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Ozzart : “Il faut faire de la musique pour le partage, le partage du bien-être”

Elise Marchal 20 juin 2020
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D.R

Émergent sur la scène Bordelaise, le jeune DJ Guillaume Fermis, passionné d’art, nous fait découvrir son style éclectique.

Tu as créé ton entreprise pour pouvoir jouer, comment tout a commencé ?

Tout a commencé quand j’avais 13 ans avec la batterie, un instrument que j’ai exercé pendant cinq ans et qui m’a permis de me rendre compte du métier que je souhaitais faire plus tard. Je savais qu’il serait en rapport avec le milieu artistique mais ce n’est que plusieurs années plus tard, après avoir pratiqué le mix pendant quelques mois, que j’ai fait mon entrée dans une école de musique électronique en septembre 2019, à la Art School de Bordeaux. Pratiquement dans la foulée, j’ai joué dans plusieurs bars à Bordeaux où je faisais d’abord des sets funk & hip hop et ensuite je me suis spécialisé dans la house / tech house. J’ai donc dû créer mon entreprise afin de pouvoir élargir le nombre de bars dans lesquels je pouvais jouer.

Qu’est-ce que représente la musique pour toi ? Pourquoi faire de la musique ?

La musique a été pour moi un soulagement, ça m’a aidé à avancer dans certaines épreuves que j’ai pu rencontrer. C’est pour cela que j’attache autant d’importance à la musique. C’est un bon moyen d’extérioriser des émotions et de partager un sentiment de bien-être avec d’autres personnes. C’est la raison pour laquelle il faut faire de la musique pour le partage, le partage du bien-être.

Tu définis ton style comme de la tech house, quelles sont tes influences musicales ?

Exactement, j’ai voulu pratiquer ce genre de musique déjà parce que c’est un mélange parfait entre deux styles que j’apprécie et puis je suis tombé par hasard sur un set de Carl Cox sur YouTube qui m’a beaucoup inspiré. Il date d’il y a six ans environ, c’était pendant une boiler room et la façon dont il a mixé, la tracklist choisie, c’était juste incroyable. C’est après avoir vu cette vidéo que j’ai voulu faire de la tech house. Un autre DJ que j’aime beaucoup et qui m’a aussi influencé, c’est Solomun, un DJ allemand. Sinon, mes influences musicales vont plus être hip hop, soul et funk, c’est pour cela que j’apprécie tant la house, parce qu’on va pouvoir y retrouver des lignes de basses ultra funky.

Une musique que tu peux écouter en boucle sans te lasser ?

Coffee de Junglelyd, cette musique donne de la joie et de la bonne humeur.

Qu’est-ce que tu apprécies le plus dans le fait de te produire ? 

Ce que je trouve intéressant, c’est de pouvoir observer la réaction des gens à ta musique et de leur offrir une bonne soirée. De voir les personnes s’amuser, rire et prendre du plaisir à danser, c’est tout ça que je recherche quand je vais me produire : donner de la bonne humeur et de la joie à toute personne présente dans la salle.

Où est-ce qu’on peut te retrouver ?

En ce moment, je joue principalement au Bad Mother Fucker qui à l’origine est un bar hip hop/ rock. C’est pour cette raison que ce bar m’a attirée au début, mais maintenant j’y joue de la house, de la tech house funky et d’autres styles à découvrir sur place.

© Emma Cottereau

Un album à recommander ?

Le tout premier album de Bob Sinclar, Paradise, qui est à la fois house et funk, est selon moi juste incroyable. On peut y retrouver “Ultimate funk”, une des musiques phares de l’album et qui va vraiment montrer ce mélange entre la musique house de Chicago et cette fameuse funk aux lignes de basses entraînantes.

As-tu d’autres attirances artistiques ?

Je suis aussi passionné de peinture surtout du peintre Salvador Dali. C’est lui qui m’a fait découvrir le monde de l’art.

Que penses-tu de l’état actuel de l’industrie musicale ? Même si on observe un regain de popularité des vinyles, sont-ils voués à disparaître ?

C’est vrai que l’industrie de la musique a connu une crise avec l’apparition d’internet, mais l’industrie a su s’adapter rapidement. De nos jours, n’importe qui peut partager sa musique grâce à internet contrairement à avant où il fallait passer par un label ou par une radio. C’est pour cela que ça commence à être bouché et qu’il est difficile de pouvoir se démarquer. Le vinyle revient à la mode et je ne pense pas que ce soit voué à disparaître, beaucoup de nouveaux artistes continuent de sortir leur album sur vinyle afin de pouvoir y trouver une sonorité particulière avec un grain propre au vinyle qui est recherché par pas mal de DJ.

Souhaites-tu mêler les disciplines artistiques dans ce que tu fais ?

Oui, ça pourrait être intéressant par exemple d’inviter un artiste à exposer ces œuvres pendant un set dans un bar où une salle de concert. Ou alors j’aimerai bien aller jouer pour un vernissage ou une exposition.

Pour finir, des futurs projets à partager ?

Un des projets que j’aimerais faire avant la fin de l’année serait de réaliser un feat avec un saxophoniste et de l’inviter sur scène avec moi. Je trouve que c’est un instrument incroyable et je pense qu’un mélange entre la house music et un saxophone serait juste parfait.

Découvrez Ozzart sur SoundCloud 

Propos recueillis par Elise Marchal

 

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