Nouvelle(s) Scène(s) : rencontre avec Eric Surmont, Directeur artistique et 4 printemps de musiques émergentes
Vous êtes directeur artistique du festival Nouvelles Scènes, à Niort, depuis maintenant quatre ans. Aviez-vous déjà travaillé pour ce festival auparavant ?
Oui, j’ai pu y travailler dès la première édition. Je suis intervenu dans pas mal de domaines comme la programmation, la régie… J’ai également été technicien ou encore DJ !
Comment réussissez-vous à maintenir un petit festival dans un contexte économique compliqué et dans la ville de Niort, qui n’a pas un écho culturel très développé ?
Nous avons eu la chance d’avoir des contacts avec des attachés de presse depuis l’an dernier notamment, ce qui nous a permis de recevoir des retombées nationales. Le fait de programmer des sortes de « têtes d’affiche », ça nous permet aussi d’avoir plus d’écho. On a laissé une carte blanche à Etienne Daho l’an dernier, ce qui nous a permis d’avoir énormément de retours. On réussit à valoriser le festival grâce à tout ça et donc les financeurs locaux s’y retrouvent aussi.
Cette édition fête les dix ans du festival Niortais. Le contexte musical a-t-il évolué en faveur du festival ?
Oui et le festival a évolué en parallèle, c’est-à-dire que l’on n’a pas le même format qu’au tout début. Les groupes que l’on fait passer aujourd’hui, même s’ils débutent, sont déjà un peu connus parce qu’il y a l’impact d’internet qui a un peu révolutionné la communication des groupes. Quand on a commencé, La Sirène (salle de concert) n’existait pas par exemple, le Coconut Festival à Saintes non plus. Du coup il y a eu toute cette évolution-là à laquelle on a dû aussi s’adapter. Chaque année on évolue en fonction du contexte pour se repositionner par rapport à quelque chose qui change tout le temps.
Comment réussissez-vous à vous adapter alors ?
Avec le choix des groupes par exemple. Ceux qui passent cette année ne seraient jamais passés il y a quelques années. Ils ont moins besoin des maisons de disques pour trouver leur public. Ensuite, comme l’indique le nom du festival, il est important de ne pas répéter ce que font déjà les autres salles. Il faut que l’on amène toujours de nouvelles idées tout en recontextualisant pour regénérer le festival.
Comment votre programmation fonctionne-t-elle ? Est-ce par votre simple culture musicale ? Par votre réseau ? Utilisez-vous des tourneurs ?
J’ai énormément de propositions de tourneurs, en effet. De mon côté, je vais toute l’année voir des concerts, des festivals… Je suis pas mal à l’écoute de ce qui se fait et de ce qui va se faire surtout. À partir de là, il faut se positionner, faire des choix. Je fais donc beaucoup de propositions aux groupes, je vois aussi avec les producteurs, les tourneurs.
Votre festival a pour habitude de faire venir de nouveaux noms, a-t-il été un vrai tremplin pour certains artistes comme Christine & the Queens, Colours In The Street, La Femme, Feu ! Chatterton, Jeanne Added, Jain, Grand Blanc, Agar Agar, Lysistrata, L’Impératrice ?
Non pas tellement mais nous avons une place dans l’évolution de leur carrière, nous rajoutons modestement une petite pierre à leur édifice !
Pourriez-vous donner des informations sur l’édition 2019, pour nous mettre l’eau à la bouche ?
Soirée d’ouverture avec Clara Luciani quasiment à guichet fermé d’autant plus qu’elle a gagné une victoire de la musique. Nous avons la chance d’accueillir Jb Dunckel de Air et plein d’artistes que l’on croise souvent comme Oré, Dampa, qui commencent à bien cartonner ou Rendez-Vous et Bellaco, deux concerts qui s’annoncent très sympa d’ailleurs.
Propos recueillis par Elsa Baraton
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