Bewitched Hands / BB Brunes
Le premier soir, l’attention se portait sur les fabuleux Bewitched Hands qui officiaient en première partie des « locaux » tandis qu’un public plus jeune s’amassait sous le hangar pour voir le quartette parisien, le lendemain. Entre la démonstration du groupe rémois (il en existe) et la désillusion des BB Brunes, exténués, retour sur ces deux soirées passées de l’autre côté de la Seine.
Deux prestations diamétralement opposées
Lors du premier acte, les Bewitched Hands livrent un set parfait, contrairement à leurs cadets qui n’impressionnent pas vraiment. Pourtant, sur le papier, les deux groupes ne se battent pas à armes égales. Pendant que les uns bénéficient d’un management affûté, les autres déballent et règlent eux-mêmes leurs instruments sans que leurs silhouettes ne soient reconnues par le public. Aucun rapport non plus pour ce qui est de l’exposition médiatique, -ou pas forcément- pour les mêmes raisons, convenons-en.
Le vendredi, les Rémois dépassent les limites du génie en imposant avec caractère la quasi-totalité de l’excellent « Birds&Drums ».De l’épique Happy With You à l’homérique Sahara Dream, tout est bon à prendre et à entendre. Une heure durant, le sextet – obligé d’écourter sa démonstration – fait hurler ses guitares (Cold), émeut sur une version à capella de Out Of Myself et installe le chaos sur un Hard To Cry d’anthologie. Inutile donc de rester pour le prochain groupe. Ce soir, il est difficile de faire mieux.
C’est donc avec de bons souvenirs – et beaucoup d’attente – qu’on se rend le lendemain au concert des BB Brunes, au même endroit.
Des BB Brunes en mode automatique
Titulaires d’un nouvel EP sorti en novembre, les Parisiens livrent un set carré mais laissent une impression mitigée. Malgré vingt premières minutes intéressantes (M La Maudite, Dynamite, Ma Mods, Le Gang), le quatuor s’enlise dans un set qui baisse en intensité au fur et à mesure. Probablement éreintés par une tournée qui n’en finit pas, les anciens baby rockers arrivent à sauver leur peau par le seul crédit accordé d’avance par le public et puisent dans leurs ressources pour offrir un final explosif. Après un Casanova monté crescendo et le single Lalalove You, 1/4 d’heure met fin à un concert en mode automatique, sans âme.
Olivier Cougot
Lire aussi sur Artistik Rezo, l’interview BB Brunes avant le concert au 106.
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www.myspace.com/handsbewitched
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