rencontre avec Edggar.
Pour commencer, peux-tu te présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Edggar j’ai 21 ans, je fais de la musique à Lyon avec un collectif qui s’appelle l’Animalerie, produit par Oster Lapwass. Je viens de Oullins, j’y suis né et y vit encore actuellement.
Comment décrirais-tu ta musique ?
Je dirais mélodieuse, car j’aime bien chantonné mes refrains, mes couplets. Ensuite je dirais hétéroclite parce qu’on peut tant faire des titres “pop” que “rock” même “variété” limite ou d’autres genre encore.
Pourquoi le rap ? Comment tu es tombé dedans ?
J’étais un auditeur de base, j’aimais bien le rap américain et en grandissant je me suis focus sur le rap français. J’ai décidé d’en faire parce que j’aimais bien ça et surtout parce que c’est large, y’a plein de style différent donc tout le monde peut y apporter sa valeur ajoutée.
J’ai commencé en écrivant des sortes de poèmes, histoire de faire rimer des mots et après j’ai trouvé des prods sur youtube, j’ai écrit, ça m’a plu et petit à petit j’ai rencontré des gens et j’en suis arrivé à là.
Beaucoup de collaboration avec Oster Lapwass, tu fais partie de l’Animalerie, qu’est ce que tu apportes à ce collectif ?
C’est plus à Oster Lapwass qu’il faudrait poser cette question. Moi je fais de la musique d’abord pour me faire plaisir et tant mieux si ça plait à d’autres personnes mais ma démarche elle est unilatérale. Dans le collectif je suis le plus jeune, et de loin en plus, donc je dirais que j’apporte un peu de fraicheur.
Il y a une richesse en terme de sonorités et d’écriture dans ta musique, quelles sont tes influences musicales ?
Comme je disais, j’aime bien chantonné donc je dirais les grands chanteurs qui composent la vitrine de la musique française à travers le monde : Johnny Halliday, Aznavour, Michel Berger … Ils ont la classe. Après j’aime bien ce que font les américains aussi : Young Thug j’adore ou encore Kid Cudi, ils mélangent les genres, ils brisent des codes, je trouve ça stylé.
En rappeur français, j’aime bien les artistes qui ont un vrai discours, qui aiment le verbe on va dire, j’écoute plutôt du Damso, je trouve ça bien fait.
Est-ce que tu as un rêve de collaboration dans le rap ?
Dans le rap non, dans la musique oui. J’aimerai trop faire un feat avec Celine Dion. Les rappeurs ne m’intéressent pas.
Le rap est considéré comme la nouvelle variété pour beaucoup, qu’en penses-tu ?
Je trouve ça cool. Aujourdhui le rap s’est démocratisé, tout le monde en écoute, ça passe en radio et surtout y’a plein de style de rap qui fleurissent : tout le monde s’y retrouve. J’y vois que du bon la-dedans.
Tu es inspiré par quoi en ce moment ?
J’écoute beaucoup Childish Gambino. J’aime bien le délire, je le trouve super talentueux.
Pour finir, les singles Adam et Eve sont sortis il y a peu de temps, c’est quoi la suite pour toi ?
Un deuxième EP qui devrait sortir bientôt : on a pas de date encore mais il est bientôt fini. Et plein de single qui vont sortir comme ça en surprise.
Propos recueillis par Victor LE JAMTEL
Articles liés
Le Théâtre de l’Œuvre met à l’honneur Maurice Ravel dans “Chefs d’œuvre”
La série « Chefs d’œuvre » vous entraîne dans l’intimité d’un compositeur à travers des spectacles originaux où lettres et notes s’entrelacent. Interprété par Ivan Morane, récitant captivant, Sophie Lemonnier-Wallez, violoniste virtuose et le merveilleux pianiste Vincent Leterme, chaque...
Lafawndah et Trustfall présentent une adaptation du mythe de la déesse Inanna à La Villette
Dans un style expérimental et accessible, les artistes Lafawndah et Trustfall donnent corps à l’ancien mythe pré-sumérien d’Inanna. Une plongée dans les mondes souterrains des âmes et la création du cycle des saisons. Les Carnets d’Inanna sont la libre...
“La presque belle Hélène” à voir à la Comédie Saint-Michel
Un mari cocu, un beau prince étranger, une femme admirée de tous, une déesse de l’amour joueuse, une bonne recette pour le chef d’oeuvre d’Offenbach ! Une soprano et un ténor font le pari insensé de jouer la Belle...