Offrez la Bretagne à Noël !

La Nuit de la Bretagne aura lieu le 7 mars 2020 à Paris La Défense Arena, avec plus de 150 artistes. Grandiose et fédérateur ! Ne pas attendre pour réserver cet événement, surtout que Noël, c’est (presque) demain !

La Nuit de la Bretagne a dévoilé sa programmation 2020 : une incroyable brochette d’artistes, d’Alan Stivell à Clarisse Lavanant, en passant par Noon ou Fleuves. Une affiche qui mariera toute la richesse culturelle de la musique et de la danse bretonne dans la plus grande salle d’Europe, à deux pas de la Grande Arche de la Défense.

Plus qu’un concert, il s’agit d’offrir au public une soirée musicale exceptionnelle, soit quatre heures d’un show unique, de 20 h à minuit. La soirée se terminera par un fest-noz géant. Entre tradition et création, on retrouve des artistes incontournables et on en découvre d’autres qui font l’actualité.

Yann Queffélec est fier d’être parrain et… breton : « La Bretagne est très tendance et pour cause, elle est à la fois pionnière et patrimoniale. » Voilà effectivement de quoi faire connaître la région Bretagne, comme en témoigne Loïg Chesnais-Girard : « Nous sommes toujours partants, dès lors qu’il s’agit de contribuer à la réussite de manifestations visant à valoriser notre identité et à faire connaître notre territoire hors de nos frontières ».

Une programmation XXL

Édouard Coudurier, le patron du Télégramme, autre partenaire de l’événement, s’enthousiasme : « Le Breton, quand il est gai, il chante et il danse ; quand il est triste, il chante et il danse ; et pareil quand il travaille. C’est la région de France où l’on produit le plus de musique ! ». Parmi ses figures emblématiques : Dan Ar Braz, Gilles Servat pu Alan Stivell. Sans eux, la musique bretonne serait sans doute restée… en Bretagne !

Hommage dédié à la musique celtique, L’Héritage des Celtes (1993) n’est-il pas un phénomène ? L’album de Dan Ar Braz, enregistré avec ses 70 musiciens, s’est vendu à plus de 1.200.000 exemplaires et près de 20.000 cassettes vidéos / DVD. Cette aventure lui a rapporté deux victoires de la musique, le grand prix de la Sacem et l’a mené jusqu’à l’Eurovision (1996). Chapeau bas à 40 ans de carrière, une vingtaine d’albums, de musiques instrumentales et de chansons !

Aussi sur les routes, depuis plus de 40 ans, après 21 albums, des milliers de concerts, des rencontres artistiques incroyables, Gilles Servat, ardent défenseur de la culture bretonne armoricaine et d’expression bretonne, française et autres langues celtiques, reste un auteur-compositeur-interprète de référence.

© Gaël Kerboal

Quant à Alan Stivell, il est à la base du concept de musique celtique – c’est aussi lui qui a fait renaître la harpe celtique – et de sa diffusion dans le grand public. Il a été un des précurseurs mondiaux du folk-rock (ou ambient), et surtout de la world musique, dont il a été le théoricien dès 1970. Sa démarche a toujours été marquée par une grande écoute des autres, des métissages inédits (il amena même les premières influences électro et hip-hop), la recherche et l’innovation, en même temps que l’attachement à sa culture propre.

Ouvert et universel, Ronan Le Bars a commencé par accompagner ces géants, tout en explorant de nouveaux horizons avec son instrument de prédilection – uillean-pipes (cornemuse irlandaise) – à travers des morceaux issus du répertoire traditionnel, mais aussi de ses propres compositions.

Entre tradition et création

Parmi les autres forces vives et emblématiques : le rock celtique de Red Cardell dont le punk-rock fusion des débuts a laissé la place, au fil des rencontres et des voyages, à un univers toujours plus métissé où se côtoient guitares rageuses, groove, mélodies et chants tantôt ludiques et populaires, tantôt lyriques et incantatoires.

La création est encore à l’honneur, avec Denez qui propose une musique de fusion, métissée, puissante et universelle, savant alliage d’instruments acoustiques et de sonorités électro, de sons ancestraux et contemporains. Bref, des sons d’ailleurs et de demain ! Le mélange de couleurs et de rythmes, les paysages sonores surprenants, la puissance des récits portée par sa voix unique et vibrante, produisent des émotions intenses.

Pour compléter cette affiche très masculine, relevons la présence de trois invitées de marque : Aziliz Manrow, dont les mélodies douces ou rythmées révèlent leurs influences country outre-Atlantique, irlandaises, et bretonnes. En avril 2019, son premier album EARTH sort chez Coop Breizh, suivi du clip de sa chanson « Douar », un bel hommage à la nature.

Voix toute aussi magiques que celles de Gwennyn et de Clarisse Lavanant, d’ailleurs récompensée pour ses talents d’auteur-compositeur-interprète par les trophées Sacem Radio France, dès son premier album en 2001, et Coup de Cœur de l’Académie Charles Cros pour sa trilogie consacrée à Glenmor.

Un patrimoine vivant, en perpétuel renouvellement

Évidemment, impossible d’échapper au fest-noz, avec Bagad de Lann Bihoué (véritable ambassadeur de la musique traditionnelle bretonne qui participe au rayonnement de la Marine nationale) et Bagad Kemper, le tout accompagné des meilleurs danseurs des fédérations de danse et de l’Orchestre Symphonique de Bretagne.

« La Bretagne est tout sauf folklorique car sa culture est vivante », souligne toutefois Denez. Noon et Fleuves en sont les parfaits exemples. Formation unique dans le paysage musical actuel, NOON fait le pari de briser les codes en associant musique électronique et la puissance sonore de quatre cornemuses. À découvrir aussi : Fleuves, trio atypique (clarinette, piano Fender Rhodes et basse) qui développe une musique électro originale à fort potentiel cinématique, tout en s’inspirant des rythmiques des danses traditionnelles de Bretagne.

Dimensions hors du commun

Le meilleur de la musique et de la danse de Bretagne sera présenté dans une salle multimodale d’une capacité allant de 15.000 à 40.000 places et dotée d’un système de projection audiovisuelle de 1.800 m2.

Comme souvent, ce projet est né de rencontres et d’une envie partagée. La rencontre entre un producteur, Olivier Sévère (BVC Productions), qui a déjà enflammé Paris Bercy, de nombreux Zénith et qui était en charge des Nuits Celtiques au Stade de France dans les années 2000, le Groupe Télégramme, éditeur du 5^e quotidien régional de France et organisateur, à travers sa filiale OC Sport-Pen Duick, de courses au large légendaires comme la Route du Rhum et la direction de Paris La Défense Arena.

Tous trois associent leur expérience, leurs réseaux et leurs savoir-faire technique pour faire de cette soirée le rendez-vous breton de l’année 2020. Ce spectacle hors norme est soutenu par le Conseil Régional de Bretagne, au service d’une région créative et fière de ses racines, et en partenariat avec le Festival Interceltique de Lorient qui fêtera cette année ses 50 ans. Une autre occasion de festoyer.

Sarah Meneghello